Embêté par l’Union européenne depuis des mois, Apple va être contraint d’autoriser les utilisateurs d’iPhone à supprimer les applications natives et à en installer d’autres !
Cela fait maintenant plusieurs mois que l’Union européenne mène une guerre contre les « gatekeepers » : des sociétés dominantes sur leur marché et qui profiteraient de cet avantage pour bloquer les utilisateurs dans leur organisation.
Si, à travers cette succincte définition, vous avez reconnu Apple : c’est normal. En effet, la firme de Cupertino avait l’habitude d’offrir des services interconnectés qui offraient, certes, une facilité d’utilisation inégalée, mais qui avait aussi pour conséquence d’enfermer technologiquement les possesseurs d’appareils de la marque… Parmi ces services, le dernier en visé par l’UE est : les applications natives.
Une vraie bonne nouvelle pour les utilisateurs Apple
Si certains ne verront pas l’intérêt de supprimer des applications qu’ils utilisent au quotidien, il convient de rappeler que la plupart de ces services ne sont pas ou peu utilisés par de nombreux possesseurs d’iPhone.
Par exemple, Plans n’est que très peu employé au profit de Google Maps et devait alors rester sur votre appareil et occuper de l’espace de stockage… Que ce soit Safari, Apple Music, Apple Santé, toutes ces applications trouvent des concurrentes accessibles sur l’App Store qui pourraient plus vous plaire que les versions d’Apple. (source : Reuters)
Apple : une véritable bataille contre l’UE !
Si sur certains points, il semblait primordial que l’Union européenne intervienne via le DMA (Digital Market Acts), un ensemble de texte visant à réguler les marchés du numérique) comme pour :
- Le passage du port Lightning à l’USB-C,
- La possibilité de passer par un autre store d’application que l’App Store,
- La potentielle possibilité de lier une Apple Watch à un smartphone Android.
Ces différents points étaient particulièrement bloquants et empêchaient les possesseurs de produits Apple d’acheter d’autres produits. Prenons le cas d’une personne possédant un iPhone qui voudrait acheter une montre connectée :
- Afin de pouvoir la lier aux applications natives de son smartphone, elle sera donc poussée à acheter une Apple Watch.
- Lorsqu’elle voudra changer de smartphone, elle sera contrainte de racheter un iPhone puisqu’aucun autre système d’exploitation ne fonctionne avec la montre connectée Apple…
Une boucle d’enfermement technologique donc qui devrait prendre fin grâce à l’UE, mais Apple compte bien utiliser ses utilisateurs contre les instances européennes. Dernièrement, la firme de Cupertino a bloqué la sortie de son intelligence artificielle en Europe. Sur le papier, ce report a pour but de se conformer au DMA mais il y a de fortes chances que celui-ci serve notamment faire monter la grogne chez les utilisateurs et se servir de l’UE comme bouc-émissaire.
Le combat entre l’Union européenne et Apple est donc loin d’être terminé et nous ne manquerons pas de le suivre assidument.