La démocratisation du télétravail et des outils d’intelligence artificielle semble avoir rendu la triche plus accessible que jamais pour les étudiants… En effet, une minorité peu scrupuleuse d’entre eux a fait le choix du côté sombre de la force, en voyant émerger des outils comme ChatGPT et DeepL qui leur prémâchent le travail sans éveiller les soupçons des professeurs.
- L’IA générative : un assistant de triche idéal mais détectable
- ChatGPT Le nouvel ennemi numéro 1 des professeurs
- ChatSonic La meilleure alternative à ChatGPT ?
- Les outils d’aide à la rédaction : la « triche » pour les phobiques du clavier
- Paraphrasing.io La baguette magique des plumes maladroites
- Les logiciels de traduction : la « triche » pour les plurilingues en mousse
- DeepL L’autoproclamé « meilleur traducteur du monde »
- Google Traduction Le boss final des langues étrangères
Il semble donc bien loin, le temps des antisèches, des écouteurs dans la manche et des formules enregistrées dans la calculatrice… Mais ces nouveaux outils sont-ils tous aussi fiables qu’ils n’y paraissent ? Et surtout, quels sont ceux qui présentent le plus grand intérêt pour les jeunes intrépides et fainéants ? On fait le point.
Pour rappel !
La triche est sévèrement sanctionnée et peut mener à une interdiction de passer tout examen national pendant 5 ans
L’IA générative : un assistant de triche idéal mais détectable
Elles sont la nouvelle hantise des professeurs : car la détection de leur passage est très complexe, rendant la preuve de fraude quasi-impossible. Ces outils de conversation par intelligence artificielle fonctionnent d’une manière très simple : il suffit de leur poser une question ou de leur demander un service et ils s’exécutent en reprenant un style d’écriture à la justesse souvent déroutante. La cohérence de certaines réponses est parfois discutable mais cela n’empêche pas vraiment les tricheurs de sévir.
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ChatGPT
Le nouvel ennemi numéro 1 des professeurs
Vous n’êtes sûrement pas sans connaître ChatGPT, puisque cela fait maintenant plusieurs mois qu’il est dans le collimateur du corps professoral et fait les beaux jours de l’actualité tech. Il faut dire que cet outil, basé sur l’intelligence artificielle, offre des possibilités infinies à ses utilisateurs qui peuvent lui adresser toutes sortes de requêtes en profitant de son modèle d’apprentissage profond.
Et en toute logique, de nombreux élèves peu scrupuleux se sont vite emparés de ChatGPT pour ne plus avoir à faire leurs devoirs maison, et même pour réaliser certains de leurs examens à distance ! Mais cet outil présente néanmoins quelques failles : sa base de données mérite d’être « actualisée », avec des informations plus récentes. Ce qui devrait d’ailleurs probablement arriver avec GPT-4 (la 4e version de l’IA).
D’un autre côté, ChatGPT se montre généralement pertinent pour contextualiser la requête qui lui est faite, en raison de son très bon entraînement en amont. Et tout ça, de manière bien plus rapide qu’un humain. Mais il ne faut pas non plus boire ses paroles sans recul : l’IA reste un assistant qui transmet avant tout l’information sans l’interpréter elle-même. On vous assure qu’il ne faut pas compter uniquement sur elle pour vos travaux de philo, de socio ou même d’histoire…
Pour l’essayer, rendez-vous sur OpenAI.com.
ChatSonic
La meilleure alternative à ChatGPT ?
Il est 18h40, et vous devez rendre votre exposé pour 19h sans en avoir écrit une seule ligne ? Votre premier réflexe serait sans doute d’aller faire un tour sur ChatGPT mais là, malheur : le site est bloqué par l’afflux massif d’utilisateurs. Vous pourriez donc penser que tout est définitivement fichu, et que même la triche ne pourra pas vous sauver…
Mais c’était sans compter l’existence de ChatSonic, l’un des meilleurs assistants de rédaction sur le Web. Et face à la hype qui entoure son concurrent ChatGPT, on peut dire qu’il est loin de faire pâle figure puisqu’il propose des services équivalents, voire meilleurs que ce dernier.
En effet, il est tout d’abord basé sur la même technologie (GPT-3) mais ne se limite pas à copier son petit camarade. D’après plusieurs tests effectués par les internautes, ChatSonic se montrerait d’une part bien plus rapide que ChatGPT, et d’autre part plus précis et cohérent dans ses réponses.
Il faut dire qu’il présente un atout de taille que l’on ne retrouve pas chez son rival : l’inclusion de liens « sources », afin de vérifier l’exactitude des informations qu’il fournit. Cela lui permet dans le même temps de répondre à des requêtes plus vastes, notamment dans l’actualité. Seul petit revers de la médaille : sa version gratuite n’est pas éternelle.
Pour l’essayer, rendez-vous sur WriteSonic.com.
Les outils d’aide à la rédaction : la « triche » pour les phobiques du clavier
L’orthographe, ce n’est pas votre fort ? Et vous préférez vous détendre dans votre lit plutôt que de passer l’après-midi sur Wikipedia ? Dans ce cas, nous avons un outil qui devrait vous rendre la vie plus belle, bien qu’il constitue une fois de plus une forme de triche et pourrait vous attirer des ennuis auprès vos professeurs. On vous aura prévenus…
Paraphrasing.io
La baguette magique des plumes maladroites
Si le simple fait de devoir rendre un texte de 3000 mots vous donne la chair de poule, il y a fort à parier que Paraphrasing.io devienne votre allié de choix pour la rédaction. En effet, son principe est assez simple : vous n’avez qu’à lui donner un texte trouvé sur le Web, et il se contente de reformuler les phrases et remplaçant certains mots par des synonymes. La triche devient alors un vrai jeu d’enfant !
Toutefois, vous remarquerez que la version gratuite atteint très vite ses limites et que la supercherie est loin d’être discrète. Après quelques tests, nous avons pu constater par nous-mêmes que l’usage des synonymes est souvent très maladroit, et qu’il change parfois le sens de certaines phrases jusqu’à les rendre incompréhensibles…
L’intention du site est donc claire : vous pousser à investir dans la version premium, pour avoir accès aux modes « Academic » et « Creative » qui sont a priori bien plus aboutis. L’abonnement payant vous coûtera entre 15 et 20 € par mois, tout en ajoutant – entre autres – un vérificateur de plagiat à la liste des fonctionnalités. De quoi limiter les mauvaises surprises.
Pour l’essayer, rendez-vous sur Paraphrasing.io.
Les logiciels de traduction : la « triche » pour les plurilingues en mousse
Et enfin, si vous êtes en guerre avec la langue de Shakespeare, il existe divers outils qui vous feraient presque passer pour un natif. Bien qu’ils soient souvent interdits lors des examens car considérés comme des moyens de triche, ils se montrent souvent d’une aide précieuse pour certains exercices maison. Si bien que de nombreux professeurs les tolèrent dans leurs cours.
DeepL
L’autoproclamé « meilleur traducteur du monde »
Et si la triche pouvait finalement vous aider à progresser dans une matière ? C’est en tout cas l’ambition de DeepL, qui se place comme un excellent traducteur sans pour autant « prémâcher » le travail. En effet, plutôt que de vous donner une réponse toute faite sans la moindre explication, il va également placer les différents mots de la phrase traduite dans un contexte afin de leur donner un sens plus clair. Vous pourrez donc connaître facilement la signification de chaque terme de votre phrase, leurs synonymes, et savoir à quel moment les utiliser.
Sa déclinaison Linguee, plus typée « dictionnaire », se montre également très utile pour en connaître davantage sur l’usage des mots car ils sont classés selon leur « rareté » dans le langage courant. Vous retrouverez aussi un rendu vocal particulièrement réaliste pour entendre leur prononciation.
On peut également ajouter que la qualité de sa traduction est remarquable, puisqu’elle se base sur plusieurs milliers d’œuvres littéraires classées à l’Unesco, et triées grâce à l’intelligence artificielle.
Pour l’essayer, rendez-vous sur DeepL.com.
Sur le même sujet : DeepL est-il meilleur que Google Traduction et Reverso ?
Google Traduction
Le boss final des langues étrangères
C’est sans aucun doute le traducteur le plus réputé du Web, et ce n’est a priori pas prêt de changer. Google Traduction s’est imposé au fil des années comme une évidence lorsqu’il s’agit de traduire un petit texte à la vitesse de l’éclair, et il demeure toujours comme l’un des outils de traduction les plus complets de la toile. En effet, il compte plus de 130 langues dans sa base de données !
Il faut dire que cet outil a déjà plus de 17 ans d’expérience à son actif, et que la traduction approximative de ses débuts n’a cessé de s’améliorer en proposant des résultats toujours plus fiables. Et en plus de cela, son appli mobile est sans doute la plus pratique et la mieux optimisée si l’on compare avec ses concurrents DeepL, Reverso ou encore WordReference.
On pourrait néanmoins lui reprocher une traduction encore très robotique, dépourvue de contexte. Et bien qu’il se montre très utile pour traduire des petites phrases au pied levé, il est toujours loin de faire le poids sur le plan éducatif. Mettez-le face à un texte littéraire, et vous risquez d’être déçus par le résultat…
Pour l’essayer, rendez-vous sur Translate.Google.fr.
Vous l’aurez donc compris, ces outils peuvent constituer une aide précieuse pour les étudiants lorsqu’il s’agit de gagner du temps sur la compréhension d’un sujet, de trouver l’inspiration créative ou de renforcer leur argumentaire. Mais malgré ces nombreuses qualités d’assistant, ils restent faillibles et la trace de leur présence est encore loin d’être indétectable. N’en déplaise aux étudiants et élèves, la majorité de travail leur revient.