Le cabinet McKinsey publie un rapport de 144 pages sur l’impact économique de l’internet des objets dans le monde, les sources de création de valeur et le potentiel de croissance pour l’économie des pays développés.
L’internet des objets est au coeur de toutes les attentions depuis près de 18 mois. Le grand-public découvre à peine les perspectives de cet univers constitué d’objets connectés, d’intelligence artificielle et de traitement des données à haute vitesse. Les professionnels eux, prennent rapidement conscience de l’ampleur des changements qui interviendront dans leurs métiers respectifs, dans leur distribution et le transfert de valeur de l’objet physique vers le service associé.
Le cabinet McKinsey a récemment diffusé un long rapport intitulé ‘Internet of Things : Mapping the Value Behind the Hype‘, sur le développement de l’internet des objets, qui s’attarde notamment sur les aspects liés à l’interopérabilité entre objets connectés, la santé connectée et la maintenance prédictive dans l’industrie. Ce document de 144 pages tente d’identifier les sources de la création de valeur par les objets connectés. Tout au long du rapport, McKinsey soutien l’hypothèse qu’il existe un véritable potentiel de croissance grâce à l’internet des objets, parfois occulté partiellement ou totalement par l’effet de mode actuel.
Le cabinet McKinsey a notamment analysé près de 150 cas d’usages d’objets connectés dans un contexte particulier ou professionnel, allant de la mesure de son état de santé ou de bien-être à l’optimisation des phases de maintenance pour préserver la sécurité des travailleurs.
Au total, McKinsey estime que les applications de l’internet des objets produiront un impact sur l’économie de l’ordre de 3.900 à 11.100 milliards de dollars par an dans le monde, dès 2025. A son maximum, cette influence représenterait donc près de 11% de l’économie mondiale.
McKinsey note enfin que l’ampleur du phénomène constaté produit un effet pervers : 44.000 Go de données sont collectées à partir de capteurs connectés (IDC), mais moins d’1% de ces données sont utilisées en réalité, or leur valeur chute rapidement après leur collecte selon IBM.
Au final, McKinsey entrevoit que la création de valeur par l’internet des objets connectés est deux fois plus importante en B2B qu’en B2C, ce qui rejoint une analyse faite par Deloitte rapportant que bientôt, 60% des objets connectés seront utilisés par les entreprises, pour lesquelles la création de valeur est bien plus conséquente et mesurable.
Pour info :
Le « trillion » anglophone (échelle courte) = 1000 milliards.
Le « trilliard » francophone (échelle longue) = 1 et 21 zéros derrière… soit 1 milliard de milliard.
« $3,9 à $11.1 trilliards par an » devrait se corriger en « $3,9 à $11,1 milliers de milliards par an » (en évitant ainsi d’utiliser le mot « billion » qui porterait à confusion).
Autrement, merci pour l’article 🙂
Pour info :
Le « trillion » anglophone (échelle courte) = 1000 milliards.
Le « trilliard » francophone (échelle longue) = 1 et 21 zéros derrière… soit mille milliards de milliards.
« $3,9
à $11.1 trilliards par an » devrait se corriger en « $3,9 à $11,1
milliers de milliards par an » (en évitant ainsi d’utiliser le mot
« billion » qui porterait à confusion).
Autrement, merci pour l’article 🙂
C’est juste Robin et corrigé grâce à vous.
C’est en effet un abus de langage qui altérait considérablement les ordres de grandeurs.
Merci pour votre vigilance !
intéressant article sur les IoT, surement l’internet des objets va influencer l’économie mondiale, mais ils faut prendre en compte la possibilité de son brevetage, ce qui fait vraiment de long débat. Avez vous des articles sur l’impact de brevetage des de l’internet des objets sur l’economie mondial, management et sur les droits de propriété intellectuelle.
Merci