Ils ne nous promettent pas des miracles, mais peuvent toutefois s’avérer assez utiles selon les situations. Jusqu’où les modes « privés » de nos navigateurs web assurent-ils notre confidentialité, et quelles sont leurs différentes limites ?
Interface entre chaque internaute et le monde virtuel, le navigateur est une mine d’informations réciproques. En effet, nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir explorer le moindre recoin d’Internet… sans qu’il puisse, à l’inverse, le faire avec nous ! Et nos navigateurs sont prêts à nous aider dans cette quête de confidentialité. Pour autant, pas de quoi leur faire confiance les yeux complètement fermés.
le service de réseau privé virtuel Surfshark se démarque par son service, sa fiabilité et son prix défiant toute concurrence. Il permet de préserver votre confidentialité sans passer par la navigation privée. Mieux, en activant les deux, vous pouvez être sûr d’avoir la recette parfaite pour protéger vos données. On vous invite à le constater par vous-même sur le site Surfshark VPN.
Qu’est-ce que le mode « navigation privée » ?
La navigation privée, ou mode « Incognito » selon les éditeurs, est une fonctionnalité présente sur la majorité des navigateurs web (Google Chrome, Safari, Mozilla Firefox, Microsoft Edge…). Elle permet de surfer sur Internet en ne conservant aucune des traces généralement déposées par les sessions de navigation classiques, sur les ordinateurs ou les téléphones utilisés pour consulter des pages web.
Au-delà de cette échelle « locale » limitée à l’appareil, la navigation privée parvient aussi à réduire (sans les empêcher en totalité) certaines possibilités de pistage du côté des éditeurs de sites web et des régies publicitaires.
Pour aller plus loin – Comment passer en navigation privée sur Chrome, Edge, Firefox et Safari ?
Concrètement, qu’apporte cette fonction ?
Lors d’une session de navigation classique, votre navigateur web collecte, de façon plus ou moins visible, différents types d’informations. En principe, ces données visent majoritairement à faciliter vos tâches quotidiennes : conservation de l’historique des sites visités pour les retrouver plus rapidement, historisation des fichiers téléchargés, pré-remplissage de la plupart des formulaires en ligne…
Toutefois, il n’est, dans certains cas, pas souhaitable que ces informations (très personnelles pour la plupart) restent en mémoire dans l’appareil utilisé. Téléphone d’un ami, ordinateur en libre-service dans un hôtel ou un café, PC professionnel dans le cadre d’une utilisation ponctuelle et autorisée… : nombreux sont les terminaux sur lesquels vous ne voulez légitimement pas laisser de trace de votre passage. C’est justement ce que vous propose la navigation privée.
Un peu plus d’intimité
En utilisant ce type de fenêtre de navigation, vous vous assurez que ne soient ni enregistrés ni synchronisés entre les appareils :
- Votre historique de navigation ;
- Les données saisies dans les formulaires ;
- La majorité des données de sites (préférences, images en cache…) et les fichiers temporaires ;
- Les autorisations accordées aux sites (accès à votre microphone ou à votre webcam, accès à votre position géographique…) ;
La plupart des navigateurs désactivent également les extensions que vous avez installées en vue d’obtenir de nouvelles fonctionnalités pratiques. En effet, celles-ci sont parfois associées à des informations personnelles.
Moins de cookies
Les cookies font également partie des données dont le rayon d’action se voit limité en navigation privée. Si certains de ces fichiers « témoins » sont fonctionnels (préférences de langue, d’affichage…) d’autres ont une vocation de suivi dit « intersite« . Cette méthode assez controversée consiste à créer le profil d’un utilisateur et à suivre ses mouvements sur différents sites web. Elle permet, par exemple, aux plateformes de vente en ligne qui diffusent des publicités sur les réseaux sociaux de les personnaliser en suggérant des produits similaires à un achat récent. En navigation privée, les sites ne peuvent pas lire ces cookies. Et s’ils en déposent sur l’appareil, ces derniers sont automatiquement supprimés à la fermeture de la fenêtre privée.
Un côté pratique
Au-delà de limiter la collecte de ces nombreux témoins et autres fichiers journaux, le mode Incognito offre d’autres avantages. Il permet notamment aux internautes qui ont l’habitude de rester connectés à leurs sites préférés d’être exceptionnellement déconnectés. Cela donne, par exemple, la possibilité d’ouvrir une messagerie personnelle dans une fenêtre « classique », et une messagerie professionnelle dans une seconde fenêtre privée. Aussi, certains l’utilisent pour retourner plusieurs fois sur un site web de vente en ligne sans risquer de voir les prix augmenter.
Quelles-sont les limites de la navigation privée ?
Beaucoup d’internautes peuvent être amenés à penser que le mode Incognito offre plus de confidentialité qu’il n’en procure réellement. Si ce dernier peut vous aider à laisser moins de traces de votre navigation sur un ordinateur ou un smartphone, il ne prétend pas vous rendre totalement anonyme sur lors de votre navigation…
Votre adresse IP est toujours visible
Votre adresse IP est un identifiant qui permet d’établir des flux de données, au cœur du protocole « un client (demande) = un serveur (renvoie) ». Son petit défaut ? En cherchant bien, elle est visible, et peut même permettre de vous localiser plus ou moins précisément. Ainsi, même lorsque vous utilisez le mode Incognito, il est possible que les autorités, votre fournisseur d’accès à internet, votre employeur ou votre école, par exemple, puissent prendre connaissance de votre IP et plus précisément d’un des identifiants de votre terminal, à partir du moment où vous utilisez leur réseau. Ce cas reste rare et limité aux enquêtes sur les activités suspectes.
À lire aussi sur Meilleure-Innovation.com – Que peut faire quelqu’un qui connaît votre adresse IP ?
La navigation privée ne vous protège pas des pirates
Il est important de savoir que le mode privé n’a rien à voir avec un antivirus. Son rôle n’est pas de vous protéger des programmes malveillants que vous pourriez télécharger, ou déjà présents sur votre appareil.
Mode privé + VPN = la recette « confidentialité » améliorée
Vous souhaitez naviguer de façon vraiment confidentielle ? La meilleure méthode permettant de vous assurer un certain anonymat sur Internet est d’avoir recours à un VPN (réseau privé virtuel). Ce dernier agit comme un tunnel de chiffrement entre votre poste et le site web visité. En faisant transiter votre trafic par ses propres serveurs, et en vous attribuant une IP de façade, il rend votre identification beaucoup plus longue et complexe. Il existe de nombreux éditeurs de logiciels VPN : NordVPN, Surfshark ou encore CyberGhost VPN pour ne citer qu’eux. Si vous hésitez, nous vous invitons à consulter notre comparatif des meilleurs VPN.
Avec cette méthode, la navigation privée efface vos traces locales, et le VPN brouille les pistes publiques. Combo gagnant !
Vous l’aurez compris, même en mode privé, les autorités ou les sites que vous visitez sont toujours en mesure d’identifier certaines des informations qui font votre « identité virtuelle », et votre navigateur ne cesse pas brutalement de tout enregistrer ! À utiliser en connaissance de cause, donc.
Autres questions que vous vous posez sur la navigation privée
La navigation privée est-elle fiable ?
Ce mode de navigation est fiable à l’échelle « locale » du périphérique utilisé. Elle ne permet toutefois pas d’être anonyme auprès d’un fournisseur d’accès internet, ou d’un site web, en mesure d’identifier votre adresse IP.
Quel est l’inconvénient du mode Incognito ?
Le principal inconvénient de ce mode est que des tiers peuvent toujours prendre connaissance de votre présence en ligne. Il ne suffit donc pas pour être totalement anonyme en ligne.
Source(s) : kaspersky.fr support.mozilla.org
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