Après de nombreux déboires, Novi, le portefeuille virtuel qui devait permettre d’échanger des tokens non fongibles (NFTs) dans le métaverse de Facebook, fermera définitivement ses portes.
Présenté pour la première fois en 2019 comme étant la « monnaie du futur », le Diem (anciennement Libra) ne sera finalement pas la devise internationalement reconnue dont rêvait Mark Zuckerberg. Méta, en mettant fin au projet Novi— son portefeuille numérique dans le metaverse— scelle une bonne fois pour toute le dernier vestige d’un projet de crypto-monnaie avorté.
Novi, c’est fini
C’est officiel, le portefeuille numérique fermera officiellement le 1er septembre 2022. À partir du 21 juillet il ne sera plus possible de tranférer de l’argent sur un compte virtuel Novi et Meta invite les derniers utilisateurs à retirer leurs fonds « dès que possible ».
Le moins que l’on puisse dire c’est que tout ne s’est pas passé comme prévu pour Meta, qui voyait en cette nouvelle monnaie virtuelle (Diem) le moyen de mettre fin aux dollars. En effet, le projet ne s’est pas présenté sous les meilleurs auspices : entre les remaniements sans fin, les changements de noms (Libra est devenu Diem, Calibra est devenu Novi), le retrait de ses partenaires comme PayPal et le service de paiement américain Stripe, mais aussi les réticences des régulateurs à l’idée qu’une entreprise comme Meta puisse se lancer dans un tel projet, il n’y a rien d’étonnant à ce que le groupe ait complètement rennoncé à sa cryptomonnaie.
Après tous ces déboires Novi était donc le dernier vestige de cette utopie. L’entreprise a bien tenté de le maintenir à flot car elle souhaitait continuer à l’utiliser pour les paiements entre particuliers et l’achat de crypto-monnaies. Mais cela ne faisait plus sens et pour mettre fin au fiasco il était temps pour le groupe de fermer définitivement l’application.
Un nouveau projet de crypto-monnaie pour Meta ?
Après cet échec cuisant, Mark Zuckerberg a déclaré être focalisé sur le Metaverse. Zuck aurait-il retenu la leçon ? Et bien, pas du tout ! La fin de Diem ne signifie pas pour autant que Meta abandonne l’idée de développer ses propres actifs numériques et son portefeuille d’accompagnement. La porte-parole de Meta, Lauren Dickson, a déclaré dans un e-mail envoyé au média The Verge que Meta utilisera la technologie qu’elle a développée en conjonction avec le projet « sur de nouveaux produits, tels que des objets de collection numériques », tout en continuant de développer le Metaverse. Il sera possible grâce au portefeuille de gérer et stocker des vêtements numériques, de l’art, des vidéos, de la musique, des expériences, des événements virtuels, etc.
Mais ce n’est pas tout ! D’après les informations du Financial Times, le pdg de Meta miserait à présent sur une monnaie virtuelle uniquement disponible dans des applications. Son nom de code ? Le “ Zuck Buck ”. Une différence est notable toutefois, contrairement à Diem, il ne s’agirait pas d’une crypto-monnaie puisque le Zuck Buck ne serait pas basé sur la blockchain. L’objectif pourtant reste le même : contourner l’euro et le dollar.
Bien qu’on ne sache pas encore sur quel modèle économique reposera cette monnaie virtuelle, on peut imaginer que celle-ci sera utilisée dans des jeux vidéo pour débloquer des niveaux à l’image du V-Buck, la monnaie virtuelle que les fans de Fortnite s’arrachent pour acheter du contenu additionnel.
L’avantage ici est double, contrairement au Diem, le Sénat américain n’aurait aucune raison de s’opposer à une monnaie virtuelle pour ce genre d’application. De plus, si le Zuck Buck devait voir le jour, le projet entrerait complètement dans la logique d’interopérabilité sur laquelle Mark Zuckerberg s’appuie pour construire son monde virtuel.
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