Un chercheur invente une climatisation qui se recharge grâce à l’énergie solaire. Cette innovation pourrait bien être une des clés pour répondre aux différents besoins durant les canicules à venir.
Parmi les nombreux chercheurs tentant de trouver des innovations pour répondre à l’urgence climatique : Amin Altamirano pourrait bien avoir trouvé une solution pour utiliser la climatisation en tirant profit de l’énergie solaire. En effet, sa machine pourrait profiter des rayons de Soleil et de la chaleur qu’ils génèrent pour fonctionner et diffuser son air frais.
L’énergie solaire pour faire fonctionner nos climatiseurs
Tout commence en 2017. Amin Altamirano intègre à ce moment-là l’Institution National de l’Energie Solaire (INES) situé au Bourget-du-Lac en Savoie (73). Il devient alors doctorant et débute une thèse. Celle-ci consiste à développer une nouvelle génération de refroidisseurs afin de répondre à la demande croissante de climatisation des bâtiments. Si là, rien ne semble compliqué, son défi consiste également à proposer une solution peu coûteuse, peu polluante, si possible n’émettant pas de carbone.
Comme l’indique le chercheur au Dauphiné Libéré, « l’objectif était avant tout de limiter la surcharge des réseaux électriques due à la climatisation et de s’orienter vers des solutions plus respectueuses de l’environnement compte tenu du réchauffement climatique ». Pour ce faire, il décide de se baser sur une énergie présente dans les zones où il fait traditionnellement chaud : l’énergie solaire. L’idée lui est venue après que des entreprises mexicaines aient lancé un appel à projet visant à proposer des climatiseurs pour les pays les plus chauds du monde.
Comment fonctionne le climatiseur solaire mis au point par Amin Altamirano
Cette alternative aux climatiseurs traditionnels fonctionne grâce à une machine à absorption. Un appareil qui a été inventé au milieu du XIXème siècle et qui a été perfectionné depuis. Cette machine est composée de quatre entités différentes : désorbeur, absorbeur, condensateur, évaporateur. Tout débute dans le désorbeur dans lequel est contenu un mélange d’eau, de brome et de lithium connu sous le nom de bromure de lithium.
Les rayons du Soleil vont permettre de réchauffer ce mélange, ce qui permet d’évaporer l’eau et le bromure de lithium. Ce composant passe par un rectifieur pour purifier les vapeurs d’eau résiduelles. L’eau restante, appauvrie en brome et en lithium est transférée vers l’absorbeur pour ensuite revenir vers le désorbeur. Le bromure de lithium à l’état gazeux passe par le condensateur afin d’être recondensé, ce qui produit de la chaleur, celle qui est dégagée à l’extérieur de la pièce par un climatiseur.
Le bromure de lithium passe par un échangeur liquide/vapeur qui prérefroidit le tout, puis par un détendeur qui va permettre l’évaporation du mélange, conduisant à la production du froid. Le bromure de lithium repasse par l’échangeur liquide/vapeur pour revenir à l’état gazeux vers l’absorbeur. Le tout est absorbé par le système qui envoie le mélange dans le désorbeur. Ainsi, un nouveau cycle peut débuter.
Une véritable alternative aux climatiseurs traditionnels
Le petit plus de cette machine à absorption et de cette version du climatiseur, c’est son faible coût de production : « La machine a été conçue avec un composant de chaleur à plaque, qui existait déjà dans le commerce. Le reste se fait à l’imprimerie 3D, ce qui permet de faire une machine pas chère ». Après sa thèse et la présentation de son produit à des spécialistes du marché, Amin Altamirano et son équipe ont été récompensés par quatre prix ces deux dernières années.
Une autre alternative existe avec les 10 meilleurs climatiseurs mobiles connectés
Avec cette nouvelle notoriété, ils ont été obligés de breveter leur invention afin d’éviter qu’elle ne puisse être utilisée par n’importe qui. L’équipe souhaite que cette technique pour climatiser les constructions puisse être déployée auprès des particuliers. Sur le moyen terme, ce climatiseur solaire permettrait de réduire la consommation d’électricité des ménages possédant une clim et la faisant tourner en été.
En France, l’approvisionnement en électricité n’est pas un problème en soi, mais dans plusieurs pays du monde, c’est le cas. Certains d’entre eux vivent sous des températures extrêmement chaudes où le système proposé par Amin Altamirano convient parfaitement. Le prototype qu’il a développé est par ailleurs fonctionnel. Il ne reste plus qu’à trouver des partenaires afin de pouvoir industrialiser son invention, et qui sait, la démocratiser sur le long terme.
Bonjour cher Monsieur Tazrout,
J’ai lu votre article concernant un sujet très intéressant et qui me passione, à savoir « la climtisation solire ».
En le lisant, jai remarqué qu’il y a des erreurs reltives au fonctionnement de ce type de systèmes thermodynamiquesque je dois vous signaler pour d’éventuelles corrections. Alors les éclaircissements sont les suivantes :
Pour les machines à absorption utilisant le couple H2O-LiBr, le réfrigérant n’est autre que H2O pure et c’est lui seul qui est condensé dans le condenseur, détendu dans le détendeur et évaporé dans l’évaporateur où est produit le froid par extraction de la chaleur du milieu à refroidir.
Le refrigerant sous forme vapeur sortant de l’évaporateur passe à l’absorbeur où elle est absorbée par la solution H2O-LiBr pauvre en H2O descendant du desorbeur pour donner la solution riche en H2O. Cette dernière est pompée vers le désorbeur qui permet de régénérer le réfrigérant en le séparant de la solution H2O-LiBr pauvre en H2O, grâce à l’énergie thermique, telle que l’énergie solaire.
C’est trop compliqué pour rien. Grace aux plaques solaires les Africains n’ont plus un problème pour se procurer l’électricité nécessaire pour faire fonctionner les appareils électriques. Du reste des clim solaires venant de Chine existent depuis des années en Afrique. Moi-même appartiens à une équipe qui compte refroidir la moindre case avec des solutions qui ne coûtent que quelques € et dont aucune matière chimique n’est utilisée.