Qui veut avoir un Boku ? Non, il ne s’agit pas de vous rendre plus callipyge que vous ne l’êtes déjà, mais d’acquérir un bidet à la japonaise, compatible avec la plupart des WC français. Dans cet article, on se fait asperger la raie pour vous…
- Deux marques, deux ambiances (mais aux ambitions similaires)
- Boku vs Samodra : l’unboxing
- Lequel a le meilleur design (esthétique, installation et ergonomie) ?
- Expérience utilisateur : deux approches assez identiques
- Conclusion : quel bidet choisir entre Boku et Samodra ?
- Critères
- Et le gagnant est…
- Faut-il vous procurer un bidet amovible ?
Retour au premier confinement dû à la Covid-19 en 2020… Un jeune étudiant en école de Design (ENSAAMA) se pose la question suivante : que faire en cas de pénurie de PQ ? Après mûre réflexion sur l’impact négatif du papier toilette (écologique, économique et même en matière de propreté), il a cherché à concilier l’hygiène du bidet à la contrainte de l’installation dans des WC existantes classiques. Dans la foulée, il a mené une campagne de crowdfunding pour importer en France l’idée des toilettes japonaises. C’est comme ça que naît le dispositif Boku (à prononcer avec un « u » et pas un « ou » à la nippone, sinon le charme est rompu) !
Bon, il se trouve que, 2 mois plus tôt (janvier 2020), la marque chinoise Samodra mettait en ligne sur Amazon un produit au design très similaire à la création de William Montagu. Mais fi de savoir d’où vient exactement l’inspiration, et place au concret ! Pour ça, rien de tel qu’un « test VS » entre le bidet Boku et celui de Samodra – considéré comme un concurrent direct très bien noté sur Amazon (4,4/5). Voici donc l’avis de nos fesses, aujourd’hui plus reluisantes que jamais !
Deux marques, deux ambiances (mais aux ambitions similaires)
Une fois n’est pas coutume, intéressons-nous à la stratégie marketing des deux challengers. Le site de Samodra met en avant le luxe et le raffinement, tandis que Boku met l’accent sur l’humour et la décomplexion.
Quant aux avantages présentés sur leurs produits respectifs, ce sont naturellement les mêmes, à savoir :
- la facilité d’installation ;
- une meilleure hygiène (donc une meilleure santé à long terme, notamment pour l’épiderme) ;
- un impact écologique significatif avec moins de papier utilisé (jusqu’à -80%/an selon Boku) ;
- des économies, puisque le PQ coûte plus cher que quelques cl d’eau (+ 90 €/an, toujours d’après Boku) ;
- une sensation de bien-être après votre passage sur le trône.
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Nous allons ainsi nous fonder sur ces 5 promesses pour juger de la qualité des deux dispositifs.
Attention, cependant : nous partons d’emblée sur un déséquilibre, puisque Boku (127 €) coûte près de trois fois plus cher que Samodra (42,99 €). C’est pourquoi le rapport qualité/prix entrera également en ligne de compte !
Mais commençons par déballer nos paquets (on parle bien d’unboxing, du moins pour l’instant !).
Boku vs Samodra : l’unboxing
Commençons par le plus ancien des deux, à savoir Samodra.
“Mais qu’est-ce que c’est que cette petite boîte sur la gauche ?” nous demanderez-vous. C’est parce que nous allons également tester la version portative du bidet Boku (une bouteille d’eau améliorée dont on a renforcé la pression, grosso modo). En conséquence, nous avons cherché un équivalent avec la marque (chinoise) Happypo, qu’on commentera à la fin de ce test.
Et voilà pour ce qui est du packaging Boku. C’est sobre. Et de l’autre côté, un message :
“Un monde de fraîcheur et de propreté infinie s’offre à vous”
Personnellement, ça nous a fait un peu penser aux accroches des publicités pour Disneyland : +1 pour le côté nostalgique !
Intérieur des boîtes Boku, Samodra (et Happypo)
La différence va se jouer sur quelques détails…
Samodra et Happypo
- le bidet (directement fixé à son boîtier de commande) ;
- les plaques tournantes avec encoches pour une installation sous la lunette des WC ;
- un adaptateur en T (métal) ;
- un tuyau flexible en métal (80 cm)…
- un manuel d’utilisation extrêmement sommaire
- une bouteille Happypo d’½ litre avec son bouchon et son embout en forme de douchette (24,99 € sur Amazon)
Boku + Boku mini
- le bidet, plus arrondi, avec l’air un poil plus robuste que son rival malgré un design très proche ;
- les plaques d’installation déjà fixées sur le corps principal (notez que les encoches sont ouvertes !) ;
- un adaptateur en T (métal) avec joint en caoutchouc et une bobine de teflon.;
- un tuyau en plastique sécable (2m de long) et son adaptateur (dans un des sachets) ;
- un guide d’installation (fourni et soigné)
- le Boku mini (en option à 44,63 €)
Enfin, nous avons reçu de Boku un bon de réduction de 12 € sous forme de jeu à gratter ; on espère que vous aurez un cadeau semblable si vous commandez un bidet !
Notons une différence de prix entre les deux packs : l’ensemble Boku revient à 171,63 € contre 67,98 € pour ses rivaux chinois, ce qui le rend en moyenne 2,5 fois plus cher. Quoi qu’il en soit, avec un tuyau adaptable, un équipement un peu plus complet et un petit cadeau de bienvenue, le plaisir de l’unboxing revient sans conteste au challenger français !
Lequel a le meilleur design (esthétique, installation et ergonomie) ?
Les deux appareils fonctionnent sur le même principe : l’arrivée d’eau alimente le jet, dont une manette intégrée sur votre droite permet de régler l’intensité. La partie aplatie est conçue pour s’insérer sous les fixations de l’abattant, où nous posons nos royales croupes, au niveau des plaques tournantes.
Design Boku : fraîcheur, rondeur et propreté
Boku fait le choix du blanc, y compris pour le tuyau. Seul le bouton tournant en bois vient réchauffer l’ensemble, ajouter une touche “nature” symboliquement proche des valeurs de la marque.
Tournez-le vers la gauche et le jet arrosera la partie avant de l’entre-jambe (une fonction plutôt réservée aux personnes possédant une vulve).
Tournez-le vers la droite et c’est l’anus qui sera visé. Bien entendu, la pulvérisation est progressive, il faut tourner loin pour avoir la plus grande pression possible ! À noter que peu importe la direction dans laquelle vous tournez la molette, l’eau commence systématiquement par rincer les buses, ce qui est, bien entendu plus pratique que d’avoir à y penser soi-même !
Design Samodra : la sobriété
De son côté, Samodra fait le choix d’une plaque métallisée, avec 4 boutons en plus de la molette pour l’activation de :
- la buse arrière ;
- la buse avant ;
- la fonction auto-nettoyante des deux buses ;
- la mise sur off (bouton du milieu).
C’est à peine plus compliqué à utiliser que Boku, avec le bouton servant rincer le pourtour des buses au cas où elles seraient encrassées (automatique chez le concurrent français).
Pourquoi pas : après tout, on n’est pas à l’abri d’un pipi debout qui souillerait le dispositif (oui, on va être crus aujourd’hui !). Quoi qu’il en soit, le design est plus froid, un peu plus cheap aussi, avec un support moins épais, mais il fait également moins “bobo branché”… Bref, nous laisserons chacun juge sur le plan esthétique.
Facilité d’installation : Boku passe légèrement en tête
Autant prévenir : nous ne sommes pas du tout bricoleurs. Cela ne nous a pas empêchés de nous jeter à corps perdu dans le montage de nos WC améliorés. Munissez-vous d’une clé à molette, d’une ou deux serviettes et du guide d’utilisation (à cet égard, Boku surclasse de loin son homologue). Variante : le tuto YouTube existe, et c’est William Montagu lui-même qui se charge de vous montrer comment faire. Voici les étapes communes aux deux bidets…
1/ Placer l’adaptateur métallique
Il va servir à irriguer l’eau dans une deuxième direction sans avoir besoin d’électricité ou autre : tout se déroule via la mécanique des fluides.
Préparez le terrain en plaçant une serviette sous le robinet puis :
- fermez le robinet et videz la chasse d’eau ;
- dévissez le boulon d’arrivée d’eau avec la clé à molette et séparez-le de l’embout du robinet ;
- placez-y l’adaptateur en T sans oublier le joint ;
Que ce soit pour Boku ou Samodra, l’opération se passe avec les mêmes difficultés : comme le tuyau de notre arrivée d’eau est rigide, il est difficile de bien l’écarter pour disposer l’adaptateur dans le bon angle. Avec un peu de patience, de doigté, et le petit compas dans l’œil qui va bien, nous avons pu visser la pièce après 1 ou 2 tentatives.
Nota Bene : si jamais, au moment de rouvrir le robinet, vous constatez une petite fuite malgré le bon positionnement de l’adaptateur et du joint, la bobine de teflon incluse dans le pack Boku servira à renforcer la tuyauterie.
2/ Poser le tuyau du bidet
Le tuyau métallique de Samodra a l’avantage de se visser très facilement à l’adaptateur. En revanche, il ne mesure que 80 cm, ce qui peut faire court dans certaines dispositions de salles de bain.
De son côté, le tuyau en plastique de Boku mesure 200 cm, et pourra donc être sectionné à la hauteur voulue (pas obligatoire). En revanche, c’est vraiment la plaie d’y enfoncer l’embout de l’adaptateur… Il faut forcer et tourner en même temps, c’est un moment plutôt désagréable à passer ! Au moins, une fois qu’il est mis, il tient parfaitement !
Nota Bene : c’est à partir de cette étape que vous pouvez rouvrir l’arrivée d’eau afin de vérifier qu’il n’y a pas de fuite.
3/ Placer le bidet sous l’abattant de vos WC
Des deux côtés de la cuvette se trouvent de grandes vis qui passent par un trou tout simple, creusé dans la faïence. Pour installer votre Boku, desserrez-les assez afin de pouvoir écarter la lunette de son support de quelques centimètres. Grâce aux encoches ouvertes des plaques tournantes, qui entourent le corps des vis, vous pouvez insérer le bidet dans ce petit espace.
En principe, avec Samodra, c’est la même chose, sauf que l’encoche des plaques est fermée, ce qui vous oblige à retirer complètement l’abattant pour positionner le dispositif. C’est assez pénible, mais ça se fait quand même rapidement.
Bilan : dans l’ensemble, on a trouvé Boku un peu plus pratique, notamment du fait du câblage, dont la longueur est adaptable, de la bobine de teflon, qui peut aider en cas de micro-fuite et surtout de ce détail de design au niveau des plaques qui fait une agréable différence ! De son côté, le tuyau de Samodra est tout de même plus facile à manipuler, mais c’est le seul avantage que nous avons trouvé par rapport au Boku…
Remarques générales d’ergonomie sur les WC à la japonaises de Boku et de Samodra
Le petit problème avec des appareils qui se veulent universels, c’est qu’ils se heurtent aux légères variations des supports sur lesquels ils doivent se greffer. Nous ignorons à quel point notre propre cuvette est compatible avec ce type de dispositif, mais, dans les deux cas, nous avons peiné à trouver et à maintenir le bon angle pour bien centraliser les buses. L’astuce, de toute évidence, est de s’y prendre à quatre mains. Mais ce n’est pas tout…
En effet, une fois qu’on a bien serré les vis de l’abattant, il reste toujours un micro-jeu, qui fait que, pour les deux installations (c’était un poil pire sur Samodra), la lunette perd en stabilité, et il faut parfois la repositionner légèrement. En toute franchise, on a du mal à voir comment faire mieux, ce qui nous incite à l’indulgence, surtout vu ce qui va suivre.
Pour terminer, nous avons remarqué que la manette du Boku était un peu plus avancée que celle de Samodra, qui vous oblige (du moins au début) à tourner la tête pour savoir quelle commande vous activez. En conséquence, Boku, de très peu, remporte le point d’ergonomie.
Expérience utilisateur : deux approches assez identiques
Sans compter les étapes ci-dessus, passer d’un appareil à l’autre ne nous a pas vraiment dépaysé : le principe est exactement le même, et les résultats des 2 tests nous ont paru sensiblement équivalents. Sauf en ce qui concerne les mini-bidets portatifs Happypo et Boku mini, pour lesquels nous avons pu trancher sans problème…
Efficacité des bidets à intégrer : on a testé pour vous !
La première fois est toujours comique : on serre les fesses, on a peur que le jet soit trop froid, trop violent, trop mal orienté, qu’on s’en mette partout sur la lune ou même hors de la cuvette. À ce titre, n’activez pas le bidet si vous n’êtes pas déjà sur le trône, ou vous risquez de vous faire arroser le visage ! Ouvrez tranquillement les vannes et essayez juste de ne pas sursauter au contact de l’eau froide (surtout en hiver !). D’ailleurs, les deux dispositifs se comportent exactement de la même manière : on a le temps d’entendre l’eau affluer avant de monter en pression. Une fois la molette poussée à fond, le jet est assez épais et assez puissant pour qu’on sente que ça nous lave.
Au début, on a du mal à se laisser nettoyer au-delà d’une ou deux secondes. Puis, très vite, on prend ses aises, on renforce la pression, on tortille un peu du popotin pour couvrir toute la région possiblement maculée. À la fin, nous qui lisons aux toilettes (n’en déplaise à feu Henry Miller), nous avons pris l’habitude de gratter quelques secondes de lecture supplémentaires sous la caresse vivifiante de la fontaine sub-anale. La sensation de propreté à la fin est très palpable, et l’on ressort des gogues aussi détendus que soulagés ! Boku et Samodra arrivent ex æquo sur le point essentiel de l’efficacité.
Et comment qu’on s’essuie ?
Évidemment, à prendre ainsi la confiance, on finit trempé. Au moins trois solutions s’offrent à vous :
- trois ou quatre feuilles de PQ repliées (entre 2 et 3 fois moins que notre consommation habituelle, donc ça va) ;
- un bon vieux gant de toilettes à 3 € ;
- une élégante et douce serviette Bambou made in Boku (29,90 € le pack de 5 – soit près de 6 € l’unité).
Toutefois, comme il arrive de laisser une trace ou deux sur le pourtour de la délicate muqueuse (surtout au début), les deux dernières solutions seront meilleures si vos latrines sont équipées d’un lavabo et de quoi faire sécher les tissus de toilette…
De l’autre côté, nous avons trouvé assez désagréable de manipuler du papier toilette mis au contact d’une surface excessivement humide. Bref, sur cette partie de l’intrigue, c’est à vous de trouver votre zone de confort !
Inconvénients communs aux bidets amovibles Boku et Samodra
Avant de passer aux bidets portatifs, récapitulons les points de friction que nous avons rencontrés pour les deux appareils à attacher aux WC existants :
- l’installation de l’adaptateur en T requiert patience et précision, surtout si votre tuyau d’arrivée d’eau est rigide… Courage !
- le corps principal glisse sur la faïence, ce qui n’est pas pratique pour revisser l’abattant tout en maintenant le bidet centré et dans le bon angle ;
- même en vissant à fond la lunette, il peut rester du jeu, ce qui oblige à vous asseoir avec précaution (mais en vrai ça va) ;
- l’eau ne passe par aucun dispositif de chauffage, donc il faut apprécier le contact du froid (les adeptes, comme nous, de la douche froide, n’y verront qu’un avantage supplémentaire) ;
- difficile de savoir quand le nettoyage est complet, ce qui oblige presque à passer par l’étape du PQ ou du gant de toilette, afin de ne pas souiller la serviette (forcément individuelle) qu’on utilisera pour se sécher, et qu’il faudra étendre quelque part ensuite…
Pour pallier certains de ces défauts, il existe des toilettes lavantes, qui supposent de changer carrément de cuvette. Ces versions high tech des WC à la japonaise chauffent l’eau qui vous arrose et sont équipées d’un puissant ventilateur à air chaud, qui vous dispense de vous sécher à la main. En outre, tout se fait via une télécommande, voire une appli smartphone, avec abattant automatique et chauffant, etc.
Néanmoins, la dépense n’est pas la même : ces appareils coûtent facile entre 300 et 3 000 €, et requièrent une source d’électricité et une installation plus lourde. Le pari des produits comme ceux de Boku et Samodra est de démocratiser le principe des WC lavants en faisant le choix du low tech ! Ce qui nous amène naturellement aux solutions les plus minimalistes : les douchettes de voyage.
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Les douchettes Mini-Boku et Happypo : l’alternative pour vos toilettes sèches !
Après une si belle entrée en matière, nous nous attendons à ce que les accessoires de voyage nous procurent la même satisfaction. C’est quasiment le cas (à peu de choses près) !
Happypo : une douchette qui fait le job
Pour 24,99 €, le design est très sommaire : un contenant de plastique de 0,5 L, un embout en forme de mini-douche, on remplit d’eau chaude (tant qu’à faire) et on part faire ses besoins.
Mais une fois sur le trône, il faut se démener pour faire passer l’embout au-dessous de votre céans sans le toucher, viser correctement et presser assez fort la bouteille entre vos doigts pour une pulvérisation puissante. En résumé, il faut s’habituer, mais au bout d’un moment, ça passe. En résumé, disons que c’est nickel en rando ou même utilisé avec des toilettes sèches…
Mini-Boku : un peu petit, mais étonnant !
D’abord, pour rappel, l’objet coûte 44,63 €. Certes, il est super beau, hyper bien empaqueté, avec des consignes au fond de la boîte pour apprendre à vous en servir. On regrette un peu que le contenant fasse 35 cl (léger manque de cohérence avec les 0,6 L préconisés par la marque pour un nettoyage en règle). Mais ok, soyons économes. On remplit le cylindre, lequel est muni d’une pompe qu’il faut actionner une dizaine de fois pour augmenter la pression. Un bouton situé sur le haut de la bouteille fait sortir le jet, uniquement lorsqu’elle a la tête en bas (logique). Mais ce que le guide ne dit pas, c’est que la pipette située au-dessus du couvercle doit être complètement sortie pour que le jet sorte correctement. Sinon, on se retrouve avec la situation ci-dessous :
Alors qu’en fait, c’est plutôt ce résultat qu’on cherche… Démonstration :
Dernier point : on a trouvé un peu dommage qu’il faille pomper une seconde fois pour remettre de la pression et faire sortir le peu d’eau qui reste.
Bilan : pour nous, les deux produits se valent. Certes, Happypo est 20 € moins cher, il a une meilleure contenance et il est plus facile d’utilisation. On accordera à Boku-mini un design plus attractif, plus compact, et une bonne idée quant au mode de pulvérisation. En termes d’efficacité, on reste sur du 50/50.
Conclusion : quel bidet choisir entre Boku et Samodra ?
Reprenons point par point les critères que nous avons dégagés en début d’article et comparons :
Critères
Et le gagnant est…
C’est sur ce dernier point que le bât blesse chez Boku : son coût que, dans l’absolu, nous trouvons plutôt raisonnable (et rentable), demeure nettement plus élevé que la concurrence, et nous ne sommes pas parvenus à justifier un tel écart de prix. À la rigueur, si les serviettes bambou étaient incluses dans le pack initial on trouverait le deal assez satisfaisant pour orienter définitivement notre choix vers le plus cher, mais ce n’est pas le cas.
Peut-être Boku est-il compatible avec plus de toilettes européennes que Samodra, mais difficile de s’en assurer ici… D’autre part, tous les avantages apportés par la marque française sur son rival chinois restent assez anecdotiques : la bobine de teflon, la longueur adaptable du tuyau, l’installation légèrement plus simple, une stabilité meilleure mais pas parfaite non plus…
Nous voilà donc bien embarrassés pour vous désigner un grand vainqueur… même si le prix mis à part, on aurait plutôt envie d’opter pour la version française.
Faut-il vous procurer un bidet amovible ?
Là, c’est simple et net, nous allons vous expliquer pourquoi il n’est personnellement plus question pour nous de vivre sans un WC à la japonaise à notre domicile. Voilà, comme ça, ça donne le ton ! À noter tout de même que nous avions déjà un bon a priori sur ce type de produit low tech, comme en témoigne notre article sur les toilettes sèches. Il sera donc bon de rappeler qu’il s’agit tout de même de renverser nos habitudes quotidiennes, ce qui ne sera pas du goût de tout le monde.
Une bonne surprise une fois qu’on s’y est fait(esse)
Déjà l’installation est relativement simple et accessible à celles et ceux pour qui d’ordinaire “bricolage” rime avec “carnage”. Ensuite, la sensation de propreté est vraiment très agréable, une fois qu’on a pris le pli, si bien que ça nous manque lorsqu’on se retrouve à devoir aller à la selle ailleurs que chez soi…
WC à la japonaise : bons pour la santé ?
Si vous avez la peau et les muqueuses sensibles, sujettes à des démangeaisons, des irritations, des mycoses, etc., il convient de les garder propres et sèches le plus souvent possible.
L’avantage des bidets Boku et Samodra est qu’au lieu d’étaler de la matière fécale sur une zone sensible, au risque d’en laisser ne serait-ce qu’un tout petit peu, vous passez un bon coup de karcher, puis vous tamponnez (pour éviter les frottements trop agressifs) avec le papier, le gant de toilette ou la mini-serviette Bambou, et vous limitez ainsi les causes possibles de démangeaisons, voire d’hémorroïdes. En outre, puisqu’il n’y a pas de produit lavant, les personnes dotées d’une vulve ne risquent donc pas d’acidifier leur flore.
Des avantages écologique et économique moins perceptibles, mais on y croit
La question qu’on se pose souvent est : le bidet est-il vraiment économique et écologique, vu qu’on consomme de l’eau chaque fois qu’on part pousser aux gogues (un livre de Gogol en main) ?
Freiner la déforestation
Sur son site internet, Boku insiste sur les vertus du bidet intégré, en précisant que le papier hygiénique est responsable de “15% de la déforestation mondiale”. Par conséquent, si, grâce aux bidets à attacher, on parvenait toutes et tous à diviser par 5 (-80%) notre consommation de papier toilette, notamment dans les pays occidentaux, cela reviendrait à épargner 12% des arbres coupés pour nos besoins humains. Un peu utopique, mais chaque pas menant vers cette direction est bon à prendre, aujourd’hui…
Éviter le gaspillage en eau
D’autre part, Boku nous informe qu’à sa fabrication, un rouleau de papier nécessite 178 L d’eau. À raison de 150 coupons par rouleau, sachez que la moindre feuille de papier toilettes représente 1,19 L d’eau utilisée ! C’est juste énorme ! Contre seulement 0,6 L pour se laver les zones sensibles (de surcroît plus efficacement) au jet d’eau sous pression. Sachant qu’un Français utilise en moyenne 85 rouleaux par an, un usage optimal du bidet ferait baisser sa consommation d’eau de 11 885 L/an (en comptant l’eau consommée par les appareils de pulvérisation intime).
Des économies bouts de chandelle, mais on prend
Pour finir, aujourd’hui, un rouleau coûte à peu près 29 centimes, ce qui revient à 24,65 € à l’année par personne. Un chiffre qui passe à 4,93 € si on se sert parfaitement de son bidet amovible. Pour une famille de 4 personnes, on va donc chercher une économie de 93,67 €/an (ce qui équivaut au prix d’une licence de sport, par exemple).
Nota Bene : tous ces calculs ne sont que des approximations et se fondent sur le meilleur usage possible d’un bidet tel que Boku et Samodra uniquement, donc sans les fonctionnalités que l’on trouve sur les variantes high tech d’autres marques (ventilation, eau chauffée, abattant connecté, etc.)…
Mais derrière tous ces chiffres, quelque chose de plus profond se joue peut-être ici…
Savoir changer ses habitudes et en tirer profit
Pour finir, nous voudrions attirer votre attention sur ce que représente ce geste. À notre humble avis, le fait de customiser des toilettes existantes en vue de modifier son quotidien, d’obtenir plus de bienfaits en consommant moins, de saisir l’occasion de faire petit mais concret pour la planète, c’est aussi une manière d’accepter, voire d’initier le changement, qui aura lieu qu’on le veuille ou non.
C’est aussi se rappeler qu’on peut trouver du luxe avec rien qu’un peu d’eau et d’ingéniosité (de surcroît sur un objet qui vous sert quotidiennement), et pas nécessairement avec du matériel de pointe, cher et avide de ressources énergétiques…
Top merci beaucoup pour ce test très complet et très bien écrit. C’est exhaustif et c’est drôle en plus. ++
Merci pour ce test très complet ! En revanche, les 2 produits venant de Chine l’écart de prix est en effet difficile à justifier (peut être le budget com haha).
Si on opte pour la préférence française alors la marque Jhana est un bon compromis avec un prix entre les 2. Je les ai trouvé en creusant le sujet car je voulais m’équiper, mais je suis pas encore décidé.
Merci pour l’article. Il est très intéressant et complet. Vous m’avez convaincue 🙂
Mais en analysant la compatibilité avec mes wc, je me rends compte que les fixations qui tiennent la lunette sont horizontales et non verticales.
Dommage qu’ils ne proposent pas un kit d’adaptation.
Cordialement,
très bien est complet ce test , mais si ces procédés en pulvirisant de l’eau nettoient un peu les fesses , il faut toujours pour moi du papier wc pour finition et beaucoup car il faut sécher ce derrière
merci beaucoup pour cet article qui m’a convaincu. J’ai opté pour l’achat d’un Boku malgré une com’ aggressive et caca-strophique (oups l’humour bauf c’est contagieux). Bidet installé depuis 2 jours et déjà addict. Je réfléchis à l’achat d’un petit modèle 1er prix, c’est dire!
Bonjour,
Je suis surpris d’une telle similitude entre les deux produits.
Dans une pub de Boqu sur youtube il est dit que c’était une innovation française brevetée.
Donc comment se fait-il que Boqu autorise ce plagiat ?.
D’autre part, je pense qu’il serait peut-être possible de coupler économie de papier et éconnomie d’eau.
J’avais envisagé de rajouter à moindre frais une fonction urinoir intégré au toilette. Je ne sais pas si le public y trouverait un grand intérêt mais je pense que la question mérite d’être étudiée.
J’en ai parlé à Boqu mais je n’ai pas eu de réponse.
Si vous souhaitez en savoir plus n’hésitez pas à me contacter.
Cordialement
Laurent