Choisir son vélo électrique n’est pas une mince affaire. Dans cet article, nous nous concentrons sur un aspect crucial et souvent négligé : le positionnement du moteur. Qu’il soit sur le moyeu de la roue (au centre) ou sur le pédalier, il influe sur les performances de votre vélo.
- Un moteur de vélo électrique, comment ça marche ?
- Les différents types de moteurs de vélos électriques
- Le moteur dans la roue arrière, le choix de l’économie et de la légèreté
- Le moteur dans le pédalier, le choix de la performance
- Moteur roue vs moteur pédalier : lequel choisir ?
- Questions fréquentes sur les différents types de moteur
Vous avez surement remarqué que le prix d’un vélo électrique différait en fonction de la position du moteur. En effet, un moteur situé au niveau des pédales coûte 20 à 40 % plus cher qu’un moteur logé dans une roue alors que les caractéristiques des deux moteurs sont quasi identiques. Pourquoi un tel écart de prix ? Quelles sont les différences entre les types de moteurs que l’on retrouve sur le marché ? On vous explique tout.
Pour une vision plus globale sur le choix de votre vélo, retrouvez notre guide pour tout savoir avant d’acheter un VAE.
Un moteur de vélo électrique, comment ça marche ?
Avant de voir les différences dans le positionnement du moteur, il faut comprendre comment il fonctionne. Pour mesurer sa puissance, il est d’abord important de se concentrer sur deux éléments de sa fiche technique.
Le premier élément est sa puissance, mesurée en watts, qui correspond aux capacités globales que possède le moteur pour vous assister dans le pédalage. Plus la puissance est importante, plus la vitesse sera élevée. Il faut différencier la puissance nominale (la moyenne du vélo) et la puissance « crête » (le maximum que le vélo peut produire). En France, la loi impose un maximum de 250W.
Le deuxième élément est le couple, mesuré en Nm (newton-mètre). Il correspond à la force donnée dans le mouvement lors d’un effort plus important. Concrètement, c’est ce qui va vous permettre de monter une côte sans difficulté. On pourrait le comparer à la reprise sur une voiture.
Pour vous donner un exemple : un vélo de 100W et 90 Nm aura du mal à atteindre 25 km/h, mais aucune difficulté à maintenir cette vitesse en montée. A contrario, un vélo de 250W et 20 Nm atteindra 25 km/h plus rapidement et facilement, mais verra cette vitesse décroitre dans une côte.
Les différents types de moteurs de vélos électriques
Maintenant que vous savez comment mesurer la puissance d’un moteur, le 2e facteur de performance se situe au niveau du positionnement de ce dernier. Il existe trois types de moteur électrique :
- Le moteur « moyeu avant », situé au milieu de la roue avant, qu’on retrouve très peu sur le marché et réservé majoritairement aux modèles d’entrée de gamme — seule exception avec Vanhmoof, marque qui risque d’ailleurs de disparaitre.
- Le moteur « moyeu arrière », situé au milieu de la roue arrière. C’est la position la plus commune, pour des modèles de milieu de gamme.
- Le moteur central ou « pédalier », situé au niveau du pédalier. Plus complexes à concevoir, ils représentent le haut de gamme des vélos électriques.
Il existe un autre type de moteur : le moteur à friction. Fonctionnant comme une dynamo inversée sur la roue, leur seul intérêt réside dans la facilité d’installation. Vous pouvez le pluger directement sur un vélo classique, sans aucun montage. On ne l’a pas intégré dans notre comparatif, car ce système est encore trop peu répandu, destiné à une utilisation occasionnelle et indépendant du vélo.
En fonction du type de moteur et de son positionnement, le prix, les performances ou la maintenance varient. Voici les avantages et inconvénients de chacun.
Retrouvez également notre sélection des meilleurs systèmes de roues électriques, à installer sur votre vélo classique.
Nous mettons volontairement entre parenthèses le moteur situé dans la roue avant, car trop peu de modèles en sont pourvus et parce qu’il possède de nombreux défauts, notamment dû à la répartition du poids. En effet, avec le moteur à l’avant, la direction est moins fluide, le franchissement d’obstacles est moins aisé et on note une plus grande perte d’adhérence.
Le moteur dans la roue arrière, le choix de l’économie et de la légèreté
Le moteur situé dans la roue arrière a un avantage de taille : il est plus facile à concevoir et installer qu’un moteur central. En effet, il ne nécessite pas de rouage complexe et se limite à une intégration avec le dérailleur pour assister au mieux votre pédalage. Ainsi, le vélo électrique pourvu d’un moteur dans le moyeu arrière est moins cher, moins lourd et plus discret qu’un moteur central.
Autre avantage, la maintenance. Le moteur étant plus simple dans la technologie qu’il embarque, il a une grande durée de vie et ne nécessite pas de changement de pièces dues à l’usure. Les frais de maintenance ne sont donc pas plus importants qu’un vélo classique.
Il existe différentes marques proposant des moteurs roue arrière dont la plus connue est Panasonic. Attention, on retrouve également sur le marché des moteurs sans marques, dont l’usage se limite aux trajets courts et occasionnels.
Un vélo parfaitement adapté à l’intermodalité de la ville… et c’est tout
Le moteur à roue arrière possède aussi des défauts. Et son principal est la qualité de l’assistance. N’étant pas couplé au pédalage (pas de capteur de pression des pédales), il est forcément moins précis et réactif qu’un moteur central. De même, la répartition du poids n’est pas idéale. Même si c’est mieux que le moteur dans la roue avant, le poids à l’arrière altère les performances du moteur, qui a moins de puissance — surtout dans les montées. Pour peu que vous mettiez du poids sur le porte-bagage, vous pouvez dire adieu à l’ascension des Buttes Chaumont.
Enfin, un casse-tête se pose lorsqu’il faut changer votre roue arrière : le démontage est plus complexe et on vous souhaite bonne chance pour réparer une roue voilée — plus qu’à changer la roue… et le moteur.
Finalement, étant facilement transportable (son poids tourne autour de 3 kg), plus abordable et peu enclin à l’usure, le moteur roue arrière est parfait pour vos trajets quotidiens en ville. À éviter néanmoins si vous utilisez votre vélo de manière sportive et que vous cherchez performances, puissance et meilleure gestion de l’assistance.
Le moteur dans le pédalier, le choix de la performance
Le deuxième type de moteur que l’on retrouve dans la plupart des vélos électriques haut de gamme est situé au niveau du pédalier. Son intérêt principal réside dans sa parfaite gestion de l’assistance. En effet, à l’inverse du moteur sur la roue arrière qui s’active en fonction de la force exercée par le dérailleur, le moteur central dépend de la pression des pédales — appelée le capteur de couple ou capteur de pression.
Ainsi, la puissance de l’assistance est bien mieux adaptée à l’effort que vous fournissez en pédalant. Le moteur offre plus de puissance, de force et de fluidité. De même, le positionnement du moteur permet au vélo d’avoir un meilleur centre de gravité et un poids équilibré. Un moteur idéal pour les montées et descentes, les longs trajets ou pour ceux qui cherchent les performances.
Il existe plusieurs marques de moteur central dont les plus fréquentes sont Panasonic, Yamaha, Bosch (dont le plus puissant est le fameux « CX ») ou encore Impulse.
Un moteur plus cher et plus lourd, mais tellement plus agréable
Vous l’avez compris, le moteur central ou pédalier offre de meilleures sensations et une puissance accrue grâce à un système plus sophistiqué. Revers de la médaille, il est forcément plus cher et plus lourd — difficile de trouver un vélo à moins de 20 kg. Le vélo sera donc plus adapté à de longs trajets ou des sorties sportives.
De même, le prix global du vélo électrique est plus important, celui du moteur, mais aussi de toutes les autres pièces. En effet, qui dit plus de puissance, dit batterie plus performante (plus chère), des freins adaptés (plus coûteux aussi) ou encore une transmission plus solide. Enfin, cela implique également une usure plus rapide des composants du vélo !
Moteur roue vs moteur pédalier : lequel choisir ?
Comme vu précédemment, la question du choix du moteur dépend de votre budget, de vos besoins et de votre utilisation. En effet, si votre utilisation se limite à un usage en ville, pour des trajets courts entre votre domicile et votre lieu de travail, pas besoin d’investir plus dans un moteur central. Votre choix devrait se porter sur un moteur roue arrière, pour sa facilité de transport et sa puissance amplement suffisante.
A contrario, si vous avez l’habitude d’utiliser un vélo pour de longs trajets ou pour des sorties plus sportives, il est plus logique d’opter pour un moteur central, plus puissant et agréable à utiliser. Vous l’avez compris, évitez d’acheter un VTT électrique avec un moteur situé dans une roue !
Moteur roue avant | Moteur roue arrière | Moteur pédalier | |
Avantages | prix, faible maintenance | Prix, légèreté, polyvalence, discrétion, faible maintenance | Performances, réactivité, fiabilité, centre de gravité, roue facilement démontable |
Inconvénients | Répartition du poids, gestion de l’assistance, faible adhérence, contrôle peu aisé | Performance et fluidité, répartition du poids, changement de roue | Usure de la transmission, poids plus important, prix global du vélo |
Prix indicatif | autour de 1000€ | 500€ à 1500€ | +2000€ |
Questions fréquentes sur les différents types de moteur
Quels sont les types de moteurs de VAE ?
Il existe plusieurs types de moteurs : le moteur roue (placé sur le moyeu de la roue avant ou arrière), le moteur central, situé au niveau du pédalier ou encore le moteur à friction sur la roue arrière (fonctionnant comme une dynamo inversée).
Pourquoi le moteur central est plus cher que le moteur roue arrière ?
La technologie et le positionnement du moteur central lui permettent d’être plus performant et plus fluide. En contrepartie, il faudra débourser plus qu’un vélo avec un moteur roue arrière, moins puissant et donc moins cher.
Quel moteur choisir pour son vélo électrique ?
Tout dépend de votre utilisation. Si vous cherchez un vélo plus un usage en ville, qui ne demande pas trop de puissance et que vous voulez transporter, on vous conseille le moteur roue arrière. Si par contre, votre usage est tourné vers les performances, choisissez un moteur pédalier.