D’après une nouvelle étude rapportée par le média Business Green, la voiture électrique représentera plus de 50% des ventes du marché d’ici 2025. Dans trois ans seulement ? Et ce n’est pas tout ! Celle-ci prévoit que toutes les ventes de voitures porteront le sigle électrique d’ici 2035.
Nous sommes à l’aube d’une modification radicale de notre parc automobile. À forte d’entendre hurler les scientifiques à propos du climat et surtout d’observer la conjecture du marché, les constructeurs n’ont plus trop le choix. Ils doivent commercialiser des véhicules plus propres. Ça ne vous aura pas échappé, la plupart ont maintenant toute une gamme électrique qui est vouée à supplanter le reste. D’ailleurs, plusieurs dizaines de modèles sortent chaque année.
Pour les plus avenants comme Audi, le but est de stopper la production de moteurs thermiques en 2026 et d’arrêter la vente de voiture à essence d’ici 2033. Même un constructeur comme Ferrari a été obligé de s’y mettre pour 2025, la Commission européenne veillant au grain. Néanmoins, le chemin vers la transition paraît semé d’embûches à première vue. En effet, des voix s’élèvent pour critiquer entre autres le prix encore conséquent des solutions électriques ou bien l’impact écologique des batteries. Pour une fois avec cette étude, aurions-nous droit à de l’optimisme ?
Voiture électrique : une croissance qui devrait grimper au ciel
Commissionné par une quarantaine d’acteurs du secteur automobile désireux d’étudier le marché européen, le consultant Element Energy a interrogé 14 000 acheteurs de voitures neuves et résidents du vieux continent. En premier lieu, l’enquête relève que le prix reste le facteur de décision le plus important pour l’achat d’une voiture électrique. Par conséquent, motiver la transition vers l’électrique passe certainement par un ajustement des tarifs au niveau du thermique. Revenons au principal intérêt de l’étude, les ventes de voitures électriques devraient connaître une croissance sans précédent. En effet, Element Energy s’attend à ce qu’elles dépassent 50% du marché en 2025 et qu’elles atteignent les 100% dix ans plus tard. Soit clairement plus tôt que ce que disaient les prédictions jusqu’ici.
Petite dose d’optimisme pour nos industriels, certains composants comme la batterie coûtent de moins en moins cher. L’étude parle d’une parité des prix à l’horizon 2028 voire même avant ! Or à niveau égal, il est fort probable que la voiture électrique et son faible coût de charge l’emportent face au thermique et son carburant toujours plus onéreux. Certes, vous devez recharger régulièrement, mais parcourir 300 kilomètres vous revient à une dizaine d’euros. On vous laisse essayer d’atteindre le même score avec votre titine et son doux bruit de moteur à explosion.
L’optimisme, c’est sympathique, mais gardons un peu de nuance. Tout d’abord, cette étude a été réalisée sur un échantillon. Échantillon dont nous pouvons toujours douter de la représentativité. En outre, il s’agit d’une enquête commissionnée et financée par l’industrie automobile. Or rappelons que dans la famille nombreuse des biais cognitifs humains se trouve le biais de financement. D’après lui, les résultats d’une recherche ont tendance à aller davantage dans le sens de ceux qui apportent l’argent. Et vous vous en doutez bien, l’industrie automobile n’amorce pas sa transition uniquement pour les beaux yeux de la planète. Elle a même tout intérêt à constater une situation optimiste et à espérer que la voiture électrique gagne du terrain.
Source(s) : https://electrek.co/2022/01/12/ev-sales-rising-ahead-of-schedule-in-eu-uk-predicted-to-overtake-gasoline-vehicles-by-2025/