Depuis quelques années, les objets connectés ont envahi notre quotidien. Du smartphone à la montre connectée, ils sont devenus indispensables. Mais qu’en est-il dans les salles d’examens ? Depuis l’émergence des montres connectées, des nombreux cas de triche ont été recensés depuis 2015, de quoi faire trembler les surveillants…
Que les examens peuvent être stressants ! Chaque année, des milliers de Français passent diverses épreuves dont le plus redouté, j’ai nommé le baccalauréat. Un des premiers examens importants d’une vie, qui arrive à une période de sa vie où l’on préfère trainer sur son smartphone, plutôt que réviser. Alors certains malins ont trouvé la solution pour pouvoir allier objets connectés et révisions.
Exit les révisions et bonjour la triche. À cause des nombreux objets connectés qui nous entourent, la tentation à la tricherie est de plus en plus forte quand on sait que l’on peut avoir les réponses au poignet… Et les cas de tricherie à coup de montres connectées se multiplient depuis 2015, année des premières tricheries à l’aide de montres connectées.
Comment sont utilisées les montres connectées pour tricher ?
Les montres connectées, ou smartwatches, permettent un accès à internet, directement ou indirectement par l’intermédiaire d’une connexion avec un autre support comme un smartphone. Elles ont colonisé presque tous les poignets. L’accès à internet permet de chercher en ligne les réponses aux questions des examens, mais aussi de pouvoir dialoguer avec une autre personne qui aurait les réponses aux questions.
Même sans accès à internet, les montres connectées permettent d’enregistrer des photos prises au préalable et peuvent donc stocker les cours pour pouvoir y accéder pendant l’examen. Il est quand même plus simple de s’armer de sa montre que de son téléphone pour consulter des réponses.
ATTENTION : toute triche est interdite, on ne vous y encourage pas !
Des vidéos commencent déjà à se répandre sur Youtube, expliquant comment on peut tricher en utilisant sa smartwatch :
Que dit la loi ?
Les montres connectées se sont multipliées sur le marché et sont de plus en plus accessibles en termes de prix. Ajoutez à cela le fait qu’elles adoptent désormais un design très similaire à une montre classique. De même, certains bracelets connectés sont équipés d’un écran. Pour éviter tout problème de triche, les écoles et universités ont décidé de bannir les téléphones depuis de nombreuses années. Mais qu’en est-il des nouvelles technologies, à l’image des montres connectées qui ne cessent d’inonder le marché ?
Il est à présent interdit de se présenter avec un objet connecté sur soi lors d’un examen, peu importe sa nature (téléphone, montre, lunette ou bracelet connecté). Il est rappelé aux candidats que :
« Les téléphones portables et appareils permettant l’écoute de fichiers audio doivent être impérativement éteints. Ils sont soit rangés dans le sac du candidat puis remis aux surveillants de salle. »
On vous rassure, tous les jeunes ne sont pas des tricheurs ! Selon une étude du Télégramme, moins d’un millier de cas de triches sont détectés chaque année en France pendant l’épreuve du baccalauréat, soit 1 cas sur 1000. Cependant, la moitié des cas donnent lieu à des sanctions. Elles peuvent aller de l’interdiction de participer à tout examen de l’Éducation nationale pendant 5 ans au maximum (permis y compris) à l’interdiction de s’inscrire dans un établissement public du supérieur durant 5 ans au maximum. Les tricheurs écoperont d’un zéro suite à l’annulation de leur épreuve. Et ce n’est pas tout ! Des sanctions pénales peuvent être engagées comme une amende jusqu’à 9000 euros et jusqu’à 3 ans d’emprisonnement.
Si vous voulez succomber à la tentation d’une montre connectée vous aussi, sans pour autant l’utiliser pour tricher, voici le comparatif ultime des meilleures montres connectées !
Comment contrer la tricherie connectée ?
Depuis l’apparition des montres connectées dans les salles d’examens, les surveillants en font la chasse. Malgré l’interdiction en France des brouilleurs d’ondes, il existe toujours des doutes quant à l’installation de ces dispositifs au sein des écoles. Un système qui permettrait non seulement de brouiller les ondes, mais aussi de détecter les téléphones allumés. L’hypothèse d’équiper les écoles de brouilleurs avait déjà été évoquée au Sénat en 2012 et avait été aussitôt réfutée par le Ministère de l’Éducation nationale. De ce fait, l’Éducation Nationale essaye de poster plus de surveillants par salle pour optimiser la surveillance des élèves. Du côté de nos voisins britanniques, les mesures sont plus radicales, les montres sont tout simplement interdites lors d’examens dans certaines universités.