La NASA a d’ores et déjà développé des pneus sans chambre à air pour ses véhicules et cette innovation va prochainement s’étendre aux vélos grand public : est-ce vraiment la fin des crevaisons ?
Les pneus increvables ne sont pas une nouveauté pour la NASA. En effet, pour rouler sur la lune, l’agence spatiale américaine avait développé (avec la société Venturi) des pneus sans chambre à air capables de résister à -150°C et de parcourir plus de 1000 km. Aujourd’hui, c’est The Smart Tire Company qui reprend le même système et propose d’équiper votre vélo de pneus increvables. Focus.
Un pneu increvable : comment ça marche ?
Le pneu développé par The Smart Tire Company – et nommé METL – s’appuie sur un mélange de nickel et de titane pour former du Nitinol. Une fois qu’on a dit ça, on n’est pas plus avancé, alors, comprenez que cette matière est très élastique, mais qu’elle peut également être dur comme du béton.
Esthétiquement, le pneu ressemble à une cotte de maille qu’on aurait enroulé autour d’une jante, mais il existe aussi dans un visuel bleu translucide qui donne un aspect moins lourd au vélo.
En outre, ce matériau magique reprend toujours sa forme initiale : un point essentiel si on ne veut pas finir avec un vélo aux roues carrées…
Une véritable nouveauté ?
Comme nous le disions au début, les pneus increvables existent déjà à la NASA depuis un moment. The Smart Tire Company propose donc une solution pour le grand public mais elle est loin d’être la seule dans ce domaine.
Par exemple, on peut d’ores et déjà voir des projets similaires chez Michelin qui compte équiper votre voiture avec des pneus plus écologiques imprimés en 3D.
Utilisera-t-on vraiment de tels pneus ?
Plusieurs contraintes viennent mettre des bâtons dans les roues au projet de pneus increvables pour le vélo.
Pas de gestion de la pression
Il s’agit d’un pneu standard, vous ne pourrez donc pas le gonfler ou le dégonfler pour adapter la dureté de votre pneu aux surfaces sur lesquels vous allez rouler…
Il y a donc fort à parier que les grands amateurs de cyclismes conservent leurs pneus contenant une chambre à air qui ont le mérite d’être plus facilement adaptables.
Des pneus increvables mais pas immortels
Certes, vous ne risquez pas de crever votre pneu en roulant sur un caillou pointu ou un clou qui trainerait sur la chaussée, mais cela ne veut pas dire que le METL ne s’use pas.
La marque précise sur sa page Kickstarter qu’il faudra changer de pneu tous les 8 000 à 13 000 kilomètres.
On pourrait alors penser que ce n’est pas tant que ça un point négatif dans la mesure où il faudrait changer des pneus classiques tous les 3 000 à 7 000 kilomètres, mais il faut bien admettre que le prix n’est pas le même…
Un prix qui ne manque pas d’air
Si vous achetez juste les deux pneus et que vous les installez vous-même : vous pourrez compter 500 $ ! Pour peu que vous y ajoutiez des jantes en carbone, le prix passe à 1 300 $ et peut même grimper à 5 000 $ si vous voulez y ajouter des couleurs.
Le projet a largement été financé et la marque devrait commencer les livraisons à partir de juin 2024.