Avant de tester le climatiseur connecté Blizzard (DXMA05), nous ne connaissions pas la marque Duux. Pourtant, l’enseigne néerlandaise a déjà reçu ses lettres de noblesse en tant que spécialiste des appareils de traitement de l’air. La vocation de ce fabricant est de favoriser un environnement propre au bien être en jouant sur la qualité de l’atmosphère. À ce titre, les pratiquants de yoga vous diront combien l’art de respirer est capital. Maîtriser non seulement son souffle, mais aussi se gorger d’air frais et pur : rien de tel pour faire circuler son énergie ! Sévissant ainsi depuis le début des années 2000, Duux rime avec luxe, et nous propose ici un appareil connecté haut de gamme. Nous avons donc testé ce grand allié des périodes caniculaires : interfaces, ergonomie, caractéristiques… En bien comme en mal, on vous dit tout ce qu’on en a pensé dans ce test !
LES PLUS
- Application bien meilleure que sa note sur le PlayStore
- Design moderne
- Très bonne puissance
- Fonctionnement relativement silencieux
- Compatibilité Alexa et Google Home
- Filtre charbon actif
- Mobile
LES MOINS
- Prix élevé
- Design plutôt lourd et volumineux
- Beaucoup de contre-indications d’usage dans la notice
- Classe énergie A, ce qui est bien mais pas top
Fiche des caractéristiques techniques
- Marque : Duux
- Nom Produit : Blizzard
- Dimensions : 39,4 x 35,2 x 84,6 cm
- Poids : 24,5 kg
- Câble d’alimentation : 2 mètres
- Longueur tuyau d’échappée d’air : 1,5 mètres
- WiFi : 2,4 Ghz
- Commandes : écran LCD, télécommande et application mobile
- Puissance max : 3000 W
- Volume sonore : 60-70 dB (observés)
- Capacité de refroidissement : 10-12K BTU/u
- Débit d’air : 7 m3 / minute
- Surface utile : 25/28 m2
- Gaz réfrigérant : R 290
- Classe énergie : A
Unboxing d’un climatiseur connecté Duux
Un petit mot sur la boîte pour se mettre en jambes ? D’abord, on constate un logo que nous trouvons réussi, dont l’épaisseur s’affine au milieu, comme dessinée à l’encre, traçant une boucle ouverte en forme de X : c’est fluide, net, satisfaisant. Tout comme la simplicité de l’hyperbolique et non moins évocateur nom de produit : « Blizzard », qui dénote une certaine puissance… Concernant la boîte en elle-même, un certain nombre d’informations essentielles y figurent : la connexion possible au smartphone, le cliché de salon, sur le flanc, qui vous donne une idée de l’échelle, et surtout la compatibilité avec les assistants vocaux.
Soyez vigilant(e) cependant, au moment de sortir le produit de son carton, de ne pas vous faire un tour de rein. En effet, le climatiseur, bien stabilisé sur son socle en polystyrène, est haut et lourd, même si deux renfoncements de part et d’autre de l’appareil peuvent vous assurer une prise stable. Bref, on n’est jamais trop de deux sur ce genre de tâche ingrate !
Contenu de la boîte et accessoires d’un climatiseur mobile
Une fois que vous aurez déballé le bloc principal, vous trouverez un ensemble de pièces dont vous n’identifierez pas forcément d’emblée l’utilité, mais qui, vous le verrez assez tôt, risquent de s’avérer nécessaire :
- Tuyau d’échappée d’air ;
- Embouts d’entrée et de sortie ;
- Tube de vidange d’eau (hyper transparent ! Saurez-vous le retrouver ?) ;
- Guide d’utilisation du climatiseur ;
- Filtre carbone actif ;
- Télécommande ;
- Tissu de calfeutrage des fenêtres ;
- Rouleau de scratch adhésif (qui n’a visiblement pas souhaité apparaître sur l’image ci-dessus) ;
- Guide installation tissu ;
Design du climatiseur connecté Blizzard
À l’atelier, l’avis paraît assez unanime : c’est un climatiseur de belle taille, que l’on pourrait avoir peur de ne pas savoir où caser chez soi. On ne peut nier que ses plus de 80 cm de hauteur impressionnent, mais l’on objectera une certaine compacité sur les axes horizontaux, entre 35 et 40 cm, auxquels il faudra néanmoins rajouter 50 cm d’écart avec les autres élément de votre mobilier. Cela étant, comme on est tous devenus super forts en distance de sécurité, quoi de plus banal de nos jours ?
En ce qui concerne l’aspect à proprement parler, les angles arrondis en adoucissent la forme. Quant au revêtement, le choix du noir et du blanc, séparés par une frontière nette, a le mérite d’être passe-partout. Cela dit, comparativement à ce que nous avons pu voir chez les autres climatiseur, l’intégration du noir fait presque un peu osé ! D’ailleurs, l’apparition d’un gros silo au centre réveille nos bas instincts de fanboy steampunk. Plaisir très subjectif, voire un peu kitsch, certes, mais que l’on est heureux de mentionner.
Climatiseur mobile = installation simple et rapide
Avant de nous lancer, petite mise au point : si vous allez sur le site Duux ou sur Amazon, ne vous fiez pas aux photos. En effet, aucune d’elles ne présente une utilisation avec le tuyau de sortie d’air, pourtant indispensable, bien que contraignante. On comprend que ce n’est pas joli, mais n’importe qui pourrait naïvement espérer que l’appareil défie les lois de la physique en ne nécessitant aucune évacuation par la fenêtre. Peut-être sommes-nous un testeur trop optimiste, mais nous n’aurions absolument pas apprécié de dépenser de l’argent après avoir été induit en erreur par une coquetterie marketing. Et qu’on se rappelle que s’il existe des ingénieurs qualifiés pour confectionner de belles innovations, c’est bien parce que les évidences n’existent pas. À bon entendeur.
Fixation du conduit d’échappement de l’air
Après ce léger trait d’humeur, revenons à nos moutons. Le processus d’installation s’est déroulé sans heurts. Nous y sommes parvenu sans même avoir eu besoin de visionner le tuto YouTube vers lequel nous amène le QR code en première de couverture de la notice. Cette partie est de loin la plus facile (non que le reste nous ait paru spécialement ardu). Il vous suffit de fixer le premier embout cylindrique au bloc principal du climatiseur. Le second, de forme aplatie, sera situé à l’autre bout du tuyau d’évacuation flexible.
Il vous faudra, bien sûr, déplier à fond le tuyau accordéon pour ensuite le visser à ses deux supports. En fin d’assemblage, le dispositif devrait ressembler à peu près à la photo ci-dessous. Profitons-en pour vous signaler que Duux déconseille fortement d’utiliser le climatiseur avec un conduit d’échappement trop plié. Vous voilà donc avec sous les yeux le parfait mauvais exemple !
Notons également que les 1m50 de tube nous a paru tout juste assez, peut-être un peu court si jamais vous le faites sortir par une fenêtre. Quoi qu’il en soit, cette étape nous a pris à peine deux minutes. Passons dès à présent à la suite.
Ne pas oublier le filtre carbone actif !
Nul besoin de s’étaler ici : on déchire allègrement le plastique protecteur, on récupère la grille de carbone noire et souple, on ouvre la plaque juste au-dessus du tuyau, on place le filtre dans le couvercle, et on referme en veillant à ce que tout reste bien en place. Voilà, c’était l’instant quick win !
Petit kit de calfeutrage de la fenêtre Duux
Vous l’avez vu, tel une mue de boa constrictor, cet étrange tissu blanc que nous avons fait gésir au milieu des composants du conditionneur d’air. En fait, ce dernier a vocation à maintenir une barrière avec l’extérieur lorsque vous ouvrez votre fenêtre afin d’y faire passer le conduit de sortie d’air. De cette manière, l’air trop chaud venu de l’extérieur ne peut rentrer dans votre chambre ou votre salon.
Nous ne l’avons pas installé nous-même au bureau, car il s’agissait d’entreposer un adhésif juste pour un essai. Quoi qu’il en soit, on peut disposer le kit d’étanchéité de vitre aussi bien sur des fenêtres traditionnelles que sur des velux, comme sur l’illustration que nous avons tout de même dégotée ci-dessous :
C’est là que l’on perçoit l’intérêt de cet embout aplati, lequel se trouve retenu par la fermeture éclair du tissu isolant. On en profite pour ajouter que le câble d’alimentation fait environ 2 mètres, et qu’il est déconseillé d’utiliser le climatiseur avec une rallonge. De notre côté, nous l’avons branché à une multiprise à proximité de la fenêtre. Notre avis est que, tant qu’il est bien à 50 cm de distance d’autres objets ou meubles, et que vous le débranchez quand il ne fonctionne pas, tout se passera bien.
Utilisation du climatiseur connecté Blizzard
Et voici l’heure fatidique : l’on tremble, l’on est en sueur, il est vraiment temps de faire fonctionner ces 700 € d’air ambiant de qualité… Mais avant tout, ouvrons le guide, qui semble plutôt bien fait.
Un guide soigné en plusieurs langues
En arrivant à la section traduite en français, on tombe sur un préambule nous félicitant presque d’avoir daigné jeter un œil à la notice. Compliment bien reçu ! Profitons-en pour mettre un point d’honneur à valoriser certains guides d’utilisation :
- jolis, car en tant que porte-étendards de la marque, ils donnent l’impression d’être bien accueilli(e) par le produit ;
- structurés et complets, de sorte à trouver l’info rapidement au moindre blocage ;
- illustrés et légendés, car on peut se trouver comme un gamin de maternelle face à un engin qui nous résiste ;
- intégrant une version numérique, au cas où…
Des qualités que rassemblent celui de Duux, lequel comporte malgré tout un certain nombre de coquilles, qu’on pardonne assez facilement. Juste un mot, cependant, sur un des premiers points traités, à savoir les conditions d’utilisation. On ne les a pas comptés, mais la liste couvre deux pages, ce qui a le mérite d’être exhaustif, sans manquer toutefois d’être un chouïa décourageant… Cela dit, beaucoup relèvent du bon sens, du genre : éviter de l’utiliser dans une pièce de moins de 10 m2… D’ailleurs, avec cette dernière, on en a déjà disséminé quelques-unes au fil du test.
Trois types de commandes possible : on en a choisi deux
Vous disposez de trois types de commandes : le système de contrôle manuel directement implanté sur le bloc principal, la télécommande et l’application smartphone Duux. On ne peut qu’apprécier de disposer de tous ces choix. Pour notre cas, cependant, il était clair qu’utilisant l’application, la télécommande (dont la pile est fournie) allait rester dans le carton. Et vice-versa pour ceux qui ne tiennent pas à installer une nouvelle application sur leur mobile.
Application Duux : une interface digitale très bien gérée
Comme pour le guide d’utilisation, excepté quelques coquilles, nous avons trouvé l’interface utilisateur très bien conçue. Pour le coup, ne vous fiez pas à la note du Playstore, avec 2,8/5, nullement représentative de l’expérience utilisateur. Peut-être y a-t-il eu itération entre les mauvaises appréciations et ce que nous avons eu sous la main…? Bref, il est facile de s’y retrouver, et l’on apprécie notamment la présence d’un petit guide pour s’adresser aux assistants vocaux.
D’autre part, à chaque interaction, le climatiseur émet un signal sonore en guise de retour. C’est pas le plus mélodieux, mais au moins, on sait à peu près ce qu’on fait ! Ainsi, tout réagit parfaitement, et en cas de besoin, l’appli s’ouvre très vite. D’ailleurs, celle-ci peut supporter plusieurs appareils à la fois.
Connexion WiFi : validée !
En général, pour nous, la connexion à une box, c’est l’étape maudite. Ici tout est bien guidé. Il faudra vous placer près de votre climatiseur connecté Blizzard et saisir le mot de passe de votre box. Forcément, on s’est trompé dans la manœuvre, ce qui nous a valu d’afficher un message d’erreur (en bas à droite). Pour nous, c’est à ça qu’on reconnaît une bonne interface : au moindre blocage, on est parfaitement guidé. Quoi qu’il en soit, la seconde tentative a été pour nous synonyme de réussite.
Fonctionnalités du climatiseur connecté Blizzard de Duux
On en fait des choses, de nos jours, avec des appareils d’air conditionné ! D’abord, on peut régler directement la température souhaitée (18°C étant le minimum). À ce titre, le climatiseur, qui affiche la température ambiante, assure les fonctions chaud et froid. En outre, vous aurez la main sur le débit d’air, lequel se divise en trois puissances, dont la plus haute ne dépasse pas les 70 dB (contre moins de 60 dB en mode « calme »). C’est plus que ce qui était annoncé, mais guère dérangeant. En effet, il suffira de le faire fonctionner à plein régime un petit quart d’heure avant de le repasser en mode économique pour retrouver une température agréable dans la pièce. Ensuite, vous disposez de quelques modes plus avancés, dont la déshumidification, que nous ne détaillerons pas, tant le nom nous paraît déjà explicite.
Modes « nuit », « automatique », « minuterie »
Le mode nuit sert à maintenir l’appareil à faible vitesse, et à augmenter la température deux fois d’un degré : et ce après une, puis deux heures. Une bonne manière de vous endormir au frais sans vous attraper des angines en plein été ! Ensuite, le mode automatique augmente ou diminue le flux d’air en fonction de la température. Enfin la fonction minuterie vous permet de régler les horaires d’activation de la machine, ce que vous pouvez d’ailleurs configurer depuis l’application !
Entretien d’un climatiseur connecté Blizzard
De ce côté, c’est relativement simple également. De temps en temps, il vous faudra procéder à des vidanges d’eau, notamment si vous utilisez l’option « déshumidification ». À l’arrière du bloc principal, vous pourrez dévisser le bouchon en caoutchouc situé (un peu trop ?) près du sol et vous aider du tuyau pour effectuer la vidange, idéalement dans un bac au niveau, ou encore plus bas que la sortie. En effet, le but est de ne pas avoir à soulever l’appareil pour drainer… De temps en temps, il faudra également penser à passer un coup de chiffon doux et humide sur le corps, et à secouer, voire aspirer le filtre quand il sera cafi de saletés. Enfin ajoutons que le climatiseur embarque une fonction « autodiagnostic », qui vous indiquera les cas où vous aurez besoin d’un service de maintenance. À ce titre, il semblerait que le SAV de la marque soit plutôt satisfaisant. Bon point, bien qu’indispensable pour un produit à ce prix.
Pourquoi acheter un climatiseur connecté Blizzard Duux ?
Ce qui est fort appréciable, après avoir fait le tour de cet appareil de conditionnement d’air, c’est qu’il est complet, sans trop en faire. La prise en main est rapide et très intuitive. En outre, sur le plan des caractéristiques, on est sur du haut-de-gamme : gaz réfrigérant R290 (beaucoup plus écologique que les gaz R410A et R32, puissance frigorifique de 10000 à 12000 btu/h (14000 btu/h étant pour les surfaces de 50 m2), la fonction réversible, etc. On regrette juste un peu la consommation de classe A, contre le A++ du modèle Chillflex Pro d’Electrolux, par exemple (850 €). Côté prix, certes, il existe du deux fois moins cher (Comfee = 300€), mais c’est généralement tabler sur un peu moins de puissance (9000 btu/h pour l’excellent Avidsen HomeFresh = 300€) et de fonctionnalités. Pour nous, les deux critères à prendre en compte sont : quel est votre budget, et quelle sera la surface d’utilisation ? Quant au reste, tout roulera parfaitement. Et si vous le souhaitez, on vous retrouve sur notre comparatif des meilleurs purificateurs d’air !
Vous avez eu sous les yeux un représentant de la tranche haute, voire très haute des climatiseurs mobiles. Avec un design, certes non-compact, qui sort un peu du lot, divers modes utiles, et une fonction connectée très bien gérée, il sait se rendre agréable. En outre, nous n'avons rien à lui reprocher quant à ses caractéristiques générales, excepté qu'il se situe dans la classe énergie A (et non A++ !). Si vous habitez une maison et que avez un joli budget à investir dans des nuits fraîches et des hivers tempérés, il vous servira très probablement. Pour nous, on le recommanderait volontiers aux personnes âgées, qui apprécieront peut-être la télécommande, tandis que vous pourrez blaguer en prenant le contrôle de l'appareil depuis votre smartphone. Veillez tout de même à ne pas provoquer trop de sueurs froides !
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Design et ergonomie
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Application
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Puissance
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Fonctionnalités
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Guide d'utilisation
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Classe énergie
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Volume sonore
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Prix