À l’origine d’un dock passif qui permet de transformer un smartphone en PC portable (Mirabook), la start-up française Miraxess a profité du CES de Las Vegas pour présenter un autre dispositif du même type baptisé le Miradock. Une gamme élargie qui permet à l’entreprise de répondre à différents besoins. Explications.
L’ordinateur est mort, vive l’ordinateur ! Si le PC familial, qui trône en bonne place dans le coin bureau de la maison, se voit peu à peu délaissé au profit de nos smartphones et tablettes, il est encore loin d’avoir totalement perdu de sa superbe. En effet, nombreuses sont encore les situations où il s’impose comme le meilleur outil : à l’image notamment du PC portable, l’indispensable compagnon de l’étudiant ou du salarié en déplacement. Toutefois, il n’est pas toujours synchronisé, ni compatible, avec d’autres équipements comme le smartphone.
Un téléphone et deux greffons
Forte de ces différents constats, la start-up Miraxess travaille depuis 2015 sur son concept de « convergence mobile ». Alors que « le PC devient de plus en plus mobile, et que le mobile devient de plus en plus PC », la jeune pousse a créé le Mirabook et le Miradock, deux surcouches matérielles légères qui donnent vie au « superphone » : « le seul ordinateur dont nous avons désormais besoin ». La promesse : plus besoin de multiplier les interfaces, la gamme Mira se charge de tout.
Le lapdock Mirabook : un PC vraiment « portable »…
… ou un portable « vraiment PC ». Eh oui, le Mirabook, transforme votre téléphone portable… en laptop ! En tous points similaire à un ordinateur portable, le Mirabook embarque un écran de 13 pouces, un clavier et un trackpad. En revanche, le dispositif ne présente aucun composant dédié au calcul, au système d’exploitation ou au stockage des données. Tout cela est réservé au téléphone qui devient, en outre, le seul garant des mises à jour de son système et de la centralisation des applications.
Une fois les deux équipements connectés en USB-C, le Mirabook reproduit l’interface du téléphone avec une représentation visuelle adaptée à l’écran. Exit le format vertical du téléphone, le Mirabook affiche son contenu comme n’importe quel ordinateur. Ainsi, une tâche commencée sur le téléphone peut aisément être poursuivie en mode « bureau ». Pour brancher un écran externe, ainsi que d’autres périphériques, l’appareil prévoit également un port HDMI et deux ports USB 3.0. Juste à côté, un lecteur de carte SD ainsi qu’un port audio jack sont disponibles. Enfin, le terminal (qui propose une option de recharge du téléphone) fonctionne sur batterie et offre jusqu’à dix heures d’autonomie.
Des apparitions remarquées au CES
Grande habituée du CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas, la start-up s’était déjà rendue au pays de l’Oncle Sam en 2017 pour présenter ce qui était alors son premier produit. Avant de profiter à nouveau de l’édition 2023 de la grande messe des nouvelles technologies pour en dévoiler un second, toujours avec cette volonté de défendre une vision du numérique nomade.
Miradock : le smartphone au cœur d’une station de travail domestique
La station de docking passive Miradock permet au téléphone de devenir le centre névralgique d’un ordinateur de bureau reconstitué. Le téléphone et le dock jouent alors le rôle d’unité centrale miniaturisée et facile à transporter, tout aussi puissante qu’un modèle grand public. À ce titre, Miradock permet à la fois de se connecter à un écran externe (HDMI), à des périphériques (USB) et à internet (Ethernet). Mais attention, le terminal ne fait aucun miracle sans qu’on lui raccorde un écran, une souris et un clavier (non fournis avec l’appareil).
De son côté, le téléphone est chargé de déployer toute la puissance de calcul. Quand on sait qu’un smartphone est largement en mesure d’ouvrir un tableur, de retoucher des photos ou d’envoyer un e-mail, les utilisateurs de bureautique ne devraient pas rencontrer de problèmes du côté des performances. Mieux : aucune vigilance supplémentaire en matière de sécurité n’est à prévoir, hormis celle qui concerne le téléphone.
Compatibles avec plusieurs modes bureau…
Côté logiciel, les terminaux de Miraxess supportent des technologies existantes comme « Easy Projection » (Huawei), « Ready For » (Motorola) et le mode « Desktop » présent sur Android dès sa version 10 (Q). L’entreprise a également noué un partenariat avec Samsung, pour exploiter DeX, une technologie qui permet de profiter d’une expérience de bureau avec la gamme Galaxy. Cette large interopérabilité rend le Mirabook et le Miradock compatibles avec de nombreux smartphones, en mesure de faire tourner bon nombre d’applications du quotidien.
… et de nombreux smartphones
Sur la partie compatibilité, Miraxess est assez claire quant à l’interopérabilité de sa gamme avec les modèles de smartphones sur le marché. Ainsi, « seuls les appareils qui prennent en charge les technologies USB Type-C et Display-Port via USB » et qui proposent une interface bureau logicielle native fonctionnent avec Mirabook et Miradock, explique-t-elle. Ce qui exclut toute la gamme iPhone d’Apple, notamment.
Liste des smartphones compatibles avec Mirabook et Miradock de Miraxess |
SAMSUNG (DeX) |
Galaxy S8, S9, S10 (et séries « + ») |
Galaxy x Cover 6 Pro |
Note 8, 9, 10, 10+, 20 , 20 Ultra |
Galaxy S20, S21, (et séries FE, Ultra et « + ») |
Galaxy S22, S22+, S22 Ultra, Fold, 2, 3, 4 |
HUAWEI (Easy Projection) |
Mate 10, Mate 10 Pro |
Mate 20, 20 Pro, 20 Pro X, 30, X, Xs |
20/ Pro, P30/ Pro, P40/ Pro |
Honor Note 10, View 20 |
MOTOROLA (Ready For) |
Moto G100, G200 |
Moto Edge+, Edge 20 Pro, Edge 30 Pro |
Miraxess a également indiqué travailler sur un adaptateur Display-link pour les téléphones non dotés du Diplay-Port.
Une démarche écoresponsable
Côté porte-monnaie, le Miradock a été annoncé à 139 €. Cela reste bien loin du prix de départ pour un ordinateur de bureau, même avec les périphériques (écran, souris, clavier…). Le Mirabook, lui, demande de débourser 499 €. En comparaison au ticket d’entrée pour un PC portable de moyenne gamme, ce tarif est en revanche plutôt élevé.
Quoi qu’il en soit, Miraxess justifie ce coût avec une approche bien différente. En effet, ses solutions seraient « moins polluantes que l’utilisation d’un PC classique », selon Yanis Anteur, co-fondateur et président de la société. Elles permettraient de « réduire les émissions de CO2 de 56% », complète-t-il.
Investir dans un terminal de chez Miraxess, c’est donc se faciliter la vie… et faire un geste respectueux de l’environnement ! Une démarche louable, surtout quand on sait que la tech’ représente déjà entre 3 et 4 % de nos émissions globales de gaz à effet de serre.
Miraxess a récemment levé 2,5 millions d’euros auprès d’investisseurs pour poursuivre son développement. L’entreprise s’est donné une dizaine d’années pour se positionner comme incontournable dans le domaine de la technologie mobile nomade pour les particuliers.
Crédit(s) : WarningUp / Miraxess
mirabox me paraît trop cher pour un écran plus clavier.