Qui n’utilise pas WhatsApp ? Véritable star de la messagerie instantanée, l’application est sans contexte l’une des plus populaires au monde, mais cache des inconvénients, qui pourraient, à terme, lui jouer des tours.
Laissez-nous deviner : vous utilisez WhatsApp. Non, les rédacteurs de Meilleure-Innovation ne sont pas devenus médiums. Mais avec près de 2 milliards d’utilisateurs, difficile de se tromper à ce petit jeu là. Pourtant, cette popularité toujours grandissante cache des inconvénients qui pourraient bien pousser ses utilisateurs à aller voir ailleurs. Entre gestion controversée des données personnelles, failles de sécurité et dépendance inquiétante à Meta, revenons ensemble sur ces défauts de WhatsApp qui pourraient finir par lui coûter sa place de leader mondial.
Un respect de la vie privée très relatif
WhatsApp ne cesse de vouloir nous rassurer sur la protection de nos données personnelles à grands renforts de chiffrements, et de fonctionnalités dédiées à la sécurité, et pourtant. Son manque de transparence en matière de protection des données personnelles est bien réel. D’ailleurs, Meta, a qui appartient WhatsApp, a régulièrement fait l’objet de critiques pour sa gestion douteuse des données de ses utilisateurs.
En 2021, WhatsApp a mis à jour ses conditions d’utilisation, rendant le partage de données avec Facebook plus facile. Cela inclut un échange de données entre les deux applications, comme les numéros de téléphones et autres données utilisées pour de la publicité sur les autres plateformes Meta.
Si WhatsApp continue de mettre en avant la protection de la vie privée, assurant notamment que les messages en eux-mêmes restent privés, certaines métadonnées pourraient être utilisées à l’insu des utilisateurs. À l’inverse, d’autres applications comme Telegram ou Signal proposent un meilleur contrôle de ses informations personnelles, et une politique de confidentialité plus stricte. D’ailleurs, la plateforme Signal est open-source et financée par des dons. De cette manière, elle n’a aucun intérêt à exploiter les données de ses utilisateurs.
Une gestion opaque des failles de sécurité
Outre la gestion de ces données, WhatsApp a été confronté, par le passé, à plusieurs failles de sécurité majeures. La gestion de ces événements a suscité l’interrogation de nombreux experts. Par exemple, en 2019, une faille critique a été découverte, permettant à des pirates d’injecter des logiciels espions sur les smartphones via un simple appel manqué. Ce type d’évènement témoigne du fait que même le plus grand service de messagerie instantanée n’est pas à l’abri d’attaques d’ampleur.
Malgré les nombreuses mises à jour, y compris en termes de sécurité, l’ajout régulier de nouvelles fonctionnalités pourrait engendrer des vulnérabilités critiques. C’est notamment le cas de fonctionnalités liées à la gestion d’entreprises, ou la gestion de paiements. À l’inverse, les principaux concurrents de WhatsApp jouent la carte de la simplicité, pour mettre l’accent sur un niveau de sécurité toujours plus élevé.
La sécurité de WhatsApp s’arrête, là ou la liberté de Meta commence
C’est un sujet de préoccupation croissant : la dépendance de WhatsApp à sa maison mère Meta. La centralisation des services proposés par Meta présente des risques en termes de confidentialité, mais pas que. WhatsApp, Facebook et Instagram sont de plus en plus interconnectés, ce qui signifie qu’une panne affectant l’un des services pourrait paralyser l’ensemble de l’écosystème.
En outre, cette centralisation massive autour d’une organisation privée telle Meta pourrait exposer à des abus potentiels de pouvoir, de la censure ou des décisions arbitraires. Le groupe de Mark Zuckerberg contrôle d’une manière ou d’une autre une grande partie de nos interactions au quotidien, et WhatsApp en fait partie.
Rassurons-nous, malgré ces solides arguments, il n’est pas forcément nécessaire de quitter WhatsApp sur le champ, car l’application réserve tout de même un nombre de fonctionnalités très intéressantes au quotidien. Néanmoins, mieux vaut garder en tête ces limites qui pourraient, un jour, nous faire changer d’avis.