Selon une récente étude Accenture, 45 % des compagnies d’assurance voient les objets connectés comme une nouvelle source de revenus au cours des 3 prochaines années.
L’utilisation des objets connectés dans la santé ou la voiture ouvre de nouvelles perspectives économiques pour les assureurs. Grâce à ces capteurs –dont le coût chute rapidement– les assureurs pourraient disposer de nouvelles sources de connaissance de leurs assurés.
Agrégées et/ou anonymes, ces données pourraient leur permettre de mieux estimer les risques et d’appliquer une tarification dynamique… L’internet des objets attire donc les sociétés d’assurance du monde entier.
Le cabinet Accenture a mené une enquête sur ce sujet auprès de 400 opérateurs du secteur (dont 29 en France) et conclu qu’environ 40 % d’entre eux ont déjà lancé une offre ou une expérimentation reposant sur les objets connectés.
En 2014, seulement 14% des assureurs avaient sauté le pas.
C’est identique dans les solutions liées à la santé connectée : la proportion d’assureurs ayant mis a profit les objets connectés est passée de 10 à 35% en 1 an.
Selon Accenture, près de la moitié (45%) des entreprises interrogées pensent que le principe d’une assurance liée aux objets connectés va générer de nouveaux revenus au cours des 3 prochaines années.
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Jean-François Gasc, directeur exécutif chez Accenture Strategy, explique aux Echos :
« C’est un des sujets stratégiques majeurs pour les compagnies d’assurances ; [les assureurs]qui sauront capitaliser sur la manne d’informations recueillies avec l’IoT se créeront un avantage concurrentiel leur permettant d’offrir des services hautement personnalisés et s’adaptant en temps réel aux nouveaux besoins et attentes du client »
En résumé, l’utilisation des objets connectés ouvre pour les compagnies d’assurance qui se positionnent sur l’IoT des perspectives immenses en termes de connaissance de leurs assurés et d’une plus grande proximité avec eux, à tout moment.
Grâce aux objets connectés, le rôle même de l’assureur est amené à évoluer. L’internet des objets fait passer l’assureur du rôle de l’indemnisation vers celle de la protection en temps-réel, presque comme un coach de bonne-conduite.
Si en France, nombreux sont ceux à se montrer hostile à un suivi au quotidien de leurs faits et gestes (par crainte d’une utilisation de leurs données en leur défaveur) , Accenture révèle que les retours d’expérience sur les assurances télématiques dans l’automobile aux Etats-Unis (ou en Italie) sont excellents.
Selon les assurances qui ont mis en oeuvre ce type d’offres, « elles permettent d’attirer les bons risques et de les garder plus longtemps », selon Jean-François Gasc d’Accenture, notamment à la faveur d’une baisse rapide des prix des garanties et de ceux de ces nouvelles technologies ainsi que de l’utilisation du smartphone.