La France souhaite mettre en place un système de bonus/malus lié à la réparabilité des smartphones et beaucoup ne rempliraient pas aujourd’hui les critères pour le bonus, pire certains seraient même directement concernés par les malus. Allez-vous payer vos appareils encore plus cher ?
Aujourd’hui, il n’est pas rare de dépenser plus de 800€ dans un smartphone à sa sortie (voir plus si vous cédez pour les derniers iPhone). Afin de limiter la surconsommation et surtout faire un geste pour la planète, le ministère de l’Écologie voulait mettre en place un bonus et un malus de réparabilité lors de l’achat d’un smartphone neuf.
L’objectif ? Encourager les clients à se tourner vers un smartphone durable qu’ils pourront réparer facilement plutôt que d’opter pour l’achat d’un neuf tous les deux ans. Mais ce malus aura-t-il une réelle incidence sur votre budget ?
Une loi peu contraignante pour les malus
À première vue, le malus ne semble pas très pénalisant… En effet, si un smartphone affiche un indice de réparabilité inférieur à 6,9, il se verra infliger une pénalité financière de 20€.
Comme nous le disions plus haut, les derniers smartphones coûtent généralement 700-800€, voir bien plus… Un malus (quel qu’il soit) reste bien évidemment embêtant à payer, car il aurait pu être évité, mais il semble compliqué d’imaginer un client ne pas acheter le dernier iPhone au prétexte qu’il y a un malus de 20€.
De l’autre côté, si les smartphones atteignent un indice de réparabilité de 8,2 : ils se verront octroyer une réduction de 40€.
Vous pouvez consulter les différentes notes des smartphones sur indicereparabilite.fr.
Une loi qui est encore loin d’être mise en place
Initialement, le projet d’arrêté du gouvernement devait entrer en vigueur à partir du 1ᵉʳ juillet 2024, mais les lobbys pourraient légalement obtenir un report des sanctions de 6 mois.
Comprenez donc que le prix de votre futur smartphone n’augmentera pas – du moins à cause de cette loi – avant minimum janvier 2025.
Précisons aussi que cette loi française pourrait ne jamais voir le jour étant donné qu’un texte européen prévoit également d’utiliser ses propres indices de réparabilité pour fixer des bonus et des malus.
Comme l’explique la Commission pour Le Monde : « L’indice français n’aurait probablement été appliqué que quelques mois » sans compter que la multiplication d’indices de réparabilité différents aurait sans doute créer de la confusion chez les consommateurs.
Vous l’aurez compris, il y a peu de chances que ce bonus/malus voit le jour et s’il le voyait, il ne serait pas très pénalisant.