Plus que jamais, une partie des jeux vidéos puisent leur pouvoir l’immersion dans la qualité des graphismes. Des mondes ouverts comme Breath of the Wild au remake de Final Fantasy VII, en passant par Elden Ring, Hades ou, plus anciennement, Shadow of the Colossus, les développeurs proposent des mondes à couper le souffle. Détails réalistes ou colorimétrie impressionniste, nos rétines se régalent année après année.
Si bien qu’on s’est toutes et tous déjà posé la question : et si je jouais à ça sur un meilleur écran ? Sauf que l’industrie des appareils numériques est encore plus foisonnante que celle des jeux vidéo. Écrans LCD, LED, OLED, QLED, Néo-QLED… Alors sur quoi jeter votre dévolu quand vous irez chiner sur Grosbill.com ou autre catalogue ultra-fourni sur le net ?
En 2025, nous défendons volontiers la thèse que la technologie la plus intéressante en termes de qualité-durabilité/prix est représentée par les écrans OLED. Un avis qui nécessite d’être défendu, car ce type de dalle n’est pas sans inconvénients. Nous vous proposons de voir en quoi l’OLED reste néanmoins le choix le plus judicieux pour faire véritablement honneur aux triple A qui défilent dans votre salon !
Rappel : la technologie OLED, c’est quoi ?
OLED est la contraction d’Organic LED. Cette technologie fonctionne sur un système de pixels individuels qui émettent leur propre lumière et couleur, ce qui les dispense de rétroéclairage, indispensable pour les écrans LCD/LED. On l’utilise depuis longtemps sur les modèles flagships de smartphones et les téléviseurs haut-de-gamme. Il permet également la conception d’écrans incurvés, voire pliables, car ils utilisent des films très fins de composés organiques (polyfluorène, anthracène, etc.) qui, sous alimentation électrique, émettent de la lumière.
Cela permet notamment d’afficher des noirs plus profonds, pour des contrastes saisissants, surtout comparé aux LEDs qui peuvent vite présenter un effet délavé. En effet, les panneaux OLED peuvent allumer ou éteindre chaque pixel. L’absence de lumière suffit à produire les meilleurs noirs, et les couleurs ressortent avec d’autant plus de chaleur. C’est pourquoi l’on a d’abord recommandé ce type d’écrans aux cinéphiles désireux de saisir une expérience visuelle hors du commun.
Avantages et inconvénients de l’OLED pour le gaming
Si vous envisagez de faire le grand saut, voici les grands points à connaître pour justifier votre achat :
- des angles de vision très larges, favorisés par des écrans incurvés ;
- des couleurs plus vives et plus naturelles qui auront tendance à moins fatiguer les yeux, et ainsi vous permettre de jouer plus longtemps ;
- des temps de réponse ultra-rapides et une gestion des mouvements au plus haut degré de qualité, ce qui convient parfaitement au e-sport.
Bon, mais avec ça, l’OLED embarque quelques limites à considérer lors de son utilisation, à savoir :
- une luminosité plus faible que les téléviseurs LED et QLED, ce qui peut devenir légèrement inconfortable si vous jouez dans une pièce lumineuse. En somme, les jours de grand beau, il vous faudra a minima tirer les rideaux ;
- un risque de brûlure, quand des éléments affichés trop longtemps au même endroit finissent par s’imprimer définitivement sur votre écran ;
- un choix de tailles d’écran généralement plus restreint que des gammes LED ou QLED ;
- un prix en moyenne plus élevé que le reste du marché, en raison, notamment, de matériaux plus chers et difficiles à trouver.
Le dernier point est légèrement compensé par le fait que la consommation d’énergie est généralement plus faible que pour des écrans rétro-éclairés.
Risque de brûlure : une vraie problématique pour les jeux vidéos ?
Ce qui peut, à juste titre, déclencher le scepticisme de la part de certains gamers, c’est le fait qu’une partie non négligeable de jeux vidéos disposent d’éléments statiques sur leur interface utilisateur. Ce sont tous ceux qui ne font pas partie de l’environnement diégétique : barre de vie, menus, maps, etc.
Or, comme les jeux sont toujours plus immersifs, avec parfois des centaines d’heures pour les terminer à fond, sans parler des défis de speedrun et des compétitions d’e-sport qui nécessitent un entraînement ardu, la question qui se pose légitimement est : les nombreuses sessions de plusieurs heures sur un écran qui affiche des éléments statiques ne vont-elles pas l’abîmer de manière irréversible ?
La réponse est très simple : le risque existe, mais il est très faible. En effet, un test réalisé en 2019 par nos confrères de rtings.com (sur une technologie qui date d’une demi-décennie, donc) sur des téléviseurs OLED ont révélé qu’il fallait bien 9 000 heures (soit cinq ans à raison de 5 heures par jour) pour déclencher une brûlure permanente à cause de contenus statiques.
Aussi, quelques centaines d’heures sur un jeu ne devraient-elles pas saboter votre écran tout neuf ! Seule une poignée de speedrunners chevronnés ou des champions d’e-sport peuvent rencontrer ce genre de problème. Ou bien une personne qui oublie tout le temps d’éteindre son téléviseur sur lequel l’option veille aura été désactivée. Des situations assez extrêmes, en somme.
L’OLED s’améliore encore !
En outre, l’OLED, du fait de ses performances incroyables, fait l’objet de nombreuses recherches et développement, avec :
- de nouvelles tailles comme le moniteur de jeu IA WQHD Sansui de 27 pouces (2 560 x 1 440), lauréat des CES Innovation Awards 2025 pour son traitement de l’image en temps réel grâce à l’IA (optimisation, économie d’énergie, etc.) ;
- une luminosité accrue grâce à la technologie MLA-OLED et QD-OLED, avec le LG G3, le Samsung S95C, ou encore le Sony A95L, même si on n’égale pas encore les performances QLED.
One trip, one OLED !
En résumé, le meilleur écran pour les jeux vidéo va résolument se trouver dans les gammes OLED, pour satisfaire à la fois les joueurs contemplatifs et les try harders qui cherchent une latence d’image minimale. Seul risque : passer plusieurs milliers d’heures sur un seul et même jeu, ce qui est rarissime. Mettez-y le prix une bonne fois pour toutes, installez des stores chez vous et… enjoy !