Valve a promis que la majorité des anti-cheats seraient supportés sur le Steam Deck. Mais dans les faits, les développeurs alertent sur plusieurs problèmes.
Créer une nouvelle catégorie de produits n’est pas de tout ressort. Si les PC gamers sont parmi les plus populaires du marché high-tech de nos jours, leur format est loin d’égaler la simplicité et le côté immédiat d’une Nintendo Switch. Valve s’est donc mis en tête de régler cela en créant le Steam Deck, son premier PC portable sous forme de console portable, qui partage plus d’une caractéristique avec la console japonaise. Le but : pouvoir lancer n’importe quel jeu Steam localement sur cette console. Mais l’entreprise n’est pas de tout repos.
Les anti-cheats sont toujours un problème pour le Steam Deck
PC Gamer le résume bien : les anti-cheats posent toujours des problèmes de compatibilité pour les jeux qui visent le Steam Deck, quand bien même Valve a promis que la majorité de ceux-ci seraient supportés via Proton. Pour rappel, Proton est la couche de compatibilité qui permet aux jeux Windows d’être lancés sur Linux. Et si théoriquement, de nombreux jeux sont naturellement compatibles, les systèmes anti-triches implémentés par les développeurs ne le sont pas forcément.
L’exemple premier de ce souci nous vient de Easy Anti-Cheat, la solution développée par Epic Games. Si elle a été annoncée comme compatible, la réalité est plus subtile que ça. Le développeur de Vermintide 2, qui utilise EAC, en fait les frais. Il existe en réalité deux versions d’EAC : une qui utilise EOS (Epic Online Services), et une qui ne l’utilise pas. Lorsque l’on utilise EOS, pas de souci : les jeux tournent bien sur Steam Deck. Mais de l’autre côté, ce n’est pas le cas. Et convertir une version non-EOS en version EOS demande énormément d’effort de développement, qui ne vaut tout simplement pas le coup.
Ce premier retour s’ajoute à celui des développeurs de DayZ, qui ont annoncé à leur communauté que la compatibilité du jeu avec le Steam Deck était improbable. Même si une raison spécifique n’a pas été donnée, il paraît évident que cela vient d’un problème de compatibilité avec BattleEye, la solution anti-cheat utilisée par le jeu.
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Bref, malgré la bonne volonté de Valve et des développeurs de Proton, il y a fort à parier que les solutions anti-cheat resteront un gros problème pour le Steam Deck même à sa sortie en février 2022. Ceci étant, il est possible que ceux en charge de ces solutions finissent par développer eux-mêmes une compatibilité Steam Deck, rendant le travail des studios plus facile au bout. Et n’oubliez pas que vous pourrez également librement passer votre Steam Deck sous Windows si vous le souhaitez. Le confort d’usage sera loin d’être équivalent à SteamOS 3.0, mais la compatibilité ne sera plus un souci.