Chaque année, le bac est la source d’agitation qui l’a ? Qui ne l’a pas ? Qui va en rattrapage ? Et chaque année la triche semble augmenter. Est-ce la faute de la technologie ?
Chaque année des milliers de lycéens stressent à l’idée de recevoir ou non le précieux diplôme. S’il est désormais possible de consulter ses résultats directement en ligne, force est de constater que les nouvelles technologies sont de plus en plus utilisées pour tricher. Mais ces méthodes innovantes de duper la vigilance des professeurs engendrent-elles plus de triche ? Focus.
RAPPEL
Tricher est évidemment interdit par la loi.
Les tricheurs s’exposent des sanctions allant du blâme à l’interdiction de s’inscrire à un établissement d’enseignement supérieur pendant maximum 5 ans.
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Une hausse chiffrée
Si l’on se base sur des données accumulées depuis 2010, on se rend compte que la triche semble augmenter. En effet, selon letemps, 1086 cas de fraude auraient été constaté en 2022 alors que seulement 400 soupçons de triche avaient été recensé en 2011.
On pourrait donc facilement en arriver à la conclusion qu’entre la sortie des smartphones, des montres connectées et d’autres technologies : la triche a été facilitée par l’arrivée d’appareils plus innovants les uns que les autres.
Une hausse de la triche qui ne dit pas tout
En effet, si l’on trouve une grande quantité d’histoires de triche utilisant des produits high-tech, on dénombre encore une grande quantité de tricheurs usants de méthodes beaucoup plus archaïques.
Il faut certes préciser que les smartphones représentent à eux seuls 1/3 des moyens utilisés pour tricher à chaque édition du bac (selon FranceInfo), mais il convient également de mettre en lumière que si les statistiques augmentent chaque année, c’est aussi et surtout parce que les dispositifs de surveillance se perfectionnent.
Ainsi, les logiciels anti-triches pour aider les professeurs se multiplient et il devient plus facile de débusquer les tricheurs. Cela ne veut pas pour autant dire que la technologie n’a pas facilité la triche et encouragé certains – qui ne seraient jamais passé par des techniques plus anciennes – à franchir le pas, mais que la simple analyse consistant à dire « On a recensé 2 fois plus de tricheurs, il y a beaucoup plus de triche qu’avant » ne reflète peut-être pas toute la réalité.