Waymo, aussi connu sous le nom de Google Car, est un projet de voiture autonome du géant des moteurs de recherche. Tout savoir sur cette gamme de voitures électriques et autonomes.
- Qu’est qu’une Google Car ?
- Les prémices de la Google Car
- Historique de la Google Car
- Désormais au sein de l’entreprise Waymo
- Waymo One : les taxis autonomes Google Car
- Pourquoi développer une Google Car ?
- Des taxis autonomes plutôt que des véhicules individuels ?
- La technologie sous le capot de la Google Car
- La technologie Lidar, de la fiction à la réalité ?
- Pour Waymo, les caméras ne sont pas assez précises
- Les limites de la technologie Waymo
- Une voiture autonome très sûre
- Une Google Car pour qui ?
- Des taxis autonomes nettement moins chers
- La question des autorisations de circulation
- La Google Car n’est pas la seule voiture autonome
- Waymo Via : la division camions autonomes
- Covid : Comment Waymo a mis à profit la crise sanitaire ?
- Bilan à Phoenix : 21 mois de tests plutôt concluants
- Prochaine étape : construire une ville entière pour les voitures autonomes de Waymo !
- Des investissements énormes pour les voitures autonomes Waymo
Qu’est qu’une Google Car ?
La Google Car est un projet très avancé de voiture totalement autonome sans conducteur. Le projet est issu de Google X, une filiale du géant des moteurs de recherche qui est devenu Alphabet en 2015. Le projet lancé par la multinationale américaine porte en réalité sur deux types de véhicules. La Google Car, une petite voiture électrique, mais aussi sur des véhicules de série modifiés pour être équipés de toute la technologie nécessaire pour se passer de conducteur.
Les prémices de la Google Car
Il faut remonter à 2005 et à Sebastian Thrun, un chercheur en informatique d’origine allemande, pour les prémices de la Google Car. En remportant le concours DARPA Grand Challenge en cette année, le chercheur qui est aussi professeur dans la prestigieuse université de Stanford, posait les bases de ce qui allait devenir la voiture autonome de Google. Le projet est alors ensuite repris par Chris Urmson et Anthony Levandowski qui ont travaillé sur la partie logicielle et cartographie pour Google.
Historique de la Google Car
En 2014, la division Google X présente son premier prototype de voiture autonome. Celle-ci ne dépasse pas alors les 40 km/h et 130 km d’autonomie. Totalement autonome, cette première Google Car ne possède ni volant ni pédale de frein ou d’accélérateur. De nombreux essais sur piste sont menés alors par le géant américain. En 2015, le véhicule est autorisé à circuler sur les routes californiennes sous réserve qu’un ingénieur soit à bord et puisse prendre le contrôle du véhicule autonome mais doté pour ces essais des traditionnels volant et pédales.
Désormais au sein de l’entreprise Waymo
A la fin de l’année 2016, le projet Google Car devient une entité à part entière baptisée Waymo. Cette filiale d’Alphabet (Google) est cofondée par Sebastian Thrun et Anthony Levandowski et est désormais gérée par John Krafcik son actuel PDG. L’entreprise développe une version commerciale de ce concept. Ainsi, en 2017, Waymo a lancé un test de service de taxis autonomes dans la ville de Phoenix (Arizona).
Waymo One : les taxis autonomes Google Car
Après les premiers essais limités, un service complet est lancé fin 2018 et baptisé Waymo One. Via une application, les utilisateurs du service de taxis autonomes peuvent demander à être pris en charge par une Google Car et emmenés à destination par la voiture autonome électrique.
Pourquoi développer une Google Car ?
L’idée d’une voiture autonome Google Car est née d’un simple constat. Aux Etats-Unis, 95 % des accidents ont pour origine une erreur humaine. Une voiture autonome permettrait donc d’éviter de très nombreux accidents sans oublier qu’un tel véhicule n’a pas de souci d’ébriété, ni de conduite sous l’influence d’une drogue, de médicaments ou de fatigue. Travaillant au ministère des transports de l’Arizona, Kevin Biesty compare les conducteurs humains à des millions de systèmes d’exploitation individuels. En se figurant qu’un jour, seuls cinq ou six systèmes d’exploitations sillonneront les routes, il prévoit que chaque problème sera l’occasion d’une itération, afin d’éviter que l’erreur ne se reproduise.
Des taxis autonomes plutôt que des véhicules individuels ?
La plupart des voitures ne sont utilisées qu’une à deux heures par jour en moyenne, et stationnent le reste du temps. Alors pourquoi acheter une voiture si c’est pour ne l’utiliser que ponctuellement ? Un système de taxi autonome serait une solution pour parer à cette aberration. À ce titre, Uber, qui s’est lancé dans sa propre conception véhicule autonome, a récemment décidé de céder son projet à une start-up de San Fransisco : Aurora Innovations. Un espoir dans lequel Uber a déjà investi 400 millions de dollars.
La technologie sous le capot de la Google Car
Pour fonctionner de manière autonome, la Google Car embarque une caméra à 360 degrés, des radars, un système GPS, différents capteurs ainsi qu’un système de pilotage automatique appelé Lidar. Une intelligence artificielle gère toutes les informations reçues et prend les décisions pour le pilotage automatique de la voiture qui est donc entièrement autonome.
La technologie Lidar, de la fiction à la réalité ?
Il y a quelques années, la technologie laser utilisée par les voitures autonomes semblait encore relever de la science-fiction. On imaginait alors qu’elle ne serait pas une réalité avant une longue période. Pourtant, c’est désormais le cas. Mieux encore : cette technologie Lidar se développe à toute allure.
Pour Waymo, les caméras ne sont pas assez précises
Simon Verghese, le responsable des développements dans ce domaine chez Waymo, a confié à Business Insider à quel point cette technologie jouait un rôle crucial. Il estime qu’entre 5 et 10 lasers devraient être un minimum par véhicule pour qu’un véhicule autonome puisse de déplacer de façon sûre sur la route. Google et Waymo mettent au point leur propre système de lidar, lequel suit, au fil des génération, un long processus d’amélioration. Surtout, contrairement à Tesla, il estime que les caméras seules ne sont pas assez précises.
Les limites de la technologie Waymo
Même s’il s’agit d’une excellente technologie haut de gamme, le système n’est pas parfait et souffre de certaines limitations. Ainsi, la Google Car est incapable, pour le moment, de reconnaître les instructions gestuelles et sonores données par un policier chargé de la circulation comme par exemple à un carrefour ou sur une zone où un accident s’est produit. Par ailleurs, le système n’a pas été testé avec toutes les situations météorologiques notamment sous la neige ou encore en cas de brouillard.
Une voiture autonome très sûre
Après avoir parcouru des millions de kilomètres, Waymo est très fier de préciser que la sécurité est au rendez-vous pour cette voiture autonome. La Google Car a connu une vingtaine d’accidents mineurs (seulement des dommages matériels) . Ce n’est qu’en 2016 que la voiture autonome a commis sa première erreur, en estimant mal les intentions d’un chauffeur de bus. Cet accident, pour lequel la responsabilité de la voiture autonome a été établie, a mis un coup de frein à une sortie commerciale.
Une Google Car pour qui ?
La Google Car est pensée pour tout le monde bien sûr. Cependant, les personnes n’ayant pas de permis de conduire ou ayant des difficultés pour conduire (personnes âgées, handicapées, enfants, etc.) sont une cible de choix. Sont ciblées aussi les personnes vivant et travaillant en ville. En effet, l’achat d’un véhicule dans un environnement urbain n’est pas toujours une bonne idée (pollution, problèmes de stationnement, de trafic intense, etc.). L’adoption d’un système de taxi autonome est donc une bonne solution pour les personnes vivant dans de grandes villes. C’est aussi une solution de choix pour les personnes écolos, car il s’agit de voitures électriques.
Des taxis autonomes nettement moins chers
Du fait de l’absence de pilote, de licence de taxi et que le véhicule électrique coûte très peu à recharger, les coûts pour un taxi autonome sont nettement moins élevés que pour un taxi avec chauffeur. Cela permet donc de se déplacer à moindre coût, et comme de vrais écolos ! Lorsque de véritables flottes de taxis autonomes seront déployées dans nos villes, nos comportements devraient, sans nul doute, évoluer. Cela pourrait cependant être à l’origine de soucis majeurs pour les chauffeurs de taxis qui pourraient voir là une concurrence déloyale et contre laquelle il est difficile de se battre.
La question des autorisations de circulation
Les voitures autonomes type Google Car posent un problème aux États. Ces véhicules sont effectivement en avance sur la loi qui oblige à avoir un conducteur à bord mais aussi à ce que celui-ci ne soit pas distrait. Des exemptions sont donc nécessaires pour obtenir l’autorisation de faire circuler des voitures autonomes. Des projets d’amendement de la loi sont à l’étude dans de nombreux pays mais certaines nations restent réticentes à ces véhicules.
La Google Car n’est pas la seule voiture autonome
Même si le projet de voiture autonome Google Car semble révolutionnaire, le géant américain n’est pas le seul à avoir lancé un tel projet. Deux autres multinationales, Apple et Uber, ont eux aussi lancé de tels projets très tôt. Différents constructeurs automobiles travaillent eux-aussi à une telle technologie. Nous pouvons bien sûr citer le constructeur de voitures électrique Tesla qui est très en avance mais aussi des constructeurs plus traditionnels comme par exemple Mercedes, BMW, Ford ou bien encore Daimler pour ne citer que ceux qui ont une technologie assez avancée. Il est fort possible que d’autres constructeurs travaillent eux-aussi à cette technologie.
Waymo Via : la division camions autonomes
Notez que la filiale de Google ne se focalise pas uniquement sur les voitures autonomes. Waymo Via ambitionne d’équiper des camions pour les services de livraison. Il ne s’agit pas de fabriquer des camions autonomes mais bel et bien d’équiper des camions avec cette technologie. Un programme pilote a ainsi vu le jour en 2018 avec des semi-remorques de classe 8. Des tests ont été menés en Arizona et prochainement dans les États du Texas, du Nouveau-Mexique et en Californie.
Des camions Waymo désormais testés au Texas depuis l’été 2020
Les transports autonomes ne concernent pas que les voitures. D’autres modes de transports sont testés, dont les camions. Uber l’avait déjà prouvé au Colorado il y a quelques années. Waymo est lancée dans le même genre de projet avec des camions Peterbilt qui fonctionnent sur les routes du Texas. Au programme, des caméras, des lasers et des ordinateurs embarqués. Dans un premier temps, il y aura bien sûr un conducteur à bord afin de pouvoir réagir rapidement si nécessaire. En juin 2021, Waymo s’est associé à la société américaine J.B Hunt pour réaliser une course test qui va servir à évaluer les possibilités d’intégration d’un telle technologie pour le transport routier de marchandises.
Des camions sans marchandise
Il n’y aura pas en revanche de vraie marchandise à bord des appareils. On ignore toutefois combien de temps va durer cette expérience ou bien si les camions vont rapidement devenir autonomes et sans avoir de conducteur. L’expérience avait été repoussée de quelques mois en raison de la situation sanitaire.
Covid : Comment Waymo a mis à profit la crise sanitaire ?
Ces derniers mois, de nombreuses entreprises ont été au point d’arrêt en raison de la situation sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Mais Waymo a pu continuer à tester des véhicules dans sa fausse ville. Une situation pour laquelle cette construction s’est révélée particulièrement utile. Cette base qui se trouve sur une ancienne base de l’Air Force en Californie sert à Google depuis 2013 pour tester différents projets, dont la voiture autonome Waymo. Un véritable avantage quand on sait que de nombreuses entreprises ont été forcées de se limiter à des scénarios virtuels. Reste désormais à voir si cela donnera des idées à d’autres entreprises si des scénarios de ce genre venaient à se reproduire.
Bilan à Phoenix : 21 mois de tests plutôt concluants
18 accidents, 0 blessé grave en deux ans (moins trois mois). C’est le résultat que rapporte Alphabet, pour une flotte de 600 véhicules. La firme précise que les collisions qui se sont produites sur les plus de 10 millions de km parcourus ont été provoquées par des usagers humains, exceptée une ! Cela dit, il convient d’ajouter aux 18 accidents de la vie réelle une trentaine qui ont eu lieu en simulation. Pas de panique cependant : cela reste un score très faible sur plus de 100 500 km parcourus par des centaines de voitures… Notons que ces taxis sont visibles depuis Google Map lorsqu’on scrute la carte de la ville depuis début juin 2021.
La firme revendique d’ailleurs que ses taxis ont sillonné pas moins de 25 villes américaines pour réaliser leurs millions de kilomètres d’apprentissage.
Prochaine étape : construire une ville entière pour les voitures autonomes de Waymo !
Un décor urbain dans l’Ohio, à Est Liberty, voilà ce qu’Alphabet a prévu pour approfondir les expérimentations sur les véhicules autonomes ! Le but est d’utiliser cet environnement factice pour provoquer des situations inhabituelles, comme un animal sauvage qui traverse, ou encore une personne qui chute de moto ou de son vélo. En résumé, tous les cas de figure moins probables mais prédictibles seront envisagés pour affiner les calculs du système de transport autonome. Il se pourrait ainsi que cette étape soit la dernière marche à gravir avant un déploiement plus massif en Californie…
Des investissements énormes pour les voitures autonomes Waymo
Après avoir obtenu près de 3,5 milliards de dollars en 2020, l’entreprise a annoncé l’existence d’une nouvelle levée de fond en juin 2021. Celle-ci s’élève à 2,5 milliards de dollars ! C’est Alphabet, la maison mère de Waymo qui en fournit la plus grande partie. Pour le reste, divers investisseurs ont participé comme la société canadienne Magna international ou le fonds d’investissement Andreessen Horowitz. Cette somme quelque peu conséquente va principalement contribuer au développement du service de taxi Waymo One et sa déclinaison poids lourd Waymo Via. L’élaboration de leurs intelligences artificielles demande justement beaucoup de ressources financières. En effet, de tels dispositifs autonomes n’ont pas le droit à l’erreur. Pour éviter tout problème, les IA de Waymo doivent apprendre par l’exemple en menant une multitude d’essais pour obtenir suffisamment de données. Vous l’aurez deviné, parcourir des millions de kilomètres à travers les États-Unis coûte cher ?
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Source(s) : https://waymo.com/
Crédit(s) : https://waymo.com/press/
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