DSruptive Subdermals, une entreprise suédoise, teste un implant électronique à glisser sous la peau des doigts des utilisateurs. Le but de la démarche ? Avoir constamment son pass sanitaire sur soi, et pouvoir analyser rapidement la progression du virus.
La pandémie toujours en cours a eu bien des impacts sur nos vies, mais aussi sur la priorisation des innovations. D’un côté, cette crise a eu pour effet de créer une large pénurie de composants qui devrait durer jusqu’en 2023. De l’autre, elle a poussé certains constructeurs à imaginer de nouvelles solutions pour contrer les problèmes sanitaires du monde. Sans même parler du masque techno-futuriste de Razer. Qui aurait pensé que le monde prendrait l’habitude de présenter un QR Code sur son téléphone avant de rentrer dans n’importe quel bâtiment ?
Une puce sous la peau pour contrer le COVID 19
C’est sur ce dernier point que l’entreprise suédoise DSruptive Subdermals cherche une nouvelle idée. Et elle l’a trouvé en présence d’une puce RFID implantable sous la peau d’un doigt (de la taille d’un grain de riz) qui permet de stocker le pass sanitaire de n’importe quelle personne. Pourquoi scanner un smartphone quand on peut passer un doigt sur une borne NFC ? Mais plus que cela, cette puce est également équipée d’un thermomètre, qui permet donc de connaître la température corporelle de l’utilisateur en temps réel. Ces données sont ensuite transmises au smartphone du sujet, et peuvent être stockées dans le cloud ou transférées à son médecin.
Pour l’entreprise, cette méthode a deux avantages. Le premier est pratique, puisqu’il est tout simplement impossible d’oublier son pass sanitaire en sortant de chez soi. La deuxième est médicale, puisqu’avec un thermomètre pouvant réaliser des mesures régulières, il est possible d’observer plus finement la progression du virus sur un sujet et ainsi mieux calibrer sa prise de médicaments. Qui plus est, si la puce venait à être massivement acceptée et déployée, elle permettrait un suivi quasi en temps réel de la pandémie.
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Il ne s’agit pour le moment que d’un test, et la solution doit toujours passer de nombreux autres tests avant de ne serait-ce qu’être considérée comme envisageable. C’est sur le fait de l’envisager justement qu’apparaît la plus grosse faiblesse du produit : est-il vraiment nécessaire de se faire injecter une puce sous la peau, simplement pour retrouver l’usage d’un QR Code et d’un thermomètre ? Tout ça pour retrouver ces données sur notre smartphone quoi qu’il en soit ?
Un thermomètre connecté et l’appli TousAntiCovid donnent les mêmes résultats, et il est rare de trouver quelqu’un sans son smartphone de nos jours dans les pays développés. Alors, pourquoi passer par quelque chose d’aussi drastique ? DSruptive Subdermals va devoir pouvoir répondre à cette question efficacement avant d’imaginer littéralement rentrer sous notre peau.
Les progrès inutiles.