Antivirus pour montres connectées, réseaux bas-débit, plateformes cloud pour l’internet des objets, puces économes pour les wearables, caméras de surveillances ou thermostats intelligents, les levées de fonds dans l’internet des objets ont été nombreuses en 2015.
En mars dernier, nous nous étonnions déjà du rythme et du niveau des acquisitions et financements dans l’internet des objets. Thibaut avait alors passé en revue les acquisitions et investissements d’Intel dans les objets connectés.
Six semaines avant la fin de l’année 2015, Netatmo a annoncé une levée de fonds de 30 millions d’euros pour financer son développement, l’une des plus importante levées de fonds de l’année en France.
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Quelques semaines auparavant, son concurrent allemand Tado avait sécurisé plus de 17 millions pour se développer à l’étranger (photo ci-contre). En pleine effervescence, le segment des thermostats connectés profite de la bonne santé du secteur du Smart Home, au sien duquel les prévisions de ventes d’objets connectés sont optimistes.
La plupart du temps, les fonds récoltés par des startups qui conçoivent et distribuent des objets connectés sont utilisés pour accélérer le développement de nouveaux produits et sont consacrés à la conquête de nouveaux marchés à l’export.
Pour disposer d’une vue globale sur le sujet, Aruco a listé les plus importantes levées de fonds de l’année, en France, en Europe et dans le monde.
Investissements IoT dans le monde
Dans le monde, les investissements se concentrent majoritairement dans la Silicon Valley de Californie mais également, et c’est nouveau, en Chine. Le fondeur américain Intel a ainsi déboursé $60 millions pour investir dans le fabricant de drones Yuneec. De son coté, le leader DJI a reçu 75 millions en 2015 et Misfit a été racheté par le groupe Fossil pour 260 millions.
Aux Etats-Unis, la sonnette connectée Ring a reçu la somme de $28 millions de la part d’un investisseur médiatique : Richard Branson (Virgin Group). Son concurrent Unikey a sécurisé 10 millions après un passage dans l’émission SharkTank et August a levé 38 millions pour sa serrure dessinée par Yves Béhar. Le casque audio se mêlant la réalité virtuelle Glyph d’Avegant a aussi séduit et reçu près de $24 millions.
Le fabricant LittleBits a récolté 44 millions de son coté pour son système de prototypage rapide (ci-contre), désormais aussi utilisé à des fins ludiques et/ou éducative. Son voisin Insensi a reçu $2,4 millions pour métamorphoser le téléphone domestique.
Dans la santé, Scanadu a récolté 35 millions de dollars et le fabricant d’une chaussette connectée pour bébés Owlet a levé $7 millions, Sano a levé $10 millions pour s’attaquer au diabète. La bague connecté de Ringly a séduit Andreessen Horowitz à hauteur de 5,1 M$.
En début d’année, Meta levait 23 M$ pour améliorer ses lunettes connectées, $20 millions pour la vision tête-haute en voiture de Navdy et le capteur pour animaux de Whistle récoltait $15 millions, une somme équivalente à la levée de Kano pour son ordinateur en kit.
Dans la robotique, Jibo a levé 11 millions de dollars pour financer la construction de son robot domestique intelligent. Et n’oublions pas le Japon, où Softbank a levé 236 millions de dollars auprès d’Alibaba et Foxconn pour financer sa division robotique issue du rachat du français SoftBank.
Globalement, les sociétés européennes sont de plus en plus représentées parmi les levées de fonds de l’IoT Ci-dessous, le volume d’investissements en Europe et en France :
Investissements IoT en France
Les investissements dans les startups françaises sont souvent l’occasion d’un déchainement de titrailles pour la presse économique. On lit ‘passe la vitesse supérieure‘ , ‘met la seconde‘ , ‘accélère à l’international‘ toutes ces analogies automobiles qui transmettent assez mal le besoin et l’utilité du capital-risque et du financement privé.
Quoi qu’il en soit, les startups françaises sont parvenues à séduire les investisseurs en 2015 et certaines ont réalisé de belles levées de fonds, comme les $299 millions de Parrot ou même Sigfox, qui a levé plus de 100 millions pour déployer son réseau de communications à bas-débit pour les objets connectés.
Dans ce sillage, les réseaux ont attiré les investisseurs, attirés par la perspective d’une connectivité universelle et à bas-cout : Actility a levé 25 millions et la startup angevine Qowisio environ 10 millions.
En début d’année, EnerBee levait aussi 2,5 millions d’euros pour produire sa solution d’energy harvesting pour les objets connectés tandis que ConnecThings a récolté 9,5 millions pour transposer son offre aux Etats-Unis. Famoco a levé 4 millions d’euros peu après que Snips ait annoncé une levée de €5,6 millions pour sa solution d’intelligence artificielle sur mobile.
On pense aussi à l’investissement de 461 millions de Technicolor dans la division Cisco Connected Devices ou celui d’Amazon dans Invoxia, fabricant de Triby (photo de droite). Plus tôt dans l’année, le groupe Visiomed spécialisé dans la santé connectée –avec sa marque BeWell Connect– a ajouté 20 millions (émission d’obligations convertibles) aux 5.9 M€ déjà levés en janvier dernier.
Mais aussi : le capteur multi-sports (voir à droite) développé par PIQ a reçu 5 millions d’investissements (et dispose désormais d’un accord fort avec Foxconn), SevenHugs a engrangé 1,7 millions et 3D Sound Labs environ 1 million pour son casque audio 3D.