À partir de juillet 2025, les sèche-linge bénéficieront d’une nouvelle étiquette énergétique, alignée avec les normes introduites ces dernières années pour d’autres appareils électroménagers. Mais qu’est-ce que ça va changer pour vous et les marques ?
Cette mise à jour, décrétée par la Commission Européenne fin 2023, vise à offrir une lecture plus claire de la consommation énergétique et de l’efficacité des appareils, tout en incitant les fabricants à proposer des modèles plus respectueux de l’environnement. Voici ce qu’il faut savoir sur cette évolution et son impact pour les consommateurs.
Une étiquette plus claire et plus exigeante
La nouvelle étiquette énergétique, déjà adoptée pour des produits comme les lave-linge ou les réfrigérateurs, se décline désormais pour les sèche-linge. Exit les anciennes classes A++ et A+++, jugées trop complexes : place à une échelle simplifiée allant de A (la meilleure performance énergétique) à G (la moins performante).
Pourquoi ce changement ?
L’objectif principal est de rendre l’étiquette plus intuitive pour les consommateurs. Sous l’ancien système, de nombreux appareils se regroupaient dans les catégories les plus performantes, rendant difficile la distinction entre un produit « juste bon » et un véritable modèle d’efficacité énergétique. Avec la nouvelle échelle, les critères sont resserrés, incitant les fabricants à innover pour atteindre les classes supérieures.
Quelles informations sur l’étiquette ?
Outre la classe énergétique, la nouvelle étiquette comprendra :
- Le niveau sonore : avec une notation spécifique pour évaluer le bruit de l’appareil.
- La consommation annuelle en kWh : calculée pour 160 cycles standard.
- L’efficacité de condensation : un critère essentiel pour les sèche-linge à condensation ou à pompe à chaleur, indiquant la quantité d’humidité capturée.
- Durée des cycles : un critère clé pour évaluer la vitesse d’un sèche-linge.
- Capacité de charge : désormais précisée distinctement pour le coton et les textiles synthétiques, afin de mieux correspondre aux usages quotidiens.
Comment les performances des sèche-linge sont-elles calculées ?
La nouvelle étiquette énergétique repose sur une méthodologie standardisée pour garantir des évaluations précises et comparables entre les modèles. Ces tests, réalisés en laboratoire, simulent des usages réels afin d’offrir une vision claire des performances du sèche-linge. Voici les principaux critères pris en compte :
- Efficacité énergétique : les appareils sont soumis à des cycles standard, à pleine charge et à demi-charge. La consommation électrique est mesurée et rapportée au poids du linge traité pour calculer leur rendement énergétique.
- Efficacité de séchage : ce critère analyse la quantité d’humidité résiduelle après chaque cycle. Un taux inférieur à 10 % est considéré comme optimal, garantissant un linge prêt à être rangé.
- Durée des cycles : la rapidité des programmes est enregistrée, ce qui permet de juger à la fois la performance et l’impact énergétique des appareils.
- Niveau sonore : le bruit émis par le sèche-linge est mesuré à 1 mètre de distance , exprimé en décibels (dB(A)). Ce critère est essentiel pour les utilisateurs sensibles au bruit.
- Consommation en veille et arrêt : même lorsque les appareils ne fonctionnent pas, leur consommation énergétique est relevée pour évaluer leur impact lors des périodes d’inactivité.
Ce que cela change pour les consommateurs
Une meilleure comparaison des modèles
Avec des informations plus détaillées et une échelle plus rigoureuse, les consommateurs pourront comparer plus facilement les performances des appareils. Par exemple, un sèche-linge classé A dans l’ancien système pourrait se retrouver en B ou C sous le nouveau, mettant en évidence les véritables modèles économes en énergie.
Un impact direct sur les économies d’énergie
Les appareils les mieux classés, notamment ceux utilisant une technologie à pompe à chaleur, consommeront jusqu’à 50 % d’énergie en moins par rapport aux modèles classiques à condensation. Bien que ces appareils soient souvent plus chers à l’achat, leur faible consommation permet de rentabiliser cet investissement sur la durée.
Une sensibilisation accrue à l’environnement
Avec cette nouvelle étiquette, l’accent est également mis sur l’impact écologique des appareils électroménagers. Les consommateurs seront mieux informés des choix qu’ils font et des bénéfices environnementaux qu’ils peuvent apporter en privilégiant des modèles économiques et durables.