On poursuit notre collection avec un test de l’aspirateur-balai Crosswave de Bissell, lequel a le mérite de se pas mal se départir de ce que nous avons vu jusqu’à présent. En effet, nous étions habitués à des appareils légers, prévus pour de petits appartements, faciles à soulever, mignons tout plein, quoi ! Puis voici que l’on reçoit une machinerie d’une autre nature, une bécane, que dis-je, une bécane ? C’est un véritable bolide ! Peut-être de quoi encourager l’initiative de certains, pour se mettre au nettoyage des sols tout en arborant leur casquette dédicacée par Lewis Hamilton. D’autant plus que cet aspirateur balai sans fil se caractérise par sa fonction “serpillère”, plus avancée que sur les modèles qu’on a pu essayer sur meilleure-innovation.com. Ergonomie, maniabilité, puissance, on vous fait le compte-rendu sur cet étrange véhicule antitache et anti-poussière !
LES PLUS
- Design tout droit sorti d’Auto moto
- Fonction serpillère efficace
- Volume sonore très correct
- Socle de charge et position parking très pratiques
- Cycle auto-nettoyant bien pensé
- Petit module pour faire sécher la brosse sympa
LES MOINS
- Le poids et la forme restreignent la maniabilité
- Pas d’aspi-main
- Peu d’accessoires
- Léger dégoulinement au moment de retirer la brosse
Vous hésitez sur votre choix d’aspirateur laveur ? Rendez-vous sur notre comparatif des meilleurs aspirateurs balais laveurs du marché.
- Marque : Bissell
- Poids : 5,22 kg
- Batterie : 36 V Li-Ion
- Autonomie : 35 min (annoncées)
- Temps de charge : 4h
- Réservoir eau et détergent : 0,82 L
- Bac à eau sale : 0,55 L
- Puissance : 250 watts
- Vitesse brosse : 1700 r.p.m
- Volume sonore : jusqu’à 70 dB (observés)
Unboxing Aspirateur Balai sans fil Bissell
Au décor de la boîte, laquelle met en scène un petit garçon et sa mère, l’on comprend que Bissell vise des foyers relativement grands. L’on sort ainsi des petits appartements situés aux alentours des 30 m2, pour aller chercher dans les surfaces supérieures à 50 m2. Il faut poser la boîte horizontalement pour accéder au système d’ouverture. Vous voyez que même les ailettes du carton lui confèrent un aspect vaguement véhiculaire… et c’est loin d’être fini !
Un Design proche du modélisme
Comme on le voit ci-dessous, on dirait que le manche constitue la moitié d’une sorte d’immense guidon de moto, tandis que le corps peut faire penser à un gros casque. La bouteille de détergent rappelle la forme de certains contenants d’huile de moteur, et le socle de charge noir l’aileron avant des Formules 1. Sans parler de la typographie et de l’agencement des coloris, que nous trouvons, encore une fois, très évocateurs du monde automobile !
Au contenu de la boîte, la couleur est annoncée…
Sur le plan des accessoires, en revanche, on est vraiment sur du minimalisme. En effet, vous ne disposez que d’une seule brosse multisurface, certes. À titre de comparaison, si vous faites un tour sur notre test V11 Absolute de Dyson, vous verrez des tas de tubes et de ramasse-miettes en tout genre. Ici, bien qu’on apprécie la simplicité, il faudra trouver autre chose pour entretenir le canapé et autres meubles. On se consolera avec le support à charge déjà monté, le sèche-brosse et le détergent offert (d’une valeur de 15€). Quant à la notice, elle n’est pas inutile, quoique fort rudimentaire. Dans l’ensemble, cela nous conforte dans l’idée que les non-habitués de l’entretien des sols n’auront pas à se creuser la tête pour s’y mettre !
Utilisation de l’aspirateur-balai Crosswave Cordless Max : démarrage sur les chapeaux de roue !
Ou presque. Comme à notre habitude, nous avons pris le parti de brancher d’abord l’aspirateur-balai jusqu’à charge complète. Avec le socle qui intègre déjà le chargeur, ça ne nous a pas coûté trop d’efforts. Cela étant, il faut tâtonner un peu pour trouver l’emplacement. D’autre part, l’appareil vous semblera bizarrement penché vers l’avant. Nulle crainte, il ne basculera pas. D’ailleurs, un petit retour sonore vous rassure quant à la position où vous le laissez. À présent, profitons de ce que vous les avez sous les yeux pour vous présenter les différents indicateurs.
Le premier, vous vous en doutez, c’est la jauge de charge, qui s’illumine quand l’aspirateur est branché ou allumé. Ensuite, sous le petit engrenage grisé, vous avez le choix entre les positions « tapis » et « sols durs ». Pour switcher, la manette de contrôle se situe sur le haut du manche, très facilement accessible. Enfin, le bouton éclairé, sur lequel on distingue une sorte d’hélice à six branches, c’est pour la fonction d’auto-nettoyage, extrêmement appréciable. Cette dernière sert notamment à nettoyer la brosse. Et contrairement aux autres modèles Bissell, l’auto-nettoyage utilise l’eau du réservoir principal, afin de n’avoir pas à remplir un bac annexe et dédié.
Désassemblage/assemblage des composants : un jeu d’enfant
On continue notre visite de l’appareil, car il lui faut, comme on vient de le voir, de quoi asperger les sols, afin de piloter sur une piste décente !
Le réservoir peut contenir du détergent ou simplement de l’eau. Ce qu’on tient dans la main, c’est le bouchon par lequel passe le liquide pour humidifier la brosse. Il faut donc le dévisser pour remplir le bac, après l’avoir évidemment retourné.
On remarque un ingénieux système de graduation, qui manifestement nous explique que l’eau ne doit pas dépasser les 60 C°. D’autre part, vous avez des indicateurs « small area » et « large area » (petite et grande surface), avec un premier niveau d’eau, auquel s’ajoutera tout type de détergent pour arriver à la seconde barre blanche. Rien d’obligatoire, mais cela vous permet de ne pas surestimer le besoin en savon.
Bon, on le passe, ce permis d’aspirateur-balai Crosswave ?
Pour les pratiquants de Mario Kart, mettez que vous avez choisi Bowser : fort, rapide, mais peu maniable. En effet, les 5,22 kg de l’aspi-balai Crosswave peuvent fatiguer les bras (on pense notamment aux personnes âgées). Inutile, par conséquent, d’essayer de le soulever. En outre, à sa forme, l’on comprend bien vite qu’il sera impossible de passer sous un certain nombre de meubles, même ceux qui vous laissent 20 ou 30 cm de marge. En effet, l’articulation ne lui permet pas de passer à plat, contrairement à ce qu’on avait pu voir dans notre test aspirateur-balai Homevac S11 de Eufy. Enfin, l’on notera que le rayon de braquage est relativement faible.
Une fois ces inconvénients pris en compte, vous pouvez vous lancer en pressant le bouton ON. Avec une puissance de 250 watts, la brosse XL va jusqu’à 1700 rotations par minute. On notera également que la gâchette active les LED situées à l’avant du balai et libère l’eau pour passer en mode serpillère. En revanche, n’hésitez pas à insister un peu afin de projeter assez de produit sur la surface à nettoyer – pour un aspirateur aussi lourd, c’est dommage. Il est d’ailleurs conseillé de repasser derrière, en mode normal, si l’on veut que l’aspiration facilite le processus de séchage. Quant aux LED, leur manque de puissance n’aide pas à bien distinguer où l’eau a été répandue sur le sol, ce qui aurait été pourtant bien pratique. On pense notamment à notre test Dyson V15 Detect Absolute, lequel embarque carrément un laser plutôt qu’une rangée de LED.
Performances d’un aspi-balai Bissell
Concernant l’aspiration, rien à dire, à part, à la façon de NTM : ne laisse pas traîner ton câble de chargeur… L’appareil y va avec force et vigueur, sans toutefois nous assourdir. À ce propos, la marque annonce une soixantaine de décibels ; ce qu’on a mesuré était légèrement plus proche des 70 dB. On a vu pire, comme dans notre test aspirateur-balai H-Free 500 de Hoover, durant lequel on avait au bas mot dépassé les 80 dB. Quant à la serpillère, elle a annihilé une jolie flaque de sirop d’érable sur sol dur, en deux temps toutefois. En effet, au bout du premier passage, la trace était effacée, mais la surface collait encore sous la chaussure. Il faut dire qu’on avait eu la main légère sur le détergent. Au second passage, la fine plaque de sucre avait presque entièrement disparu.
Arrêt au pit-stop pour un entretien éclair
Si vous avez utilisé le mode serpillère, il vous faudra bien évidemment vidanger l’eau sale. Celle-ci se situe dans le bac avant, très facile à désolidariser et à rincer. On apprécie aussi la présence de la passoire pour jeter les déchets à la poubelle et éviter de boucher sa tuyauterie.
Bien entendu, tant que vous n’utilisez pas la fonction serpillère, cette étape est superflue. Cela étant, il faudra également penser à vérifier et nettoyer le filtre si nécessaire, et ce plus régulièrement qu’avec d’autres aspirateurs-balais.
Bien qu’assez peu compliquée, on a tendance à négliger ce genre de petite corvée, surtout après en avoir accompli une grosse ! Au moins, l’appareil est vraiment agréable à manipuler, et le démontage s’effectue en un tournemain.
Entretien de la brosse pour repartir dans les meilleures conditions
Vraiment, on admettra sans difficulté que tout a été pensé pour rendre la tâche facile. Le couvercle qui protège la brosse s’ouvre comme ci-dessous. Attention, si vous rencontrez des difficultés pour le remettre, ne forcez pas ! Il faut d’abord le replacer en position ouverte pour ensuite le clipser à son support après une rotation d’environ 90°.
En outre, vous aurez la possibilité de faire valoir la fonction d’auto-nettoyage, (le bouton en forme d’hélice placé au milieu de l’appareil, lequel doit être préalablement posé sur son support). Elle vous dispensera donc de passer systématiquement la brosse sous le robinet d’eau chaude pour qu’elle soit réutilisable. Cela étant, il faudra tout de même la faire sécher (comme on ferait sécher une serpillère en fait).
C’est là qu’on apprécie l’ingéniosité de petites idées malignes, comme ce petit module que l’on peut fixer dans l’angle du socle de charge. Un accessoire qui fait très cheap au demeurant, mais qui nous ôte une épine du pied. Là, on est en plein dans la démarche UX, qui sait prêter à certains détails l’attention qui leur est due…
Aspirateur-balai Bissell Crosswave Cordless Max : un bon compagnon de route ?
Ce qui est bien avec ce genre de produit, c’est qu’il repose sur un concept et s’y tient en assumant les défauts que ça implique. Oui, cet appareil est lourd et peu agile. Mais il est agréable à utiliser et assez stable pour avoir une position « parking ». Certes, il est assez peu polyvalent, mais pour les sols, il y va de toute sa puissance. Bien sûr, il requiert un peu plus d’entretien que beaucoup de modèles figurant dans notre top aspirateurs-balais, mais il est bien moins coûteux en volonté que le passage de serpillère traditionnelle. De plus, il est mécaniquement plus efficace, puisque le système de rotation augmente le nombre de frottements. Dès lors, son poids devient un atout, car il appuie sur le sol sans avoir besoin de recourir à vos avant-bras. En somme, un appareil de luxe, qu’on vous recommande à partir de 50 m2, surtout les maisons avec enfants et animaux, mais dont l’autonomie risque fort de s’essouffler avant d’avoir atteint les 100 m2. En outre, il vous faudra une autre solution pour passer sous certains meubles…
Quelles différences avec le Cross Wave Cordless ?
Le modèle en-dessous, au design très similaire à celui de notre test, est trouvable pour environ 300 € de moins. Notez cependant qu’il est strictement réservé aux sols durs et aux moquettes, tandis que le Cross Wave Cordless Max peut facilement agir sur n’importe quel type de surface. D’autre part, la version antérieure monte à 80 dB et présente une moins bonne autonomie. Cela étant, il reste une excellente alternative à son successeur itéré, dans le cas où votre budget serait limité.
On est véritablement sur un appareil 3 en 1 très pratique et dont l'utilisation est sublimée par un thème de design assez marqué, lequel connote chez nous la puissance des engins de course. Certes, il faudra y mettre le prix, et bien tenir compte des grandes différences qu'il présente vis-à-vis d'un aspi-balai plus classique. Notons qu'il s'agit d'un produit qui a été itéré, donc amélioré à partir de versions antérieures ; il sera difficile de trouver mieux dans le domaine. Donc, les gens, allez-y (Jean Alesi), mais ne vous ruinez pas !
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Design et ergonomie
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Puissance
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Volume sonore
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Autonomie
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Polyvalence
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Entretien