L’Arcom a récemment communiqué une liste de recommandations pour tous les sites de streaming. Parmi elles, l’apparition d’un bouton « sobriété énergétique » qui influerait directement sur le contenu que vous regardez.
Si les données restent opaques et difficiles à trouver (pour ne pas dire impossible), il est de notoriété publique que les services de streaming comme Disney+ ou Netflix polluent énormément. Certes, en 2020, l’empreinte carbone du numérique ne pèserait que pour 2,5% dans celle de chaque Français, mais cette donnée pourrait être triplée d’ici 2050. Il devient donc primordial de se pencher sur la question et de poser des limites à ces multinationales. L’Arcom (Autorité de Régulation de la COMmunication audiovisuelle et numérique) a donc publié sa première tentative de régulation : focus.
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Une liste de recommandations pour sensibiliser les consommateurs
L’Arcom a publié une vidéo sur X, expliquant ses objectifs et la manière dont elle comptait y parvenir. Concrètement, il s’agit de sensibiliser les clients des services de streaming à la protection de l’environnement et d’inciter les sociétés de ce milieu à proposer des solutions aux consommateurs pour être plus écologique.
Le principe est louable, mais comment y parvenir ? Pour ce faire, l’Arcom a publié 4 recommandations :
- Informer les utilisateurs de leur consommation et de leur impact sur l’environnement.
- Donner accès à des solutions pour limiter leur impact : création d’un bouton « sobriété énergétique » (on y revient tout de suite après).
- Créer une solution de calcul de l’impact environnemental entre géants du streaming.
- Faire l’objet d’une évaluation annuelle.
Un bouton « sobriété énergétique » ?
L’Arcom précise que ce bouton « sobriété énergétique » pourrait contenir :
- Un réglage de la qualité vidéo : une mollette comme sur YouTube qui permettrait aux utilisateurs de baisser la qualité vidéo, utiliser moins de bande passante et ainsi moins polluer.
- Interrompre la lecture automatique : qui incite les consommateurs à regarder plus de vidéos et qui parfois charge des contenus qui ne seront pas regarder.
Encore une fois, sur le principe, cette recommandation a du sens… Malheureusement, il est fort probable qu’elle ne soit jamais appliquée.
Des recommandations inutiles (ou qui ne seront pas suivies)
Premièrement, il n’y a aucune obligation pour les géants du streaming de suivre ces recommandations… Ils peuvent donc simplement refuser de se soumettre à une évaluation ou d’intégrer le bouton « sobriété énergétique ».
Le réglage de la qualité vidéo : une fausse bonne idée ?
Oui : baisser la qualité vidéo réduira votre impact sur l’environnement.
Maintenant, il convient de préciser qu’en ce qui concerne la qualité vidéo sur les différents supports : Netflix est déjà en capacité de savoir sur quel appareil vous regarder un film ou une série et d’adapter les codecs de compression pour proposer la meilleure image avec le plus petit débit possible.
Moins de débit, moins d’utilisation de la bande passante et moins de dépense pour Netflix : être écolo, ça rapporte.
Netflix n’a donc aucun intérêt à intégrer un bouton « sobriété énergétique » et pour les autres services de streaming, on peut même douter que les consommateurs baisseront la qualité vidéo pour regarder un film pixelisé mais « eco-friendly ».
Des bilans d’impact environnementaux non communiqués
Trouver des informations sur l’impact environnemental de Netflix est extrêmement compliqué et il en est de même pour tous les autres services de streaming… Il est donc peu probable que ces grands services de streaming publient leurs chiffres et travaillent main dans la main sur une simple demande de l’Arcom.
Vous l’aurez compris, les intentions de l’Arcom sont louables, mais il y a de fortes chances que ces recommandations soient un coup d’épée dans l’eau…
et toutes ces pubs sur nos smartphones..? ça consomme pas ? ca aussi ca contribue a bouffer notre forfait data et ca aussi ca pollue…