Nous avons essayé la Tesla Modèle S pendant 2 jours pour vous donner l’avis d’un consommateur lambda au contact d’une voiture d’exception. J’ai conduit beaucoup de véhicules, mais c’était mon premier test d’une voiture pour Aruco.
Remerciements à :
drivElectric.fr, un service haut-de-gamme de location de véhicules électriques de la marque TESLA exclusivement, avec ou sans chauffeur, pour courte ou longue durée.
Fruit du rêve un peu fou de l’entrepreneur sud-africain Elon Musk (qui a créé et revendu PayPal), la Tesla S est le second modèle de véhicule 100% électrique de ce petit constructeur californien créé en 2003 dont l’ambition est colossale et la capitalisation boursière dépasse celle du groupe Fiat ou de PSA (lire ici). Grâce à un appétit insatiable pour l’innovation mais aussi peut-être aux coups de com’ de son patron emblématique…
Le milliardaire sais en effet tisser sa légende, il prédit volontiers que d’ici une quinzaine d’années, « on se souviendra des véhicules thermiques à l’essence comme on parle aujourd’hui des machines à vapeur ». Sauf que l’électrique a dans l’inconscient collectif un problème de poids : son autonomie ! Et c’est le mythe que Tesla a décidé de casser. Alors que la Zoé de Renault vous permet de parcourir plus ou moins 100 km avant d’être immobilisé, Tesla vous promet près de 500 km de liberté avec sa modèle S, et ce sans aucun frais de carburant.
[fullWidthImage id= »33165″]
Vous pourrez faire le plein (d’électricité) à la maison chaque soir –ou pas si vous roulez peu– dans la cadre de parcours quotidiens ou alors utiliser le réseau de Superchargers développé par la marque californienne pour booster la recharge de ses véhicules. En libre service sur le territoire, ils sont considérés comme les chargeurs de véhicules électriques les plus rapides du monde : 45 minutes pour une charge quasi-complète, et totalement gratuite !
Tesla a aussi annoncé qu’il lancerait un SUV électrique au début de l’année 2016 en Europe ainsi qu’un ‘Model 3’ l’année suivante.
Look & Conception
Les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Mais cette Tesla S a fait l’unanimité pendant notre essai qui nous à amené jusque sur les petites routes du nord de la Loire-Atlantique, en passant par les Parcs Naturels Régionaux du Perche et de Brière.
Sur le port de La Turballe, dans les marais salants de Guérande (voir ci-dessous) ou sur le bord de mer à La Baule, chaque arrêt a permis de confirmer la caractère séduisant de notre modèle d’essai. Il n’est pourtant pas le plus onéreux de la gamme : notre modèle S85 s’affiche à environ 95.000€ avec l’Autopilot (voir plus bas) avec une peinture noire vernie et de jolies jantes.
[fullWidthImage id= »33172″]
La Tesla Model S a été conçue à partir d’une feuille blanche pour être la plus sûre des voitures en circulation. Le pari semble tenu avec l’obtention de la note maximale de 5 étoiles au crash-test Euro NCAP.
Ce résultat est en grande partie dû au groupe motopropulseur électrique situé sous l’habitacle en aluminium de la voiture. Cet agencement permet d’abaisser le centre de gravité du véhicule afin d’améliorer la tenue de route de la voiture dans les virages.
Habitacle & Ergonomie
A l’intérieur de la Tesla S, on se sent immédiatement comme dans un cocon luxueux. Après quelques centaines de kilomètres, il faut toutefois se rendre à l’évidence : Tesla a fait de son mieux, mais n’a pas atteint la qualité germanique. Le tableau de bord est joliement dessiné, le mélange de cuir surpiqué et de velour en parties hautes ainsi que sur les portières et les arches de portes ont belle allure, et que dire de cet écran gigantesque… sublime.
Les poignées de portes semblent avoir été usinées dans un bloc d’aluminium et posées là pour qu’on puisse admirer les lignes de fuite. Il reste cependant des ajustements aléatoires : le son des boutons qui cliquettent au passage de la main ne laissent pas une impression impérissable sur notre modèle qui affiche pourtant seulement 40.000 km au compteur.
Quelques plastiques durs ternissent également le tableau, notamment en parties basses et sur l’accoudoir –qui ne s’ouvre pas pour servir de vide-poche– dont le dessus coulisse pour proposer 2 porte-gobelets.
L’écran de la console centrale est assez haut pour faciliter la visibilité, on trouve sous cette surface tactile quelques niches pour mettre son portefeuille, son boitier de télépéage ou son Coyote 😉
L’espace central entre les deux occupants à l’avant est assez large et plutôt vide si vous n’avez pas opté pour l’option Premium Front Console (600$), comme c’était notre cas.
Recouvert de cuir, cet accoudoir intègre une prise 12V et 2 ports USB pour recharger son mobile (c’est le minimum) mais il est tout de même fait de plastiques durs, facilement rayables par des ongles ou des clés posées là. La boucle de ceinture, elle aussi, semble avoir été sourcée dans la banque de pièces de Skoda.
La sellerie, bien que magnifique à l’oeil, est plus adaptée au conducteur qu’aux passagers. Les occupants à l’arrière bénéficieront de beaucoup de place pour les jambes. Un peu moins que dans un Range Rover mais suffisamment pour parcourir 500 km sans devenir bougon. La forme ‘baquet’ correspond bien aux besoins de maintien d’une auto de cette puissance (voir plus loin) et remplie parfaitement son rôle à l’exception des appuie-têtes.
De forme convexe, il ne permet pas à un passager de s’assoupir. On l’aurait préféré de forme inverse, pour maintenir la tête en cas de tentative de notre passager de profiter du bruit du moteur les yeux fermés 😉 Il semble que cet aspect ait été pris en compte et sera modifié dans les prochaines version du Model S.
Coffre & Rangements
A l’image de l’habitabilité intérieure, le coffre est lui aussi gigantesque. Grâce à l’absence de moteur à l’avant, on gagne encore de l’espace de rangement :
Au total ce sont 1792L de chargement si on cumule le coffre avant et l’énorme malle arrière, dans laquelle on peut semble-t-il également opter pour des sièges enfants supplémentaires. (Je n’ai pas réussi à confirmer l’homologation)
L’écran tactile
L’écran de cette Tesla Modèle S est tout aussi impressionnant qu’indispensable. La plupart des fonctions de cette Tesla se contrôlent en effet à partir de cette dalle tactile, animée par un véritable ordinateur sous un dérivé de Linux.
On y retrouve quelques onglets simples pour accéder aux différents éléments :
- Multimédia : Radio AM/FM/DAB+, radio en ligne, radio Internet à la demande et périphériques audio USB et Bluetooth®,
- Navigation : Accès aux cartes Google Maps™ simples et intuitives qui vous informent en temps réel sur les conditions de circulation,
- Agenda : Synchronisation du calendrier pour accéder à son emploi du temps quotidien et possibilité de lancer la navigation à partir de cet espace,
- Énergie : Consommation d’énergie en temps réel et estimation de l’autonomie restante,
- Web : un accès complet au web via la connexion 3G sur le réseau Orange, intégrée à la voiture,
- Caméra : Caméra de recul haute définition optimisée pour une visibilité ultime et une sécurité maximale,
- Téléphone : Fonction mains libres Bluetooth et reconnaissance vocale,
Accessible au base de l’écran l’onglet Contrôles offre des options de personnalisation de la conduite, de la température et des fonctions de contrôle de l’habitacle, etc.
L’écran de cette Tesla S est un véritable concentré de technologie. Associé aux commandes au volant, il permet de contrôler la musique, la navigation, les appels, les réglages et les données générées par le véhicule.
Un simple geste permet par exemple de modifier la fermeté des suspensions, la puissance du freinage récupératif, la température de l’habitacle ou le niveau d’ouverture du toit panoramique vitré :
Sur la route
Gabarit & Tenue de route
Le gabarit étant généreux –4,97m(L)*1,96m(l)*1,44m(h)– , le poids de 2,2 tonnes et la fabrication américaine pouvaient laisser présager la tenue de route d’une enclume. J’avais l’expérience d’un Cadillac Escalade comme point de référence en la matière. Il n’en est rien : la direction assistée est précise la tenue de route est exemplaire grâce à un centre de gravité plutôt bas… seule la largeur de l’auto pourra vous surprendre au départ. Attention aux bordures si vous ne voulez pas abimer une jante, surtout si vous avez choisi des pneus taille-basse.
En mode ‘Confort’ vous avalerez les kilomètres sur autoroute comme en campagne dans le silence feutré de l’habitable très bien insonorisé. En mode ‘Sport’, vous sentirez la direction et les suspensions se durcir légèrement, permettant de ressentir davantage les aspérités de la route. Dans tous les cas, la puissance disponible est identique : la motorisation électrique délivre l’équivalent de 370 chevaux à 6000 tours/min avec un couple de 440Nm.
Accélération puissante
L’accélération de la Tesla S est tout simplement fulgurante, je n’ai jamais connu de telles accélérations à part en moto. Sur autoroute, nous avons croisé quelques ambitieux, croyant pouvoir donner une leçon à un jeune écolo à l’aide d’une grosse allemande (une Audi TT, une BMW 550i et un Mercedes SLK s’y sont frottés), grave erreur !
Avec une Tesla S on remet rapidement tous les V6 et V8 dotés de boites robotisés à leur place : derrière. Jusqu’à 175 km/h personne ne peux suivre (à part 1 monsieur en GSXR qui était vraiment très pressé apparemment), après quoi c’est moins flagrant évidemment puisque la ‘Vmax’ d’une Tesla n’est ‘que‘ de 210 km/h.
PS : De toute façon personne ne roule à ces vitesses là car c’est interdit…
On avale donc les kilomètres sans sourciller, c’est agréable et calme puisque les vibrations sont réduites : on ressent tout au plus quelques trous dans la route et des bruits d’airs après 110 km/h.
Le toit ouvrant se manipule jusqu’à 120 km/h et dispose d’un sauteur d’air et d’un mode ‘Confort’ (correspondant à une ouverture à 75%) pour éviter les remous dans l’habitacle. Impeccable.
Pilotage automatique Tesla
La fonction ‘Autopilot’ est celle qui nous a le plus bluffé : grâce à une caméra intégrée au parre-brise couplée à un radar et un ensemble sonar à 360°, la Tesla S dispose d’un véritable mode de pilotage automatique. Grâce aux mises à jour du trafic routier en temps-réel, la fonction ‘Autopilot’ des modèles les plus récents permet de conduire son Model S en mode automatique aussi bien sur les routes dégagées que quand la circulation est dense.
C’est même dans ces conditions là que l’Autopilot se révèle d’une précision diabolique. Les équipements de sécurité de série surveillent les panneaux de limitation de vitesse, les STOP, les feux tricolores et les piétons. En mode Autopilot, la voiture maintient seule une allure compatible avec la vitesse que vous souhaitez, ralentie et accélère en fonction du traffic devant vous.
En cas de freinage d’urgence, la Tesla S s’immobilise. Si le véhicule qui vous précède est trop lent à votre goût, faites vos contrôles de sécurité et actionnez le clignotant : la Tesla S prend son élan pour permettre un dépassement idéal et reprendre plus loin la vitesse de croisière.
Mises à jour ‘OTA’
En cas de changement involontaire de voie, la Tesla S vous rappelle à l’ordre par une vibration dans le volant, y compris si vous oubliez votre clignotant. Et tout ceci n’est qu’un début : les différentes fonctions du pilote automatique sont progressivement déployées au travers de mises à jour logicielles régulières via la connexion 3G intégrée à la voiture. La version que nous avons testée (6.2) ajoutait par exemple les fonctionnalités de freinage automatique d’urgence et d’avertissement de l’angle mort.
Freinage d’urgence
Déconcertant au départ, cette conduite où vous ne manipulez plus que le volant est à l’usage extrêmement reposante et sécurisante, sur autoroute évidemment mais également dans le trafic urbain. On a tout de même pris en défaut le système 2 fois dont l’une dans un rond point où nous aurions grillé la priorité d’un automobiliste (en excès de vitesse, certes) arrivant sur notre coté gauche à vive allure.
Cela nous a permis de vérifier que le freinage est particulièrement mordant, malgré les 2.200 kilos de l’auto à vide.
Stationnement automatique
Et pour manipuler son gros gabarit en ville, la fonction de stationnement automatique assiste le pilote pour trouver une place de parking et s’y gare automatiquement. En ville, elle contrôle la direction, l’accélération et la décélération pour se garer sur une place libre en douceur.
Nous ne l’avons pas testé mais en approchant d’un Superchargeur, la Modèle S peut se garer automatiquement à côté d’une borne disponible ou directement dans votre garage a priori.
Consommation & Recharge
Les Superchargeurs ne sont pas nombreux mais leur nombre progresse régulièrement. En témoignent les ouvertures depuis notre test (à la mi-juillet) : en plus des 20 lieux accueillant des superchargeurs comme celui que nous avons visité au Mans (2 Stalls), Tesla a ouvert entre-temps 6 stalls entre Rungis et Orly (Novotel Paris Orly Rungis) et 4 stalls à Rennes (Novotel Rennes Alma). D’autres devraient ouvrir à Nantes, Poitiers, Bourges ou Clermont-Ferrand.
Notre modèle, chargé en totalité, est en théoriecapable de parcourir près de 500 kilomètres. Mais lorsqu’on prend en main une Tesla pour la première fois on comprend que cela n’arrivera jamais… et que c’est même souhaitable.
Je m’explique : les batteries de la voiture tirent leur meilleur rendement entre 15 et 75% (grosso-modo), il est donc préférable de ne pas ‘trop’ charger la voiture, ni ‘trop’ la décharger. La vitesse à laquelle vous roulez, la température, le nombre de passager et la quantité de bagage ou la qualité de la route peuvent faire varier sensiblement l’autonomie dont vous disposez.
Tesla recommande donc de ne charger complètement la voiture que dans de très rares cas et seulement pour de longs trajets. La performance de la batterie impose donc un nouveau rythme de voyage, qui dépend tout autant de la qualité des chargeurs rencontrés sur la route (voir la carte).
En pratique : au Superchargeur du Mans, nous sommes reparti après 45 minutes en passant de 18 à 95%. Sur des bornes conventionnelles, sur les parkings d’Auchan (il faut une carte pour se brancher) ou chez Renault (Merci à la concession d’Angers pour le café!) nous rechargions 4 à 6 fois moins vite que cela.
Une nuit entière sur une prise de courant domestique ne vous donnera que 35% de charge selon notre expérience. Suffisant pour les trajets quotidiens mais un peu juste pour les vacances.
Vous devrez aussi apprendre à parler une langue étrange, où ‘ChaDeMo’ (le format Nissan) est aussi courant qu’un mot de liaison, et on ne compte plus les pleins en euros/litre mais en kilomètres rechargés/heure. Un superchargeur affiche ainsi une vitesse supérieure à 600 km rechargés/heure, une prise domestique entre 14 et 30 🙁
Quoi qu’il en soit, la Tesla vous permet de vous brancher à tous les formats de prises grâce aux différents connecteurs : mobile universel 11 kW, CEI 60309 à 5 broches (triphasé) ou CEI 60309 à 3 broches (monophasé). Les couleurs vous aideront à les identifier dans la valise située à l’avant.
Application mobile
L’application mobile est particulièrement utile à la pleine utilisation de la voiture électrique. On y retrouve une ergonomie un peu passée, mais des commandes plutôt fonctionnelles à l’usage.
On y retrouve 5 menus :
- Accueil, où l’on retrouve les informations principales de la voiture Tesla,
- Contrôles, où on dispose de la possibilité de verrouiller/déverrouiller la voiture à distance, klaxonner (très drôle lorsqu’un curieux s’approche de trop près), faire un appel de phares ou entrouvrir le toit.
- Recharge, pour consulter le niveau et la vitesse de recharge, l’autonomie restante ou modifier la limite de charge,
- Ventilation, pour préparer votre arrivée et régler votre température idéale,
- Position, pour retrouver votre véhicule électrique où que vous l’ayez garé.
L’utilisation de cette application est simple et permet tout simplement que cette voiture électrique, aussi séduisante soit-elle, ne deviennent pas un fil à la patte en permanence.
Un coup d’oeil suffit à vérifier où elle se trouve, comment elle va et jusqu’où elle peut encore nous emmener. Tout cela en vacant tranquillement à ses occupations comme n’importe qui… Car non, au volant d’une Tesla vous n’êtes définitivement plus n’importe qui…
Apple Watch & Android Wear :
L’application Tesla est disponible pour iOS et Android bien entendu et la société tierce Elekslab s’est amusée à en porter les fonctionnalités vers les montres connectées les plus populaires. Si vous possédez une Apple Watch ou une smartwatch sous Android Wear, vous pourrez donc retrouver toutes ces indications sur l’écran à votre poignet.
Avis & Prix
Après avoir parcouru près de 1.000 km au cours de ces 48 heures d’essai du modèle Tesla S, notre avis sur la Tesla est emballant. Certes des détails restent à revoir (comme le GPS, les appuies-têtes franchement désagréables) mais l’essentiel est là et bien plus : une berline familiale à l’habitabilité colossale, motorisée comme une sportive et un look chic et luxueux. La propulsion électrique vous colle aux sièges comme rarement vous n’en avez fait l’expérience.
La finition intègre encore ça et là des plastiques durs bas-de-gamme en parties basses (indignes d’un véhicule de ce prix : +/- 95.000€) mais la planche de bord mêle agréablement cuir surpiqué et croûte de cuir, des poignées imitation acier brossé et un plaquage façon carbone. Mention spéciale à cet écran gigantesque qui trône au centre de la console et permet de tout contrôler : son ergonomie est simple et sa prise en main rapide.
Reste que voyager en Tesla est une philosophie en soi. Avec cette voiture puissante on roule paradoxalement moins vite, on prend le temps, on profite du peu de bruit. A la faveur d’arrêts plus fréquents, on se surprend à prendre des routes secondaires, voire à choisir le lieux d’arrêt en fonction des restaurants qui s’y trouvent (que vous pouvez désormais vous offrir pour le prix du carburant économisé)… c’est nouveau, et très agréable !
Vous détesterez la Tesla si vous aimez rouler 6 heures d’affilée sans regarder quoi que ce soit d’autre que le parre-chocs du véhicule qui vous précède… quoique cette auto pourrait vous faire changer d’avis. Pour les autres, le trajet devient le début du voyage 😉
Merci pour tous ces renseignements que, bizarrement, on ne retrouve pas ailleurs, notamment sur la finition. 🙂
Service 😉
Tout dépend du paradigme du test. Notre idée depuis le départ était de revendiquer notre ‘non professionnalisme’ vis à vis d’un test auto.
On a découvert cette auto avec beaucoup de plaisir. Elle est géniale, à quelques détails près… mais ce n’est que la seconde auto de Tesla dc ça promet pour le futur !