Les acronymes sont légion dans le jargon informatique. Dans cet article, on décortique un spécimen qui risque de s’avérer fort utile à vous ou quelqu’un de votre entourage professionnel. Les VPS, pour Virtual Private Server ou Serveurs Privés Virtuels en français sont des espaces destinés à héberger plusieurs services Web à partir de la même machine physique. Imaginez un ordinateur surpuissant avec de multiples cerveaux bien séparés appelés “machines virtuelles” (ou Virtual Machine ou VM). Chacun de ces cerveaux agit comme un ordinateur à part entière, à la façon d’un serveur dédié. Nourris par le même serveur physique, ce type d’hébergement Web se partitionne grâce à un procédé appelé “virtualisation”. Comme d’autres services de catégorie IaaS (Infrastructure as a Service), on les utilise notamment pour héberger des sites Web relativement importants. Voici donc comment cela fonctionne, et dans quel contexte il s’agit de s’y intéresser !
Petit rappel sur ce qu’est un serveur informatique
Nous avons dit que les VPS remplissaient une fonction de serveur informatique. Cela signifie que celui qui exploite ce serveur (entreprise, institution, opérateur) peut délivrer des prestations telles que :
- proposer du contenu sur le World Wide Web ;
- développer un service de courrier électronique ;
- se lancer dans le royaume du e-commerce ;
- s’occuper de la gestion d’authentification et des contrôles d’accès ;
- lancer un jeu ou une appli mobile ;
- etc.
Les serveurs informatiques sont conçus pour répondre automatiquement aux requêtes reçues depuis un autre service informatique (à savoir l’ordinateur sur lequel vous naviguez), selon un protocole sécurisé.
Caractéristiques d’un serveur virtuel VPS
Comme mentionné en introduction, un VPS est un serveur virtuel rattaché à un serveur physique. Contrairement aux serveurs dédiés, pour lesquels tout le dispositif physique ne sert qu’à un seul client, les VPS de plusieurs clients se partagent les ressources de la même grosse bécane. Chacun fonctionne avec son propre système d’exploitation (Microsoft, macOS, Linux…). En outre, son utilisateur détient des accès complets à la racine afin d’installer lui-même toutes les applications dont il a besoin. Quant au partitionnement du matériel informatique physique, il est géré par un type de programme nommé “hyperviseur”. C’est lui qui circonscrit l’environnement virtuel constituant le VPS, en divisant les ressources telles que le processeur, la mémoire vive ou l’espace disque.
Qui a besoin d’un hébergement VPS ?
De façon générale, le VPS est un service qui s’adresse à des propriétaires de sites Web avec un trafic grandissant. En résumé, c’est l’étape intermédiaire entre un plan d’hébergement et un serveur totalement dédié. En effet, si le nombre de visiteurs vient à dépasser les limites d’un plan d’hébergement partagé, cela risque de saturer le serveur. D’un autre côté, les serveurs dédiés sont des solutions très chères, et ne peuvent être rentables que si le site brasse un nombre colossal d’internautes. Les VPS contribuent donc à l’évolution d’entreprises exerçant sur réseau ouvert et qui détiennent les compétences pour assurer l’administration d’un serveur. Si votre projet Web prend de l’ampleur (boutique en ligne, site communautaire, événementiel, serveur de jeux et tout ce qui génère un trafic important), le VPS est une solution adaptée.
Les Avantages à utiliser un VPS
Si vous êtes dans la bonne tranche d’utilisateurs, alors les avantages à vous servir d’un hébergement VPS sont nombreux.
Le VPS est moins cher qu’un serveur dédié
Ce qui importe avec les VPS, c’est d’obtenir un service très proche d’un serveur dédié, mais avec un meilleur prix. L’idée est donc d’augmenter ses latitudes en matière de performance, de sécurité et de gestion grâce à un système moins contraignant que les serveurs dédiés, qui doivent gérer une machine physique par client, ce qui est très onéreux. Mais comme on peut faire tourner une activité sur internet sans avoir recours à 100% des ressources d’un appareil de gros calibre, l’idée de le scinder en serveurs virtuels est apparue. En somme, c’est comme du covoiturage : on est plusieurs à profiter de la vitesse d’un même bolide. En outre, à l’inverse des serveurs dédiés, lorsque vous actualisez un VPS, cela n’occasionne aucune migration des données ; l’hyperviseur a juste à libérer plus de ressources au moment voulu.
Les Serveurs Privés Virtuels permettent une bonne évolutivité
Pour un prix raisonnable, vous bénéficiez d’une grande flexibilité pour augmenter ou diminuer les performances nécessaires à votre activité sur internet. À titre d’exemple, vous pouvez voir à quoi peuvent ressembler les tarifs en France dans le tableau d’amen.fr ci-dessus (offre compatible avec tous les systèmes d’exploitation). Ainsi, lorsque votre site Web gagne en puissance, une mise à niveau de la mémoire vive, le processeur, la bande passante, l’espace disque, etc. est souvent envisageable.
Un hébergement VPS offre des performances sur mesure
C’est un peu ce que suggérait le point précédent : avec un hébergement web de type VPS, vous n’êtes jamais en disette de puissance de traitement ou de bande passante, mais vous ne payez rien de superflu. D’autre part, le minimum que vous garantit l’hébergeur est souvent largement inférieur à ce dont vous pourrez bénéficier la plupart du temps. En effet, lorsque des ressources sont libres, car non exploitées par les autres systèmes rattachés à la machine, l’hyperviseur peut les mobiliser sur votre propre serveur virtuel. À l’inverse, si l’un d’eux reçoit un pic de visites jusqu’à saturation, votre site internet ne sera jamais affecté.
Une solution plus sécurisante que les plans d’hébergement partagés
Comme chaque VPS tourne sur son propre système d’exploitation, il ne sera pas touché par les erreurs ou les malwares subis par les autres serveurs virtuels. En outre, vous profitez d’une confidentialité accrue pour les mêmes raisons : vos fichiers sont inaccessibles pour ceux qui partagent avec vous la puissance de la même machine physique. Les VPS peuvent donc héberger un paquet de données sensibles. D’autre part, pour encore plus de fiabilité, certains mettent en place des options de sauvegarde (automatique, snapshots, etc.).
Une liberté d’accès presque au niveau d’un serveur dédié
En prenant un VPS, vous recevez du même coup un accès très profond (jusqu’au “root” ou la “racine”) à votre VM, laquelle simule les caractéristiques d’un serveur physique. De cette manière, vous avez carte blanche pour installer les logiciels dont vous avez besoin. C’est donc bien plus permissif en termes de personnalisation qu’un hébergement partagé, dans lequel il vous faut une autorisation de l’hébergeur. Ainsi, vous pouvez ajouter tous les services requis pour votre entreprise ou association (serveur mail, site FTP, applications de blogging, etc.).
Quelques inconvénients d’un hébergement VPS…
Cela va de soi, vous devrez payer plus cher que pour un hébergement partagé classique. D’autre part, il arrive que certains fournisseurs limitent sciemment les performances de leur serveur physique afin de prendre en charge davantage d’unités virtuelles. Évidemment, ce genre de déconvenues n’existe pas chez les serveurs dédiés, de facto plus performants. En cas de perte anormale de bande passante, il vous faudra questionner les pratiques de votre hébergeur Web. Enfin, nous avons évoqué le fait que les VPS vous offraient un meilleur contrôle grâce aux accès complets à la racine. Mais cela implique que vous (ou un collaborateur) ayez les connaissances techniques nécessaires pour les configurations qui s’imposent. En effet, des manipulations trop approximatives peuvent engendrer des failles dans la sécurité de votre serveur virtuel.
La solution des VPS gérés
Pour pallier ce problème, des VPS gérés ont émergé afin d’offrir un support technique en plus d’un hébergement Web. Une manière de vous laisser vous concentrer exclusivement sur votre activité ou business.
Récapitulatif des autres types d’hébergement Web
Si jamais vous avez encore du mal à situer votre besoin, voici une courte liste des alternatives à un VPS.
Le moins cher : Hébergement Partagé
Destiné aux propriétaires de site internet à faible trafic, l’hébergement partagé constitue souvent le point de départ pour ceux qui débutent leur activité sur internet. Contrairement aux VPS, vous partagez les ressources du serveur physique avec le même système d’exploitation que les autres clients. En conséquence, la bande passante de votre site peut être ralentie en cas de pic de visites chez un co-utilisateur. Difficile, dans ces conditions, d’obtenir un trafic illimité… En outre, vous ne pouvez pas ajouter des applications à votre guise sans la permission de l’hébergeur.
VPS Cloud : un hébergement web très proche d’un VPS traditionnel
Les hébergements en nuage présentent le même fonctionnement qu’un VPS classique, à ceci près qu’ils font appel à un ensemble de machines physiques (un cluster), toujours pour plusieurs serveurs virtuels. Cela sert, en somme, à proposer un meilleur espace de stockage et plus de flexibilité au moment de créer une nouvelle VM. En outre, chaque serveur du cluster garde une copie de votre site Web toujours à jour. Cela leur permet de prendre le relais si l’un d’eux se trouvait saturé ou en proie à un dysfonctionnement. À ce titre, certains fournisseurs VPS tels qu’amen.fr vous donnent le choix entre un VPS normal et un Cloud VPS (voir ci-dessus).
Hébergement WordPress
Comme son nom l’indique, ce type de service est réservé aux sites WordPress. Il intègre d’office des fonctionnalités telles que des plug-ins, une interface de ligne de commande ou un programme d’installation simplifié.
Serveur dédié : le plus performant
Avec un gros budget, vous pouvez aller jusqu’à louer tout un serveur physique, lequel servira exclusivement à votre entreprise ou institution. C’est ce qu’il y a de plus flexible et de plus rapide : parfait pour gérer un trafic vraiment très important. D’ailleurs, dans certains cas, si vous le jugez bon, vous pouvez même aller jusqu’à apporter des modifications au matériel physique.