Bluetens est l’un des premiers objets connectés à s’attaquer au TENS, une catégorie d’accessoires bien connue des sportifs. La startup française espère vous séduire avec cet électro-stimulateur de poche, qui propose des programmes de Fitness, Soin, Relaxation. On a testé l’objet pendant 6 semaines. Verdict.
Plébiscitée par le monde médical, l’électro-stimulation n’a aujourd’hui plus à faire ses preuves. Elle fait partie intégrante des protocoles de rééducation utilisés par les kinésithérapeutes.
Présentation
Le principe de l’électrostimulation reproduit fidèlement les processus qui interviennent dans la contraction musculaire commandée par notre cerveau. Pour les besoins du renforcement musculaire, l’excitation est produite directement sur le nerf moteur par des impulsions électriques parfaitement maitrisées et coordonnées pour garantir l’efficacité, la sécurité et le confort nécessaire à l’utilisateur.
Bluetens est la première startup à s’être lancé dans la miniaturisation d’un TENS (en anglais Transcutaneous Electrical Nerve Stimulation), un appareil à électrostimulation musculaire. Depuis, la startup Cur a entrepris le même projet, mais est moins avancée.
Déballage
Le Bluetens est livré dans un packaging cartonné bleu –assez joli–, qui donne plus un aspect ‘ludique’ que ‘médical’ à l’objet –mais on ne s’en plaindra pas, au contraire–. Le design du logo, des polices d’écritures et du produit sont à l’avenant. Bluetens ne prétend pas vous soigner (quoiqu’il existe une catégorie de programmes ‘soin’, on y reviendra). Les matériaux sont agréables et l’organisation de la boite est très étudiée. C’est une belle expérience de déballage qui vous attend et un agréable moment qui ravira la personne à qui vous l’offrirez en cadeau.
Le boitier en lui même est minuscule et n’arbore qu’un très discret logo en pointillés (trop discret?), un bouton central (qui a cassé très vite dans mon cas) et une roue crantée qui l’encercle. Les fascicules explicatifs sont bien étudiés, clairs et concis : un sans faute.
Les trappes cartonnées contiennent de petits sachets individuels renfermant la connectique : un câble micro-USB de rechargement et un câble dédoublée pour relier les 4 électrodes autocollantes au boitier Bluetens. Le chapeau renferme de son coté une pochette de rangement ainsi que 3 jeux d’électrodes autocollants d’excellente qualité.
A ce stade, l’impression est excellente. Tout est là, bien pensé et agréable à prendre en main. On n’a plus qu’à télécharger l’application mobile, à se ‘patcher’ aux endroits recommandés par de petits schémas et c’est parti !
A l’usage
J’ai testé longuement le Bluetens, soit un usage régulier (pas forcément chaque soir) pendant près de 6 semaines. Le bon et le mauvais coté de cela c’est que je vois des choses qu’un test de 2 petites heures manquera certainement.
Longues mises-à-jour : A la première utilisation, il vous faudra faire –comme souvent– la mise à jour du logiciel interne de l’objet. Celle du Bluetens s’opère sans-fil, mais pas sans difficultés. J’ai bloqué longuement à cette étape… et heureusement que j’avais plusieurs smartphones sous la main.
Choix d’un programme : J’y reviendrai dans la section suivante, mais le boitier dispose uniquement de deux contrôles : la roulette pour l’intensité de la stimulation électrique et le bouton en guise d’interrupteur ‘marche/arrêt‘, c’est donc via l’application mobile qu’on peut choisir le programme souhaité, sa durée et le groupe musculaire concerné.
L’application : Chez moi, compliqué de faire un programme de 32 minutes sans ‘bugs’, qui se traduisent le plus souvent par une déconnexion, et un redémarrage à zéro du compteur. C’est d’autant plus difficile à admettre qu’on m’a vendu « l’accompagnement d’un kiné » au départ et l’adaptation de la durée et de l’intensité des programmes aux besoins du corps. Là clairement, j’ai rarement eu l’occasion de faire une séance d’un seul trait sans encombre. Et croyez moi, c’est vite pénible.
Le bouton cassé : dès ma cinquième séance et en appuyant simplement dessus normalement, j’ai cassé le bouton bleu qui sert à lancer et stopper les programmes. Normalement, le produit est pourtant robuste car il a été soumis à des tests de résistance. Mais le miens était le mauvais numéro 🙁 Ca ne m’a pas gêné dans mon utilisation, mais vous pouvez voir sur les photos qu’il a disparu…
Le jeu dans les matériaux : Au bout d’un mois, j’ai commencé à sentir que l’électronique du boitier commençait à gigoter de plus en plus à l’intérieur du boitier plastique. Ce qui n’arrivait pas au début. Là non plus, cela n’empêche nullement le produit de fonctionner normalement, mais ça donne une impression de qualité en deçà de mon impression de départ.
L’autonomie : C’est la bonne surprise car je m’inquiétais de l’autonomie de ce si petit appareil. Même si je n’en ai pas mesurée la durée à la minute près, l’autonomie du Bluetens est importante. Je l’ai rechargé largement moins d’une fois par semaine, et la charge prend quelques heures à peine.
Les programmes : Les programmes d’électro-stimulation du Bluetens sont regroupés en 3 groupes : Fitness, Soin et Relaxation. Si le terme ‘Soin’ est largement exagéré je pense et ne peut évidemment pas se substituer à un vrai kiné (cela va de soi) ils ont le mérite d’exister et de faire l’objet de petits conseils utiles à l’intérieur de chaque programme conseillé. Les séances de relaxation sont très agréables : après une bonne journée de salon à piétiner dans la Connected Conference le mois dernier, j’ai a-do-ré.
Je me suis pourtant principalement concentré sur les programmes de ‘Fitness‘, séparés entre ‘Renforcement‘ ou ‘Endurance’ pour les niveaux ‘débutant‘, ‘intermédiaire‘ ou ‘confirmé‘. Bon là, autant être clair, si vous espériez que le produit vous aiderait à vous muscler tout en regardant la télé… Ahem… arrêtez de rêver et retournez à la salle de sport dès demain ! Bluetens ne muscle pas, tout au plus il aide si vous faites déjà de la musculation et mangez correctement. Pas de miracles 😉
Application Mobile
L’application mobile est un point noir selon moi. Son aspect original (deux grosses roues de sélections, comme sur le Bluetens) avec sa couleur bleue et ses formes dessinées ne la rend pas très intuitive. Outre mes problèmes en cours de séances, on tâtonne beaucoup dans cette application alors même que les fonctions sont là et qu’elle n’est pas si fournie que ça. En revanche, la possibilité de sauvegarder ses programmes favoris et de programmer plusieurs séances par semaine sont bien vues !
Avis & Prix
Le Bluetens n’est pas parfait, mais il rassemble les fonctions indispensables à quiconque veut s’essayer à l’électro-stimulation chez lui, sans risque ni pour son corps ni pour son porte-monnaie. En effet, à 175€, Bluetens est probablement 2 à 3 fois moins coûteux qu’un électrostimulateur ‘pro’ chez les grands noms du segment (comme Compex).
En revanche, l’application mobile est aussi décevante que le packaging est réjouissant. Buguée, elle ternie la bonne impression que j’ai eue du produit de manière générale. Car le Bluetens offre un avantage incomparable : il vous accompagne partout et tout le temps, avec une autonomie très respectable pour sa taille !
Cela semble être un appareil plutôt basique centré sur la décontraction plus que sur le renforcement musculaire ou l’anti douleur. J’ai regardé la notice fournie sur internet, très jolie, mais avec un manque flagrant de données techniques. Bref si l’on excepte l’aspect connecté smartphone, rien de vraiment extraordinaire. Pour 140 euros Cefar a son basic et pour environ 50 euros de plus que le prix indiqué ici, il y a le modèle Rehab X2 qui semble offrir plus de possibilité, du moins par les caractéristiques, elles disponibles sur le net…