Elon Musk devrait proposer très prochainement un abonnement à 200 dollars par mois pour son service d’accès à Internet par satellites de la marque SpaceX.
Il y a tout juste un mois, la filiale d’Elon Musk dédiée à l’astronautique avait obtenu l’autorisation par la Commission fédérale des communications des États-Unis (FCC) de déployer 7 500 satellites Starlink nouvelle génération. SpaceX pouvait donc amorcer le déploiement de sa “mégaconstellation” pour offrir à tous les Américains une connexion Internet haut débit.
Si Starlink était déjà disponible depuis 2021 dans une trentaine de pays comme les États-Unis, l’Australie ou encore une bonne partie de l’Europe, certaines régions du monde étaient encore exclues, à l’image de l’Amérique du Sud, l’Afrique et une grande partie de l’Asie.
Une couverture mondiale à deux vitesses
Selon l’ingénieur Nathan Owens, Starlink serait en train de tester le système “Starlink Global Roaming”. Et à la différence des offres existantes, ce service est présenté comme un moyen de couvrir l’entièreté des zones blanches à travers le globe. SpaceX admet toutefois que cette couverture mondiale présente ses limites, avec des vitesses de connexion fluctuantes selon la région du monde couverte.
Au-delà de bouleverser le marché des télécommunications, la nouvelle annonce faite par Starlink cible aussi les populations du monde qui sont victimes d’exclusion numérique. Certains y entrevoient déjà l’espoir de contourner la surveillance dans des régimes autoritaires. Mais soyons clairs : la couverture de Starlink dépend encore grandement du bon vouloir des nations et des relations géopolitiques en cours.
Néanmoins, cela ne semble pas insurmontable pour Elon Musk… En septembre dernier, il expliquait par exemple sur Twitter avoir demandé une exemption aux sanctions américaines envers l’Iran. Même constat du côté de l’Ukraine, où Starlink s’est largement déployé depuis le début du conflit pour fournir aux populations locales un accès Internet. Très vite, Elon Musk s’est rendu compte que son réseau pouvait être détourné à des fins militaires, de quoi lui faire prendre conscience que son projet d’un Internet mondial n’est pas aussi simple qu’il veut nous le faire croire…