Dans le but de rassurer au maximum les parents des enfants utilisant régulièrement TikTok, le réseau social a mis en place plusieurs fonctionnalités. Parmi elles, une mise à jour majeure du mode Connexion Famille et une nouvelle initiative baptisée « Conseil des Jeunes ».
En tant que parent, vous pouvez légitimement avoir peur des réseaux sociaux. Parfois propice à des contenus inadaptés pour les mineurs, souvent sujets à des polémiques, notamment en matière de protection des données personnelles et de sécurité. Les plateformes ont conscience qu’elles peuvent jouir d’une mauvaise image aux yeux de l’autorité parentale. C’est pour cela que TikTok a décidé de renforcer ses mesures pour le contrôle parental.
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Une MAJ TikTok pour regagner la confiance des parents
Tout d’abord, le réseau social géré par ByteDance a mis à jour son mode « Connexion Famille ». Les parents ont désormais la possibilité de mieux gérer l’expérience utilisateur de leurs enfants sur l’application. Ils auront la possibilité de restreindre l’accès à certains types de contenu en sélectionner des mots-clés interdits.
En ajoutant ces tags, l’enfant ne pourra pas tomber sur du contenu en lien avec ces thématiques, et leur fils « Pour toi » et « Abonnement » seront filtrés en conséquence. De son côté, le jeune aura la possibilité de voir les mots clés ajoutés par leurs parents. Ils pourront de ce fait discuter avec eux s’ils jugent qu’un terme n’a pas lieu d’être retiré, ou si d’autres doivent être ajoutés.
« En faisant preuve de transparence, cette initiative peut également contribuer à susciter des conversations sur les limites à mettre en place et la sécurité en ligne »
Communiqué TikTok
La nouveauté du contrôle parental de TikTok : le conseil des Jeunes
L’application la plus téléchargée en 2022 s’appuie également sur une nouveauté pour séduire les parents. Avec le conseil des jeunes, le réseau social donne la parole aux jeunes utilisateurs de la plateforme. Constitués de plusieurs adolescents triés sur le volet, ils seront consultés pour exprimer leur point de vue autour du fonctionnement de l’application.
Ils auront la possibilité de donner leurs idées pour l’améliorer, de fournir leurs recommandations pour renforcer la sécurité de TikTok et pourront obtenir toutes les réponses aux questions qu’ils se posent.
« Nous serons ainsi mieux placés pour apporter des changements afin de créer une expérience la plus sûre possible pour notre communauté », indique le réseau social
D’autres fonctionnalités ajoutées précédemment connaissent un succès retentissant, comme la limitation du temps d’écran sur l’application. Lancée en mars dernier, elle établit une limite de 60 minutes d’utilisation quotidienne. Selon TikTok, cette limite par défaut est grandement respectée, puisque trois-quart des comptes tenus par des adolescents ne l’ont pas modifiée ou sont revenus à cette limite après l’avoir modifiée une première fois.
Une loi récente tente de protéger les enfants des réseaux sociaux
L’ensemble de ces nouveautés sont intervenus quelques jours seulement après la promulgation d’une loi visant à instaurer une majorité numérique et à lutter contre la haine en ligne. Tout mineur âgé de moins de quinze ans n’aura pas le droit de s’inscrire sur un réseau social, sauf si un de leurs parents ou tuteurs leur donne l’autorisation.
Le gouvernement s’est basé sur une étude statistique menée par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) qui aurait montré qu’en 2021, la moyenne d’age de la première inscription sur un média social serait de 8 ans et demi. La moitié des enfants âgés entre 10 et 14 ans possèderaient au moins un compte sur une des nombreuses plateformes disponibles en ligne.
Afin de vérifier l’age de leurs utilisateurs ainsi que l’autorisation parentale désormais obligatoire, les entreprises auront 1 an (soit jusqu’au 7 juillet 2024) pour mettre en place une solution respectant les standards définis par l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique).
Enfin, cette loi comporte plusieurs mesures pour lutter contre le cyberharcèlement. Parmi elles, la diffusion de messages de prévention contre ces pratiques néfastes, la présence du numéro vert pour la lutte contre le harcèlement, le 3018, ainsi que le renforcement des outils de signalement et l’élargissement des types de contenus signalables.