Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technologie (MIT) ont mis au point un système utilisant le contrôle musculaire pour piloter un drone à distance, et ce, avec une grande précision.
Les nerfs transmettent des ordres de contraction aux muscles en utilisant des décharges électriques. Il est d’ailleurs possible de contracter un muscle en utilisant une source d’électricité externe. Ce phénomène est connu depuis longtemps. En appliquant des électrodes judicieusement positionnées, il est possible de capturer les signaux électriques envoyés par les nerfs aux muscles. C’est en se basant sur ces captures que des chercheurs de la prestigieuse université américaine ont mis au point un système pouvant piloter un drone et ce avec une grande précision. Démonstration en vidéo…
Le contrôle musculaire pour piloter un drone
C’est le laboratoire d’informatique et d’intelligence artificielle du MIT (CSAIL) qui a publié une vidéo (visible ci-dessus) montrant son travail en cours sur l’utilisation du contrôle musculaire pour piloter un drone. Le pilote contrôle l’appareil grâce à des gestes bien précis de son bras, de son avant-bras et de la main. Des électrodes électromyographiques, qui récupèrent l’activité électrique des nerfs sur les muscles, sont placées sur ses biceps et triceps de l’utilisateur ainsi que des capteurs de mouvement sur l’avant-bras.
Un algorithme analyse ensuite ces signaux issus du contrôle musculaire pour les transformer en déplacements du drone. Un résultat original, car les chercheurs utilisent la rétroaction biologique pour contrôler le drone et non pas la reconnaissance optique ou gestuelle comme c’est généralement le cas avec d’autres systèmes. Le résultat, bien que très lent, est extrêmement précis et les chercheurs ont ainsi pu faire passer le drone au travers de différents anneaux disposés à des hauteurs distinctes et orientés différemment. Un résultat encourageant qui ouvre la porte à toute une gamme d’applications.
Des applications variées pour ce type de contrôle
Les chercheurs ont indiqué que la technique ne nécessite aucune calibration antérieure et aucune configuration spécifique pour chaque utilisateur. Durant le test mené, le drone a correctement reconnu plus de 81 % des gestes effectués par l’utilisateur. Les experts du MIT assurent que le système peut être utilisé dans un large panel d’applications robotiques rendant les interactions homme/machine plus simples.
L’interaction robot/humain est justement l’objectif ultime de l’équipe de chercheurs travaillant sur le contrôle musculaire. Les scientifiques estiment effectivement que les mouvements sont intuitifs et pourraient permettre un processus de contrôle de robots ou de drones fluide et naturel. La robotique industrielle pourrait profiter des résultats de ces recherches sur le contrôle musculaire dans le futur comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.