Il existe de nombreux moyens de s’épiler et parmi elles, une technique s’est démocratisée : l’épilation à lumière pulsée, ou IPL. Pourtant, elle est loin de faire l’unanimité.
Technique d’épilation semi-définitive, la lumière pulsée a l’avantage d’être utilisable à domicile. Sur le marché, vous pouvez facilement vous procurer un épilateur sans avoir besoin d’aller en institut, ni même demander l’aval d’un professionnel de santé. Un gain de temps qui a fait exploser les ventes de ce type d’épilation pourtant controversée.
Prix, processus, résultat… opter pour cette solution simple et efficace de prime abord se révèle ne pas être le meilleur des choix. Voir pire, pourrait être dangereux pour votre santé.
Ce n’est pas si abordable que ça
Premier frein à l’utilisation d’un épilateur à lumière pulsée : le prix. Ne comptez pas moins de 300€ pour vous en procurer un. C’est certes moins cher que des séances de laser en institut, mais beaucoup plus que le bon vieux rasoir ou la crème. Et un prix comme celui-là, dans l’absolu, ce n’est pas négligeable.
À savoir qu’il faut faire très attention à l’épilateur, car si ce dernier est mal conçu, il peut être très dangereux pour le corps. Il ne faut donc faire confiance qu’aux marques reconnues pour se procurer ce type d’appareil et être sûr de sa qualité. Et qui dit reconnue, dit forcément prix élevé.
Le processus est long et contraignant
Si le prix n’est pas une barrière, car une épilation semi-définitive sans dépenser une fortune en institut, c’est quand même intéressant, l’épilation à lumière pulsée est aussi un procédé fastidieux.
Il faut d’abord le faire soi-même. Quand on sait qu’une séance complète du corps (aisselle, maillot, jambe complète) dure plus de deux heures, il faut avoir du temps devant soi et s’armer de patience. Aussi, le processus s’étale sur plusieurs mois : il faut suivre un calendrier avec un total allant jusqu’à six séances espacées toutes les semaines ou deux semaines — en fonction de la réaction de chacun. Attention, si une séance est oubliée, tout est chamboulé et il faut rallonger le nombre de séances.
Lors de l’épilation à lumière pulsée, il est aussi impossible de s’exposer au soleil, au risque de se bruler la peau (qui est photosensibilisée, donc sensible aux rayons du soleil). Ainsi, la période pour s’épiler ne peut être faite qu’en hiver, une courte fenêtre pour réaliser son épilation, en espérant que le réchauffement climatique ne la raccourcisse pas encore.
Ça peut être dangereux pour votre santé
Lors des séances d’épilation à la lumière pulsée, ce n’est pas rare de ressentir une sensation désagréable de picotement ou de légère brulure. Rien d’insurmontable, mais fatiguant à la longue. Surtout avec la durée du processus de plusieurs mois.
Attention, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) rappelle que des effets indésirables peuvent survenir en fonction des caractéristiques de l’appareil, mais aussi de celles de la personne épilée. Il est donc important d’aller voir un professionnel pour s’assurer que la lumière pulsée n’est pas dangereuse pour sa peau.
L’épilation à la lumière pulsée reste un dispositif médical auquel il faut faire attention. l’Anses explique même que « ces pratiques peuvent entraîner un retard de diagnostic de cancer de la peau« . Il faut donc bien réfléchir avant d’adopter cette solution.
L’épilation n’est pas définitive
Qui dit épilation semi-définitive, dit que les poils repoussent encore et toujours. Ces derniers sont affaiblis, moins nombreux et plus fins. Mais ils continuent de pousser. Certes moins vite, mais vous n’en serez jamais débarrassés. Une séance supplémentaire est donc nécessaire tous les six mois à un an.
Cette technique ne marche pas sur tout le monde
Aussi, ce type d’épilation ne convient pas à tout le monde. Les appareils ne fonctionnent pas avec les peaux noires ou foncées, ni avec les poils blonds ou roux. Il faut ainsi avoir une peau claire et des poils bruns, auquel cas, la lumière sera complétement inefficace.
L’épilation laser n’est pas non plus adaptée à ce type de profil. Cette technique est certes plus définitive (il faut quand même repasser, mais après plusieurs années) et fonctionne plus rapidement, mais elle est beaucoup plus chère. Sinon, il existe toujours la méthode traditionnelle de la cire (Cléopâtre l’utilisait déjà, c’est dire !) bien qu’il faille passer toute votre vie sur votre peau soyeuse.