Vous connaissez déjà les enjeux majeurs des problématiques environnementales ; plus besoin de faire les présentations… Le reconditionné fait partie des premières initiatives vers plus de sobriété, mais ce choix de consommation éthique est-il fiable ?
- 1. Quel a été le degré d’intervention ?
- 2. Dans quel état se trouve le produit ?
- 3. Qui s’est occupé de la rénovation ?
- 4. Quels sont les accessoires manquants ?
- 5. Le produit est-il toujours sous garantie ?
- 6. Quelle politique de retour est pratiquée ?
- 7. Les prix sont-ils vraiment intéressants par rapport au neuf ?
- 8. Les avis sont-ils pertinents à lire ?
- 9. Est-ce vraiment écolo, le reconditionné ?
- 10. Quelles entreprises font du reconditionné aujourd’hui ?
Plus économique et moins impactant sur l’environnement, le marché de la seconde main est en plein boom, avec des applis comme Geev ou Vinted, mais… Cette nouvelle façon de faire vos emplettes ne va pas sans observer quelques points de vigilance. En effet, ce n’est pas la même chose de gaspiller 5 euros dans une chemise trop petite que de sortir 150 € du porte-monnaie pour un appareil défectueux, alors qu’il était censé être de nouveau fonctionnel.
Pour éviter les mauvaises surprises, et profiter d’événements tels que le Black Friday, nous vous proposons de revoir ensemble en quoi consiste le reconditionné exactement, et quelles recherches effectuer pour que le choix de la seconde main fasse réellement sens tout en constituant une option satisfaisante pour vous. Voici donc les 10 points essentiels à connaître avant de passer à la caisse !
1. Quel a été le degré d’intervention ?
Sur les e-boutiques qui proposent du reconditionné, il n’y a pas que des produits qui ont servi un an ou deux avant d’être revendus en assez bon état à bas prix. En effet, on peut trouver des obkets qui n’ont servi que quelques fois, voire pas du tout. Bien sûr, cela ne signifie pas que le moins utilisé est le plus intéressant, puisqu’il peut avoir subi une malfaçon.
Nota Bene : parfois, les clients renvoient par précaution des produits dont seul l’emballage était endommagé.
Par conséquent, un produit reconditionné doit avoir été réparé en cas de détérioration, rafraîchi, remis à neuf si possible, ou au moins vérifié sous toutes les coutures s’il ne présentait pas de problème apparent. Pour vous permettre d’y voir clair, le reconditionneur laisse généralement un commentaire sur :
- le nombre de points contrôlés (10, 20, 30 ou davantage) ;
- le temps passé à contrôler (24h, 48h, etc.) ;
- les interventions effectuées (nettoyage, réparation, pièce changée, etc.) ;
- les traces d’usures identifiées sans incidence sur le fonctionnement de l’appareil.
En cas de doute persistant, n’hésitez pas à contacter le vendeur pour en savoir un peu plus. Les reconditionneurs sont généralement réactifs, justement parce que rassurer la clientèle est un enjeu majeur pour ce type de business !
2. Dans quel état se trouve le produit ?
Les objets reconditionnés sont classés selon leur état, avec des appréciations de type “correct”, “bon”, “très bon”, “excellent”, “comme neuf”. Ok mais, concrètement, ça veut dire quoi ?
La vérité est qu’on ne sait jamais vraiment… C’est à l’appréciation du reconditionneur, lequel va justement insérer quelques commentaires pour justifier son point de vue.
Nota bene : les fonctionnalités essentielles de l’objet ne seront généralement pas en cause. C’est plutôt la notion esthétique qui entre en jeu, la plupart du temps.
3. Qui s’est occupé de la rénovation ?
Bien entendu, pour un conditionnement réussi, il faut des personnes compétentes dans le domaine. Il est très rare de pouvoir remonter jusqu’aux vendeurs qui s’occupent de cette tâche, mais les plateforme spécialisées choisissent les réparateurs selon une charte rigoureuse.
Essayez de trouver une certification sur la fiche produit, de type “Pacte Qualité” qui vous donne accès aux critères que le vendeur s’engage à remplir.
4. Quels sont les accessoires manquants ?
Avoir l’ensemble de la boîte d’origine, y compris l’emballage officiel, ce n’est pas automatique, et pas toujours nécessaire en soi. Mais pour un cadeau par exemple, c’est plus compliqué de la jouer “à la bonne franquette”. Heureusement, les sites sérieux listent systématiquement le contenu de la boîte à livrer.
S’il manque des accessoires et que le prix vous paraît élevé, tentez une petite négociation sur le prix ou sur l’emballage (en toute cordialité, bien sûr) ! On n’est jamais à l’abri d’un geste commercial si l’on s’y prend avec doigté !
5. Le produit est-il toujours sous garantie ?
En fonction des cas, un produit récent peut encore bénéficier de la garantie du fabricant (généralement entre 1 et 3 ans). Si ce n’est pas le cas, c’est au revendeur de proposer une garantie d’au moins un an. En effet, on peut très bien oublier de vérifier une fonctionnalité importante dans des circonstances appropriées.
Nota Bene : en guise de garantie secondaire, n’oubliez pas de vérifier l’indice de réparabilité de l’objet. S’il ne figure pas sur la fiche de reconditionnement, n’hésitez pas à vous renseigner sur un article test en récupérant la référence du modèle.
6. Quelle politique de retour est pratiquée ?
C’est une troisième garantie importante et de plus en plus commune : proposer un retour sous un certain délai (15, 30, 45, 100 jours…). Vérifiez simplement :
- sous quelles conditions (justification, emballage fermé, etc.) ;
- à quel prix (gratuit, prix de la livraison, etc.) ;
- à quelle hauteur vous êtes remboursés (pourcentage ou intégralement) ;
- en combien de temps vous obtenez votre remboursement ;
- de quelle manière vous devrez procéder (impression d’étiquette, point relais, etc.).
Plus les délais sont courts, plus vous devrez vous dépêcher de vérifier ce que vous pouvez pour ne pas les dépasser et vous priver d’un remboursement.
7. Les prix sont-ils vraiment intéressants par rapport au neuf ?
Ça dépend. Normalement, le reconditionné vous permet de réaliser des économies. Néanmoins, il y a des cas de figure où l’avantage n’est pas avéré :
- le produit est vendu “comme neuf”, mais à un prix proche de celui du marché traditionnel ;
- le produit est bradé car seulement dans un état “correct”, mais sa durabilité en a peut-être pris un coup. C’est pour cela qu’il faut veiller à ce que les points évoqués précédemment soient clarifiés ;
- le produit est en très bon état mais reste assez cher alors qu’il manque un accessoire, l’emballage d’origine, etc.
En somme, c’est du cas par cas, c’est du rapport qualité/prix et une balance bénéfice/risque. Ainsi, il y a au moins deux écoles : jouer la carte de l’économie et se contenter des états “correct” tant que la garantie est d’au moins un an. Ou bien acheter vertueux à un tarif qui reste assez élevé, mais avec un faible risque de mauvaise surprise.
8. Les avis sont-ils pertinents à lire ?
Bien entendu, là aussi, l’expérience d’achat relève du cas par cas, puisque chaque produit est rendu unique par son « vécu ».
Néanmoins, ce peut être une mine d’or pour ajouter des points de vigilance à votre grille de lecture, vous préparer à certains scénarios et connaître par avance les solutions qui existent, enfin voir la réaction du vendeur en cas de pépin.
9. Est-ce vraiment écolo, le reconditionné ?
On ne va pas vous mentir : difficile aujourd’hui de départir le qualificatif “écologique” du mot “sobriété”. Autrement dit : d’abord consommer le moins possible. Ensuite, diviser la consommation obtenue par deux. En outre, l’achat de reconditionné donne lieu à de nombreuses livraisons, avec un impact carbone certain.
Néanmoins, il est clair que la seconde main encourage la durabilité au détriment de la production à outrance. D’autre part, c’est une excellente étape pour s’interroger plus avant sur nos habitudes d’achat et nos besoins réels. En conséquence, si vous ne prenez pas le reconditionné comme un prétexte pour acheter davantage de choses, vous êtes sur une bonne voie.
10. Quelles entreprises font du reconditionné aujourd’hui ?
La bonne nouvelle, c’est que le reconditionné prend de l’ampleur, et que de plus en plus d’entreprises l’envisagent dans leur business model. Il peut donc s’agir :
- des fabricants eux-mêmes (Dyson, Samsung ou encore Nintendo) ;
- des distributeurs et revendeurs (Amazon, Sosh, Boulanger, etc.) ;
- des spécialistes du reconditionné, comme le désormais très connu Back Market !
En espérant que ces quelques indications vous auront bien aiguillées pour vos prochains achats, nous vous proposons de pousser un peu plus loin la question en allant voir comment bien choisir votre smartphone reconditionné !