Elon Musk a encore une fois créé le buzz en annonçant aux médias son intention de « ne posséder aucune maison ». Le milliardaire a en effet mis en vente ses 7 propriétés californiennes d’une valeur totale de 116 millions d’euros, lui permettant d’empocher un bénéfice estimé à 22,7 millions d’euros, selon The Independent. Bien plus qu’un retour à une vie plus modeste, le patron de Tesla et Space X n’a pas caché ses ambitions : se concentrer sur sa mission principale, à savoir envoyer des humains sur Mars.
Le milliardaire Elon Musk a pour habitude de défrayer la chronique. Dernière frasque en date ? La vente de tous ses biens immobiliers, dont la majorité d’entre eux se trouvent dans le quartier de Bel-Air à Los Angeles. Tout a commencé il y a de cela un an, lorsque le fondateur de Space X et Tesla, las d’être taxé de milliardaire, promet de se délester de toutes ses maisons. « J’ai le sentiment que les possessions vous tirent vers le bas. Ces dernières années, être milliardaire est devenu péjoratif. C’est comme si c’était quelque chose de mauvais » déplorait-il.
Pourtant, si Elon Musk a tenu sa promesse, ce n’est pas pour répondre à une simple offense. Ce dernier a un projet audacieux : celui de partir à la conquête de la planète rouge et d’y établir une colonie de plus d’un million de personnes d’ici 2060.
Elon Musk a vendu chacune de ses sept propriétés en un an
Chose promise chose due, peu de temps après avoir annoncé dans un tweet en 2020 son intention de se défaire de ses biens immobiliers, Elon Musk a vendu ses sept propriétés californiennes (dont six dans le quartier de Bel- Air à Los Angeles) pour un total de 116 millions d’euros.
La plus grande d’entre elles, s’étendant sur 1600 m², a été vendue en juin 2020 pour 29 millions de dollars au milliardaire chinois et fondateur de la société de jeux mobiles NetEase, William Ding.
Quelques mois après seulement, en octobre, Elon Musk mettait en vente une maison de type ranch ayant appartenu à l’acteur Gene Wilder (célèbre pour son rôle de Willy Wonka dans l’adaptation cinématographique du roman Charlie et la Chocolaterie en 1971). À une condition toutefois : le contrat de vente stipulait que la maison ne pouvait pas « être démolie ou perdre une partie de son âme. ». Le hasard faisant bien les choses, celle-ci a été rachetée par le neveu de l’acteur, à qui Elon Musk a même fait un prix en cédant la maison pour 7 millions de dollars au lieu des 9 millions initialement demandés.
Un coup de tête à 116 millions d’euros et beaucoup (trop) de m² en moins
La troisième vente concernait quatres propriétés, toujours dans le quartier de Bel-Air, que Musk avait acquis entre 2015 et 2019 pour un total de 55 millions de dollars. Adjacentes les unes aux autres et aux styles architecturaux très divergents, ces maisons avaient été conçues initialement comme « un projet pour les grands penseurs », d’après la description de vente. Elles ont donc été vendues lors d’une vente groupée pour un montant total de 62,5 millions de dollars au promoteur Ardie Tavangarian.
Enfin, la dernière propriété située à Hillsborough (à mi-chemin entre San Francisco et la Silicon Valley), a été vendue pour 37,5 millions de dollars en juin 2021 à une famille nombreuse (comme il était stipulé dans le contrat). Il s’agit d’une immense bâtisse de 1486 m² construite en 1916, comprenant l’une des plus grandes parcelles de terrain privé de toute la région (19 hectares).
En un an donc, l’homme d’affaires a tenu son pari en se délestant de toutes ses propriétés. Il empoche ainsi un “petit” bénéfice de 22,7 millions d’euros sur la vente totale de ses biens, preuve que le milliardaire a des projets plus urgents en tête.
Si comme Elon Musk, vous souhaitez un retour à une vie plus simple, nous vous conseillons de jeter un œil à notre dossier sur les Tiny House.
Plus récemment, le patron Tesla a même pris la décision de vivre dans une maison container de 40m². Un concept de tiny house qu’il a dans la foulée annoncé vouloir commercialiser à un prix avoisinant les 50 000 dollars.
Une mission : envoyer les êtres humains sur Mars
Tout le monde le sait, le rêve d’Elon Musk est de coloniser massivement la planète rouge. Ce projet relève même de l’obsession, avec des annonces spectaculaires récurrentes, entretenant les fantasmes des space geeks. La communication est désormais bien rodée : « Elon Musk va nous permettre de passer de la science-fiction à la réalité ! Et ce dès demain. » Déjà en 2017, le fondateur de SpaceX prédisait, lors du congrès astronautique international à Adélaïde, les premiers pas d’êtres humains sur Mars dès 2024. En 2016, il promettait des hommes sur Mars dès 2018, en 2022, celui-ci prévoit sa colonisation d’ici à 2054. Bien entendu, ce ne sont pour l’instant que des annonces.
Le milliardaire a par ailleurs dû se rendre à l’évidence : Starlink ne pourra finalement pas financer ses futurs projets « visionnaires ». « Il va falloir beaucoup de ressources pour construire une ville sur Mars et je veux pouvoir contribuer autant que possible à cette ville martienne dans laquelle je compte investir beaucoup d’argent », avait-il confié lors d’une interview accordée en avril 2022 à l’administrateur de la conférence TED (Technology Entertainment Design) Chris Anderson.
Mais de quelle façon Elon Musk compte s’y prendre ? Et bien l’objectif de SpaceX est de lancer des cargaisons et des personnes lors de missions vers la Lune dans un premier temps, avant de les envoyer sur Mars. Pour l’instant, les prototypes des fusées mesurent environ 45 mètres de haut, soit la taille d’un immeuble de 15 étages, et chacun est propulsé par des moteurs de fusée Raptor. Elon Musk ne se démonte pas et affirme même que l’objectif est de construire 100 Starship chaque année sur une période de 10 ans.
Terraformer Mars, simple fantasme ou future réalité ?
Une fois cet exploit accompli, le PDG de SpaceX compte bien terraformer Mars afin de rendre la planète habitable pour les humains et toute autre forme de vie terrestre. Pour y parvenir, il compte faire exploser des bombes nucléaires au niveau des calottes glaciaires polaires sur Mars. L’idée étant de libérer de grandes quantités de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, ce qui créerait un effet de serre qui augmenterait la température et la pression atmosphérique de la planète rouge.
La vente des propriétés du milliardaire devrait par ailleurs permettre de financer de nouveaux projets de recherche et de développement visant à rendre le système viable. C’est en tout cas ce que confirmait son ex-compagne et chanteuse Grimes dans une interview de Vanity Fair : « C’est pour le bien de l’humanité, et c’est dangereux et coûteux ! Les gens pensent qu’il économise de l’argent. Mais non, il dépense tout en recherche et développement expérimental ».
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Alors doux rêve ou réalité ? Les scientifiques eux, sont unanimes : avec les technologies actuelles, il est impossible de terraformer Mars. De plus, il n’est pas certain que la vente des propriétés de l’homme le plus riche du monde soit suffisante, car le projet, lui, est estimé à des centaines de milliards de dollars. La colonisation de la planète rouge n’est donc pas pour demain.
Source(s) : nypost.com
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