Meta lance un nouveau modèle de langage pour concurrencer celui de Microsoft/OpenAI et de Google. Véritable alternative ou simple positionnement sur un marché en pleine croissance : la firme de Mark Zuckerberg se différencie tout de même des autres par un aspect inattendu.
45% ! C’est le pourcentage de Français qui utilisent l’IA de manière hebdomadaire pour le travail (selon une étude GetApp). On peut également supposer qu’avec les récentes intégrations d’intelligences artificielles aux moteurs de recherches, le nombre de personnes utilisant ces outils pour le loisir devrait être bien plus élevé.
C’est dans ce contexte de forte croissance du marché des IA que Meta a décidé de lancer la deuxième version de son modèle de langage Llama 2 ! « Plus sûre », « responsable » et « transparente » : que cache la dernière amélioration de Meta ?
Meta offre un modèle de langage open-source
« Donner aux entreprises, aux startups, aux entrepreneurs et aux chercheurs l’accès à des outils développés à une échelle qu’il leur serait difficile de construire eux-mêmes. »
Communiqué de Meta
Google Bard et ChatGPT fonctionne grâce à leur propre modèle de langage : respectivement LaMDA et GPT-4 et Meta possédait déjà le sien baptisé « Llama » et en développe un autre en parallèle plus proche du cerveau humain nommé « JEPA ».
Pour rappel :
De manière très sommaire, un modèle de langage est ce qui permet à une IA de comprendre ce que vous lui écrivez et de vous répondre des phrases cohérentes en retour.
Cette deuxième version possède déjà 40% de données supplémentaires et sera ouverte aux chercheurs, aux universitaires, mais également aux entreprises, startups et autres entrepreneurs qui désireraient s’en équiper.
On apprend ainsi que Llama 2 sera disponible sur Amazon Web Servoces, Hugging Face et Microsoft Azure.
Meta le bon samaritain de l’IA ?
Bien que Meta mette en avant des objectifs de sécurité, de transparence et de responsabilité – qui ne sont pas sans rappeler les fuites de données récentes du côté d’OpenAI – pour justifier son passage en open-source, cette méthode semble être une tentative de rattraper rapidement ses concurrents en mettant le plus de personne à contribution.
« En voyant comment ces outils sont utilisés par d’autres, nos propres équipes peuvent en tirer des enseignements, améliorer ces outils et corriger les vulnérabilités. »
Communiqué de Meta
Cela ne veut pas dire que ce processus doit être combattu. L’open-source apportera probablement de nombreux bénéfices à Meta (tant dans la recherche que dans les finances), mais la manœuvre ressemble plus à un positionnement sur un marché sur lequel la société de Mark Zuckerberg serait en retard qu’à un véritable cadeau aux entreprises.
Toutefois, les avancées de Meta pourraient pousser les autres acteurs du milieu à innover encore davantage ou à termes de proposer une alternative à Google Bard et ChatGPT.