Autrefois marginal, le phénomène des tiny houses (ou mini maisons) connaît depuis quelques années un fort regain d’intérêt en France. C’est l’occasion pour certains d’adopter un nouveau mode de vie en adéquation avec leurs valeurs et de vivre en harmonie avec la nature.
À l’issue de la guerre, on assiste en France à un foisonnement de « procédés non traditionnels de construction ». Des architectes comme Le Corbusier avec son cabanon méditerranéen ou encore Jean Prouvé avec ses maisons démontables, ont démontré l’intérêt de l’architecture modulaire. Il aura fallu plusieurs crises économiques, une prise en compte du réchauffement climatique et une pandémie pour qu’enfin cet idéal architectural devienne une alternative évidente pour se loger autrement et repenser son style de vie. Ce mouvement qui ne cesse de gagner en popularité, séduit de plus en plus de personnes désirant réduire leur impact environnemental mais aussi vivre un style de vie plus minimaliste.
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Qu’est ce qu’une tiny house ?
Définition de la tiny house
La tiny house, aussi appelée « micro-maison » ou « mini maison », est une petite résidence en bois fixée sur une remorque. Elle est généralement présentée comme une habitation durable en raison de l’économie de matériaux et d’énergie que permet sa petite taille, mais surtout, du style de vie minimaliste en raison de son espace restreint (rarement plus grande qu’un studio).
Une construction écologique
Au départ, le concept de tiny house est assez radical car il se veut explicitement en rupture avec la société de consommation et s’inscrit dans une démarche de simplicité volontaire. De facto, la tiny house se particularise par son impact limité sur l’environnement, et ce, dès sa conception. Les constructeurs accordent énormément d’importance à la sélection des matériaux. Bien que la plupart de ces petites habitations soient construites avec des matériaux de récupération, beaucoup sont également construites avec des éléments écologiques ou recyclables et, si possible, issus de filières locales.
Le concept s’accompagne aussi fréquemment de méthodes et de technologies d’autosuffisance et de vie hors réseau (off-the-grid) par l’usage de panneaux solaires, de toilette compostable et de système de récupération et de filtration d’eau, ce qui permet dans plusieurs contextes de réduire l’empreinte environnementale associée au fonctionnement global de la tiny house.
Pourquoi vivre dans une tiny house ?
C’est la solution rêvée pour les nomades et aventuriers dans l’âme mais aussi pour les personnes souhaitant changer de mode de vie. Cet habitat alternatif est extrêmement mobile et permet de se déplacer avec toute sa tiny house d’un paysage à un autre tout en conservant le confort d’une maison.
L’objectif est aussi de vivre plus librement et de façon autonome tout en consommant moins. Grâce à sa petite taille, la tiny house est une solution de logement à la fois éco-responsable et particulièrement abordable. Les factures d’énergies sont diminuées ce qui en fait l’habitat idéal pour économiser chaque mois sur les frais courants. C’est aussi l’occasion de découvrir le monde et de partir à la rencontre des autres.
Certains pointent en revanche l’isolation souvent légère dans ce type de maison… Toutefois, si vous doutiez du potentiel des tiny houses, sachez qu’Elon Musk n’a pas hésité à revendre toutes ses maisons pour s’offrir une tiny house et développer ses propres mini maisons made in Tesla !
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Quel budget pour une tiny house ?
Le prix va varier en fonction de la taille de votre mini maison mais aussi des matériaux utilisés, des options choisies et de la personnalisation. Si vous optez pour l’auto-construction de votre tiny house, comptez minimum 15 000 €, il faudra s’assurer dans un premier temps que vous disposez de toutes les connaissances et compétences nécessaires. Vous devrez très certainement à terme, faire appel à des corps de métiers spécifiques pour arriver au bout de votre projet. Si vous faites appel à des professionnels pour la construction de votre tiny house :
- Il vous en coûtera autour de 30 000 € pour un modèle dit « brut », c’est-à-dire fini extérieurement et prêt à rouler.
- Comptez entre 45 000 et 85 000 € pour une tiny house « clé en main », encore une fois cela va dépendre des éléments choisis mais aussi du fabricant auquel vous faites appel.
Certes, cela est beaucoup moins onéreux qu’une maison (le prix de l’immobilier ne cessant de s’accroître) mais cela représente quand même un budget, d’autant plus qu’il faudra penser aux frais annexes tels que : (le cas échéant) la location du terrain, l’assurance, le véhicule tractant, l’ameublement, etc. Il est d’ailleurs possible d’obtenir un crédit pour payer votre tiny house et de calculer votre capacité d’emprunt. Bien heureusement, certains constructeurs proposent des facilités de paiements.
Le cadre législatif
Comme nous l’avons vu précédemment, votre tiny house peut être basée sur des roues comme une remorque ou sur des fondations solides. Dans le premier cas, c’est la législation applicable aux caravanes que vous devrez appliquer, c’est-à-dire que sur la voie publique, il vous faudra respecter le code de la route et les arrêtés municipaux. Mais ce n’est pas tout ! Nous allons vous énoncer plusieurs cas de figure afin d’y voir plus clair selon les situations rencontrées :
Stationnement dans un camping
Si vous décidez de stationner dans un camping par exemple, vous pourrez rester plus de trois mois à condition (dans certains cas) de déposer une déclaration préalable.
Stationnement sur un terrain privé non-constructible
Stationnement sur un terrain de façon permanente ou semi-permanente : vous avez trouvé le stationnement qui vous plait et comptez y rester pour un bon moment voire de façon définitive ? Dans le premier cas vous devrez déposer à la mairie une autorisation de stationnement, celle-ci est renouvelable tous les trois ans. Dans le deuxième cas vous aurez besoin d’une autorisation d’aménagement définitif. Dans les deux cas vous devrez respecter des règles d’urbanisme (c’est pour ça qu’il vaut mieux monter un dossier). Votre terrain, lui, devra répondre à certaines normes et devra disposer de : l’électricité, d’un réseau en eau, d’un système d’assainissement ainsi que d’un bloc sanitaire.
Stationnement sur un terrain de façon permanente ou semi-permanente
Stationnement sur un terrain de façon permanente ou semi-permanente : vous avez trouvé le stationnement qui vous plait et comptez y rester pour un bon moment voire de façon définitive ? Dans le premier cas vous devrez déposer à la mairie une autorisation de stationnement, celle-ci est renouvelable tous les trois ans. Dans le deuxième cas vous aurez besoin d’une autorisation d’aménagement définitif. Dans les deux cas vous devrez respecter des règles d’urbanisme (c’est pour ça qu’il vaut mieux monter un dossier). Votre terrain, lui, devra répondre à certaines normes et devra disposer de : l’électricité, d’un réseau en eau, d’un système d’assainissement ainsi que d’un bloc sanitaire.
Attention toutefois, car les règles changent si vous enlevez les roues de votre maison : en plus de devoir appliquer la législation des cabanes de jardin et poulaillers, votre maison ne devra pas excéder 20 m² et vous devrez investir sur un emplacement constructible. La démarche administrative ne sera pas compliquée, il vous suffira de déposer à votre mairie une déclaration préalable de travaux. Pour plus d’informations sur votre installation, n’hésitez pas à contacter directement les services de la mairie.
Avantages et inconvénients des tiny houses
Les avantages
- Un espace optimisé : toutes les pièces de votre tiny house vous serviront. En effet, les concepteurs de tiny houses rivalisent d’audace pour trouver des solutions intelligentes dans des petites surfaces.
- Un retour à l’essentiel : c’est une bonne occasion de se défaire de tous les objets superflus !
- Un habitat écologique : vous consommerez beaucoup moins d’énergie que dans une maison traditionnelle et pourrez mettre en place des systèmes éco-énergétiques comme l’énergie solaire ou une toilette à compostage et diminuer ainsi votre impact environnemental.
- Une vie plus nomade : vous pouvez vous déplacer tout en profitant du confort d’une maison mobile.
- Un prix abordable : dans la plupart des cas, une tiny house coûte moins cher à l’achat qu’une maison traditionnelle et les économies se poursuivront au fil des années.
- Un gain de temps dans les tâches ménagères : comme la surface est petite et moins encombrée vous ne passerez plus des heures à nettoyer, vous utiliserez aussi moins de produits et réduirez vos déchets en produits nettoyants.
- Une relation privilégiée avec la nature : vous pourrez profiter pleinement de votre terrain et vivre en harmonie avec la nature, voire en pleine forêt.
Les inconvénients
- Moins d’espace habitable : vous adorez vous prélasser dans votre bain ou faire à manger dans une grande cuisine toute équipée ? Alors la tiny house n’est pas faite pour vous. La place dont vous disposerez dans ce type de logement est très limité, de plus il convient difficilement aux familles.
- Les difficultés dues aux déplacements : il sera parfois plus difficile de vous brancher à des systèmes municipaux comme l’eau ou l’électricité.
- Les tâches ménagères : certes il y a moins d’entretien à faire que dans une grande maison mais le ménage quotidien devra être fait plus souvent.
- Moins d’espace de rangement : nous avons tous tendance à accumuler des objets ou des vêtements, pour que la surace reste vivable il faudra faire des concessions. Disons que c’est un mal pour un bien. En revanche vous aurez aussi moins de surface pour ranger vos denrées alimentaires.
- La complexité des règlements municipaux : ce n’est pas toujours le cas mais dans plusieurs régions, ces règlements vont parfois mettre poser obstacle à ce type de projet. Mais les tiny houses se démocratisant peu à peu, elles rencontrent au fur et à mesure des années moins de problèmes. Les mairies seront les plus à même de vous donner les informations spécifiques relatives à votre installation dans leur ville.
- La pollution due aux déplacements : vous aurez besoin d’un véhicule puissant (et donc plus polluant) pour déplacer votre tiny house. Le problème, c’est que vous utiliserez ce même véhicule pour d’autres trajets.
Quelques exemples de modèles
Il existe une variété infinie de mini maisons. Pour faire votre choix vous devez prendre en compte différents éléments tels que :
- le nombre de personnes,
- le lieux géographique où vous souhaitez vous installer,
- les matériaux utilisés,
- le nombre de pièces,
- etc.
La classique en forme de maisonnette de Jay Shafer
La tiny house version Ikea
Pour en savoir plus n’hésitez pas à lire notre article consacré à la découverte de cette mini maison écologique.
La tiny avec une baie vitrée de The Sturgis
La mini maison style chalet
Questions fréquentes
Quelle taille pour une tiny house ?
La hauteur maximale devra être à 4,10 mètres pour passer sous les ponts.
La largeur devra être de 2.55 mètres maximum pour circuler avec plus de facilité.
La longueur hors tout doit être inférieure à 18 mètres avec la remorque, dont 12 mètres pour la remorque (hors timon).
Son poids ne doit pas dépasser 3,5 tonnes (habitacle et remorque compris). dépasser 3,5 tonnes (habitacle et remorque compris).
Quel est le coût de construction d’une tiny house ?
Tout va dépendre de la taille de votre tiny house, des éléments de construction utilisés et des options de personnalisation ajoutées.
Pour un modèle auto-construit : comptez minimum 15 000 €.
Pour un modèle brut : aux alentours de 30 000 €.
Pour un modèle clé-en-main : les prix varient entre 45 000 et 85 000 €.
Faut-il un permis spécial pour tracter une tiny house ?
Il faudra à tout prix éviter les sites classés et protégés à moins de 500 mètres d’un monument historique, d’une réserve naturelle, des forêts et des parcs classés, etc. Attention aussi à ne pas choisir un emplacement situé à moins de 200 mètres d’un point d’eau qui serait susceptible d’être utilisé pour la consommation. Vous devrez aussi penser à choisir un terrain praticable et proche d’une route parce qu’un utilitaire ou une grosse voiture devra entrer et manœuvrer régulièrement.
Quel terrain pour une tiny house ?
Il faudra à tout prix éviter les sites classés et protégés à moins de 500 mètres d’un monument historique, d’une réserve naturelle, des forêts et des parcs classés, etc. Attention aussi à ne pas choisir un terrain situé à moins de 200 mètres d’un point d’eau qui serait susceptible d’être utilisé pour la consommation. Vous devrez aussi penser à choisir un terrain praticable et proche d’une route parce qu’un utilitaire ou une grosse voiture devra entrer et manœuvrer régulièrement.
Qu’est ce que la loi ALUR ?
Depuis le 31 décembre 2015, la loi ALUR (Accès au logement et à un urbanisme rénové) apporte une réglementation. Cette loi remplace celles des Plans d’occupation des sols et encourage les communes à se doter d’un Plan local d’urbanisme (PLU). Les documents d’urbanisme doivent tenir compte de tous les types d’habitats, ils doivent aussi faciliter l’implantation des résidences principales et aider à définir des règles pour un habitat digne et respectueux de l’environnement.
C’est quoi une tiny house « clé en main » ?
Une tiny house clé en main est une maison que vous n’aurez pas à construire. L’installation de votre logement sera prise en compte par le constructeur / l’entreprise vendeuse de votre tiny house. D’autres maisons de ce type peuvent être construites par les particuliers.