Les objets connectés et l’extension d’internet à travers les objets physiques sont en train de révolutionner nos habitudes de vie. Les opportunités se multiplient d’optimiser notre temps, de jouir d’une meilleure santé, de prévenir des incidents coûteux… L’automatisation de certaines zones du quotidien nous procure un confort inédit, puisque les efforts consacrés à nos besoins tendent à s’alléger. Voici donc à quoi pourrait ressembler la journée d’un humain connecté en 2030. Cet être humain, nommons-le « MI-Ève »
7h08 : Réveil de MI-Ève
19 avril 2030. MI-Ève est tirée des bras de Morphée un peu plus tôt que prévu, avec le simulateur d’aube et un stimulus olfactif agréable émanant de son réveil connecté intelligent. En analysant sa température et sa respiration, il a détecté la fin d’un cycle de sommeil. L’agenda électronique de MI-Ève prévoyait un lever à 7h30 max. Les volets s’ouvrent en même temps. Le lit vérifie que MI-Ève a dormi assez longtemps et surveille son état de santé.
7h15 : Préparation matinale
Dans le même temps, la machine à thé ou à café se met en route et le bain commence à couler à la température que préfère MI-Ève. Une ambiance sonore, musicale ou radiophonique se propage dans la salle de bain, à un volume modéré, mais bien audible. Le miroir de MI-Ève, connecté à sa station météo connectée personnelle, lui signale la température extérieure et des suggestions de tenues adaptées au temps et aux activités prévues. Il analyse également sa peau, pour vérifier que MI-Ève ne couve pas certaines maladies. Même ses toilettes scannent les signes d’un éventuel problème ! Enfin, un petit tour sur la balance lui indique une petite perte de masse graisseuse, à sa plus grande satisfaction !
8h20 : sortie de la maison
8h24 : en route vers le travail
MI-Ève a la patate aujourd’hui, et la voiture connectée lui choisit un morceau stimulant, intitulé : « The Show Must Go On ». La Berline électrique Tesla S lui indique le chemin le plus rapide en connaissant en temps réel l’état exact du trafic. Le siège tremble un peu, car MI-Ève, qui chante à tue-tête dans son habitacle, a légèrement débordé de sa voie ; des capteurs l’ont averti qu’un véhicule se trouvait dans son angle mort. Loin sur l’axe, toute la route semble clignoter… En effet, pour économiser la consommation d’énergie de la ville, les lampadaires sur le bord de la voie ne s’allument qu’au passage de la voiture de MI-Ève. Les feux de signalisation aussi s’adaptent à la densité de véhicules présents, afin d’éviter les arrêts trop longs et polluants.
8h45 : arrivée au travail
Un collègue de MI-Ève risque d’avoir du retard pour la réunion de 9h. Toujours le même… En tout cas, le véhicule connecté en a automatiquement informé l’ensemble des participants par SMS, leur proposant dans la foulée un report de la réunion, 9h30 étant un horaire compatible avec les emplois du temps de chacun. MI-Ève prend même le temps de répondre, laissant sa voiture en pilotage automatique sur la voie rapide. À son arrivée, l’ascenseur l’attend déjà, activé par les capteurs du parking souterrain. La salle de réunion s’allume une minute avant l’heure.
10h30 : anomalie sur la chaîne de production
MI-Ève reçoit un message du robot industriel qui gère la chaîne de production de son entreprise lui signalant une défaillance sur la ligne d’assemblage. Le robot a pris l’initiative de ralentir la production et de commander auprès du fournisseur partenaire une pièce de rechange de l’appareil défectueux. Le reste du temps, MI-Ève accède à l’ensemble des informations concernant ses objectifs, l’état des machines, la sécurité et la chronologie des opérations.
12h30 : pause santé et repas
Quand elle n’est pas à la salle, MI-Ève part courir 40 minutes à l’extérieur. Mélomane invétérée, elle en profite pour jouer une playlist de trip-hop dans ses écouteurs sans fil. Sa montre connectée mesure une fréquence cardiaque athlétique et un taux de glucose assez bas – il est temps de manger ! La montre a couplé les mesures avec les données apportées par la balance connectée. D’autre part, un petit manque de magnésium a été détecté. L’info est transmise au réfrigérateur qui ajoute quelques produits chocolatés à la liste de courses. Quand MI-Ève prend sa pause repas, elle utilise des couverts qui l’aident à manger moins vite, en l’avertissant par des vibrations. MI-Ève savoure un déjeuner composé avec des produits sans pesticide, issus de champs équipés de capteurs qui libèrent des phéromones capables d’éloigner les espèces nuisibles.
17h00 : les enfants rentrent de l’école
La voiture de MI-Ève attend ses enfants à la sortie de l’école et lui envoie un SMS pour lui assurer qu’ils ont bien été récupérés. Sur le trajet de retour, la maison relance le chauffage, verrouille la télévision sur le mode veille. Lorsque la voiture arrive, elle lance un signal à la serrure connectée pour déverrouiller la porte et éteindre l’alarme. En prévision du contrôle du lendemain, les cours de la journée du professeur d’histoire s’affichent sur la table interactive du salon. Le réfrigérateur surveille que le goûter ne contienne pas trop de sucre, que les sodas ne se vident pas trop vite, sinon il suggérera des produits de meilleure qualité sur la liste de course.
19h02 : retour à la maison
Après être allée faire le plein d’énergie électrique en toute autonomie, la voiture de MI-Ève la récupère au travail. Dans son coffre se trouvent les aliments que la voiture vient de récupérer au magasin connecté, automatiquement commandés par le bienveillant réfrigérateur de la maisonnée. Ce soir, c’est vendredi, la famille a prévu d’aller à un petit concert de flamenco. Avant de partir, MI-Adam, le compagnon de MI-Ève presse le bouton prévu pour commander du papier toilette, installé juste à côté des WC. Il fait même l’effort d’appuyer sur celui réservé à l’adoucissant ! Sur la route pour le spectacle, des drones de stationnement viennent guider MI-Ève pour ne pas tourner trop longtemps dans les rues. Cela évite les embouteillages et la pollution !
23h30 : fin de soirée
Une fois rentrés du concert, les enfants sont excités. Ils n’arrêtent pas dire de gros mots à leur petit robot domestique, lequel ne manque pas d’enregistrer naïvement ce joli tour d’éloquence. MI-Adam s’occupe de les coucher, tandis que MI-Ève sert deux verres bien mérités d’un excellent vin rouge, conservé par leur aérateur Aveine. Quand MI-Adam, redescend, son attention est attirée par la led de sa boîte à médicaments antihistaminiques. « M…. mon allergie au pollen ! » s’écrie-t-il. « Je dois veiller une heure avant d’aller dormir maintenant… » MI-Ève lui fait remarquer qu’avec le purificateur d’air, les allergies sont nettement moins virulentes… mais soit, elle demande à Google Home un mielleux morceau de jazz pour papoter tranquillement. Enfin, MI-Ève et son partenaire hypocondriaque vont au lit. La maison s’occupe de fermer les volets, d’éteindre toutes les lumières, de concentrer le chauffage dans les différentes chambres… et de faire taire les alarmes pour le samedi matin, puisque tout le monde a bien marqué « grasse matinée » sur son emploi du temps !
Ce texte est poussiéreux. Sa lecture était très pénible. C’est une vision sans aucune projection, qui ne tient notamment pas compte du fait que les technologies changent les habitudes.