Aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, le dark web fait bel et bien partie intégrante d’Internet. Sous ce terme se cachent en réalité tous les sites qui ne sont pas visibles par les moteurs de recherche et qui nécessitent l’utilisation d’un navigateur spécial pour y accéder.
Le dark web, c’est quoi ?
Tout ce qui n’est pas indexé par les moteurs de recherche (Google, Bing, Yahoo…) fait partie de ce qu’on appelle communément le dark web. Vous avez probablement déjà entendu ce terme, dans des articles ou des reportages traitant de piratage informatique. En réalité, le dark web n’est pas si caché et de très nombreux utilisateurs s’y rendent chaque jour.
Bien que le dark web ne soit pas exclusivement dédié à des activités illégales, ne croyez pas qu’il est sans danger de naviguer dessus. Cet espace est truffé de sites piégés et de cybercriminels prêts à vous voler vos données.
Nous vous disions plus haut que les moteurs de recherche les plus connus ne permettaient pas d’accéder à ces contenus « cachés« . Il en existe néanmoins un qui référence toutes ces pages auxquelles vous n’auriez normalement pas accès : Tor. Véritable porte d’entrée du dark web, ce moteur de recherche utilise des serveurs privés pour rendre votre adresse IP introuvable, comme le ferait un VPN.
Il est, par ailleurs, vivement conseillé d’utiliser un VPN lorsque vous naviguez sur le dark web. La qualité n’est pas toujours au rendez-vous et la navigation peut être fastidieuse, mais, pour peu que vous soyez quelqu’un de patient, vous aurez accès à tout un pan caché d’internet.
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Que trouve-t-on sur le dark web ?
Tous les sites présents sur le dark web ne sont pas illégaux, mais ne nous mentons pas non plus : une bonne partie du contenu est illicite. Acheter des armes, de la drogue, des identifiants volés, des comptes piratés, des faux billets ou des logiciels malveillants, tout ceci est possible sur cet espace. Cependant, ces sites clandestins cohabitent avec d’autres parfaitement légaux.
Les sites illégaux changent régulièrement d’adresse web afin d’être évités d’être repérés. Le législateur essaye de s’adapter tant bien que mal mais cela reste extrêmement compliqué d’attraper les cybercriminels qui profitent du darkweb pour s’adonner à des pratiques illicites en toute impunité.
« La nature anonyme du réseau Tor le rend également particulièrement vulnérable aux attaques« , a déclaré Patrick Tiquet, directeur de la sécurité et de l’architecture chez Keeper Security. « Les sites changent constamment d’adresses pour éviter les attaques DDoS, ce qui crée un environnement très dynamique« , a-t-il déclaré. En conséquence, « la qualité de la recherche varie considérablement et de nombreux liens sont obsolètes« .
Le dark web, un Internet alternatif
La navigation sur le dark web n’est pas si différente que sur un moteur de recherche normal. À la différence qu’ici, le système de recherche n’est pas aussi efficace que sur Google et les résultats affichés ne correspondent pas toujours à la requête de l’internaute. Il existe pléthore de listes, pour s’y retrouver plus facilement, qui contiennent généralement des sites célèbres sur le dark web. Cependant, celles-ci ne sont pas toujours mises à jour et comportent souvent un grand nombre de liens morts.
L’affichage des sites sur le dark web ressemble à celui de n’importe quel autre. À quelques différences près. Au lieu de se terminer par le domaine .com ou .fr, l’URL de ces sites se termine par « .onion« . Les navigateurs possédant le proxy approprié peuvent accéder à ces sites, mais pas les autres. De plus, les sites cachés ont une URL impossible à mémoriser et qui ne correspond absolument pas à leur contenu. Par exemple, un site de commerce populaire appelé Dream Market utilise l’adresse inintelligible de « eajwlvm3z2lcca76.onion ».
Dark web ou deep web, quelle différence ?
Les termes « deep web » et « dark web » sont parfois utilisés de manière confuse et interchangeable, alors qu’en réalité, ils ne désignent pas la même chose.
- Le deep web désigne toutes les pages qui ne sont pas indexées, mais qui pourraient l’être, et peuvent donc être trouvées sur un moteur de recherche classique.
- Le dark web abrite des sites à la fois non indexées et non indexables. Il fait ainsi partie du deep web, mais il n’en compose pas son intégralité – certaines estimations considèrent que le dark web compose 5% du deep web.
À titre d’exemple, les contenus payants de certains sites internet ne sont pas référencés par les moteurs de recherche. Ils font partie du deep web, mais ne sont pas présents sur le dark web. Il en est de même, pour les pages de dossiers médicaux ou les sites d’entreprise confidentiels.
Le saviez-vous ?
Le deep web représenterait entre 96 et 99 % du contenu total d’Internet, ce qui signifie que seule une infime partie est visible de tous.
Vous pourriez vous dire « Le dark web et le deep web, je n’irai jamais dessus » et pourtant, il est possible que vous y ayez déjà eu accès sans vous en rendre compte. En effet, votre espace privé sur le site impots.gouv fait par exemple partie de cette face « cachée » d’Internet (plus précisément le deepweb).
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Est-il interdit d’aller sur le dark web ?
Il n’est pas interdit de se rendre sur le dark web. D’ailleurs de nombreuses entreprises y sont présentes. Il reste évidemment totalement interdit de consommer du contenu illégal et de participer au trafic de données volées.
Comment faire pour aller sur le dark web ?
Le réseau le plus connu pour se rendre sur le dark web est Tor. Ce navigateur vous permettra d’accéder aux sites contenant l’extension .onion, propre à Tor, et aux versions cachées de certains sites.
Quels sont les dangers du dark web ?
Le dark web regorge d’arnaques en tout genre. De plus, de nombreux sites sont truffés de logiciels malveillants. Nous vous déconseillons d’y télécharger des fichiers ainsi que de communiquer vos informations personnelles (nom, prénom, adresse).