Le spécialiste du « PC dans le cloud » Shadow a profité d’une conférence de presse mercredi soir pour faire de nouvelles annonces. Rachetée en 2021 par OVHcloud, la pépite du cloud gaming Shadow, souhaite devenir un concurrent européen crédible à Dropbox ou Google Drive et s’attaquer au marché B2B.
« Nous souhaitons faire tomber les barrières technologiques »… ce gimmick a été martelé plusieurs fois par les membres de Shadow, dont le CEO Eric Sele. L’entreprise initialement spécialisée dans le cloud gaming a organisé une conférence de presse à Paris ce mercredi soir afin de présenter tous ses axes de développement futurs.
L’année dernière, alors que Blade (ancien nom) se trouvait sous le coup d’une procédure de redressement judiciaire, la patron d’OVHcloud Octave Klaba avait décidé de la racheter avec l’intention de développer une alternative crédible aux solutions Microsoft Office 365 et Google G Suite.
La rediffusion de la conférence (tenue en anglais) est disponible ici
Une diversification plus riche des offres Shadow
Ainsi, Shadow a en toute logique amorcé la diversification de ses activités : en mai dernier, elle annonçait le lancement de Shadow Business Solutions, une gamme de services pour le cloud conçue spécifiquement pour les professionnels et les entreprises. Trois offres dont les tarifs ont été détaillés ce mercredi soir.
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En complément, Shadow annonce le lancement, à partir du 5 décembre, de sa plateforme de gestion de PC dans le cloud baptisée « Shadow Business Manager« , permettant à n’importe quel service informatique de créer, modifier et supprimer des machines virtuelles Shadow. C’est notamment ce qui a permis à son client Bandai Namco de faire tourner une centaine de machines virtuelles à travers le monde pour permettre aux journalistes de jouer facilement à Elden Ring avant sa diffusion. Wouter van Vugt, Directeur des Relations Presse, Communications et Événements chez Bandai Namco Europe, était présent à l’événement pour témoigner. En revanche, initialement inscrit dans le programme de soirée, Octave Klaba n’a pas pu répondre présent.
Côté stockage, Shadow a également indiqué que sa solution « Shadow Drive » est officiellement disponible dans 11 pays européens et le sera dès 2023 en Amérique du Nord. Ce déploiement à l’international est sans aucun doute rendu possible grâce au réseau étendu de data centers d’OVHcloud. Ces six derniers mois, Shadow s’est implanté dans 6 nouveaux pays ; le dernier en date étant l’Espagne (lancement officiel ce 7 décembre). Initialement pré-lancée cet été, Shadow Drive compte déjà près de 25 000 utilisateurs.
Shadow cherche à concurrencer des services de Cloud comme Dropbox, l’un des pionniers en la matière.
Mais pour mener à terme ce déploiement aussi ambitieux, encore faut-il assurer l’interopérabilité de ses solutions aux machines existantes. C’est ainsi que Shadow a conclu un partenariat avec les petites boîtes connectées Rasperry Pi pour y faire tourner ses machines virtuelles.
À seulement deux jours du début officiel du Black Friday, Eric Sele a également souhaité mettre l’accent sur les objectifs de Shadow en matière de RSE. Sa nouvelle campagne s’intitule « Shadow Friday » et reprend l’adage : « N’achetez pas un nouveau PC pour le Black Friday, boostez plutôt celui que vous avez avec Shadow ».
Pour la fin de la conférence de presse, un temps d’échange avec le public était prévu. Une question sur la mesure de l’empreinte carbone des activités de Shadow a été posée. Sébastien Kaiser, Chief Strategy and Development Officer a fait valoir la « grande recyclabilité » des PC – en hardware cette fois-ci – que Shadow propose. Toutefois, ce dernier a aussi admis que la mesure de l’impact lié aux activités cloud était plus complexe : il faudra selon lui attendre 2023 pour qu’OVHcloud ait le temps de leur délivrer un bilan carbone digne de ce nom.