En 2023, deux équipes d’astronomes ont découvert trois nouvelles exoplanètes, c’est-à-dire des planètes situées hors de notre Système solaire, pouvant potentiellement remplir toutes les conditions pour accueillir la vie.
Depuis maintenant plus de cinq ans, le télescope Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS) a pour objectif de rechercher des exoplanètes. Cet engin spatial pesant 350 kilogrammes est vingt fois moins lourd que le télescope spatial James Webb, l’un des plus perfectionnés au monde. Malgré sa petite taille, il exploite la méthode de détection des transits, profitant du passage d’une planète devant son soleil afin de la repérer. Ainsi, le télescope TESS a pu identifier plus de 350 exoplanètes depuis 2018.
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Deux exoplanètes considérées comme des super Terres tournent autour du même Soleil
Parmi toutes ces planètes, seule une poignée d’entre elles ont la particularité de fortement ressembler à notre planète. C’est le cas de ces deux planètes situées à environ 137 années-lumière de la Terre, découvertes par une quarantaine de chercheurs et dont les travaux de recherche ont été publiés sur ArXiv. Elles gravitent autour d’une étoile naine rouge, à savoir un soleil de température très élevée, mais avec une masse plutôt faible comparée à d’autres étoiles.
Ce soleil baptisé TOI-2095, TOI voulant dire « Tess objectifs of Interest », constitue le centre d’un système composé d’au moins trois planètes dont TOI-2095b et TOI-2095c, nos deux super Terres. Toutes deux possèdent un diamètre proche de celui de la terre, mais des masses plus importantes : elles sont respectivement 4,1 et 7,4 fois plus lourdes que la planète bleue, selon les estimations des chercheurs.
Par rapport à leur étoile, ces deux planètes se situeraient non loin de la limite de la zone d’habitabilité du système, zone qui regroupe toutes les conditions permettant la présence d’eau liquide indispensable à la vie.
Bien entendu, si l’eau liquide est nécessaire, elle n’est pas un élément suffisant pour affirmer la présence de vie sur une planète. D’autres caractéristiques (comme l’atmosphère) pourraient ne pas être propices au développement de la vie sur ces planètes.
Une nouvelle exoplanète couverte de volcan, potentielle super Terre
Quelques semaines seulement après la découverte de TOI-2095b et TOI-2095c, un autre groupe d’astronomes s’est servi des télescopes TESS et Spitzer afin de découvrir une exoplanète située à environ 90 années-lumière de notre Terre. Cette découverte a fait l’objet d’un article publié sur nature.
Une activité volcanique pas très propice à la vie
Tout comme les deux précédentes exoplanètes, LP 791-18 tourne autour d’une étoile naine rouge aux côtés de deux autres planètes déjà découvertes en 2019, l’une d’entre elles étant déjà considérée comme une super Terre.
LP 791-18d a la particularité de posséder la même taille et la même masse que la Terre. Toutefois, c’est là, les rares points communs que possède cette planète puisqu’elle a la particularité d’accueillir une intense activité volcanique, généralement peu propice à la vie. Deux caractéristiques permettent d’expliquer cette activité :
- Cette exoplanète se situe très proche de son étoile, plus proche qu’est la Terre du Soleil. Cette faible distance implique qu’une seule face de l’astre fait face à son étoile, tandis que l’autre côté est toujours plongé dans l’obscurité.
- Sa période de révolution, c’est-à-dire le temps que met la planète pour tourner autour de son étoile, est très courte, environ 2,8 jours. À titre de comparaison, c’est 130 fois plus rapide que la Terre (environ 365 jours) et 31 fois plus rapide que Mercure (88 jours), la planète la plus proche de notre Soleil.
L’orbite elliptique de cette exoplanète pourrait bien rebattre les cartes
Néanmoins, les chercheurs ont espoir d’y trouver potentiellement la vie car elle possède une orbite plus elliptique que la moyenne. Cela veut dire qu’elle passe très proche de son étoile, puisqu’elle s’en éloigne énormément. En effet, à ce moment-là, la planète se situe en bordure intérieure de la zone habitable de son système.
Au vu de cette particularité, les chercheurs se demandent si de l’eau liquide n’aurait pas le temps de se former très rapidement lorsque la planète se trouve loin de son Soleil. La vie aurait le temps de se développer, mais disparaîtrait lorsque l’astre reviendrait proche de son étoile. Un phénomène qui serait tout à fait particulier, mais qui pourrait nous permettre d’en savoir plus sur la création de la vie et sur l’ancienne présence d’eau liquide sur une planète proche de notre Terre : Mars.
D’ici 20 ans, l’Homme a pour ambition de marcher sur Mars, la planète rouge.