Dans un contexte de dérèglement climatique, il devient urgent de lutter contre les émissions de C02. C’est ce que propose CarbonAble qui utilise les NFTs et la technologie de la blockchain comme un outil innovant pour financer des projets d’absorption de CO2 et rénover la nature.
CarbonABLE est un projet atypique créé par le français Jean Decouture et Guillaume Leti, qui entend créer un pont entre le Web3 et le monde réel. L’entreprise propose aux participants d’investir dans des NFTs « verts » et participer ainsi à des projets écologiques et vertueux. Les technologies de la blockchain sont alors utilisées pour restaurer et protéger la nature.
« Le défi climatique est l’enjeu de ce siècle. Nous souhaitons permettre à tout un chacun d’y contribuer en participant à la sanctuarisation d’écosystèmes essentiels à notre planète. Il est impératif de laisser à la nature la place de s’exprimer et de mettre fin à la déforestation, car les forêts jouent un rôle fondamental dans le processus d’atténuation du changement climatique. »
Guillaume Leti, cofondateur et PDG de carbonABLE.
Un minage plus écologique ?
Comme le rappelait Sam Bankman-Fried, PDG et fondateur de la plateforme d’échange de cryptomonnaies FTX, le cœur du problème prend racine au sein même de la méthode d’extraction de la blockchain : le minage par «Preuve de travail» (PoW). Cette technique est trop énergivore et pourrait même être interdite dans les années à venir dans certains pays d’Europe tant elle est néfaste pour la planète.
C’est pourquoi Julien Decouture, directeur du projet CarbonAble et mineur professionnel, entend bien tirer tous les partis possibles de cette extraction. Ancien spécialiste dans les panneaux photovoltaïques, ce mineur Amiénois n’entend pas changer le minage par par «Preuve de travail» en «Preuve de participation» (moins gourmande en énergie), mais réutiliser l’électricité produite par les panneaux pour ses ordinateurs ainsi que la chaleur produite par les machines pour chauffer des immeubles, des bureaux créant ainsi selon ses termes une «boucle vertueuse».
1 NFT carbonable = 1 fragment de nature restaurée ou protégée
Afin de lutter contre le réchauffement climatique, CarbonAble a aussi lancé deux collections de NFT pour accélérer le soutien financier de projets environnementaux. Selon un rapport du GIEC, les forêts et les sols pourraient absorber 4 gigatonnes d’émissions anthropiques de CO2 d’ici à 2050, contribuant à atteindre l’équilibre climatique. Maillons essentiels du cycle du carbone planétaire, les forêts sont sont au cœur de la lutte contre le changement climatique et du développement durable. Captation du CO2, régulation du climat, réserve de biodiversité, reconstitution des ressources hydriques telle est l’ambition de ce projet.
Donc en achetant les tokens carbonABLE, les propriétaires protègent les forêts et acquièrent ainsi la capacité de cultiver chaque année des crédits carbone (1tCO2/an) à utiliser pour leur bilan carbone ou à revendre sur des plateformes d’échange de tokens et cryptomonnaies. Les détenteurs de ces NFTs recevront ces bénéfices sous la forme de stablecoins. Le premier mint en collaboration avec la fondation Corcovado, a permis la reforestation de la forêt de Banegas au Costa Rica. La second avec la Fundacion Naturaleza, vise à restaurer les forêts de Mangrove sur l’île de Colón au Panama (un des écosystèmes naturels qui stockent le plus de carbone sur la planète).
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Qu’est ce que CarbonABLE ?
C’est un projet qui vise à utiliser les technologies de la blockchain comme des solutions viables pour préserver la nature. En tokénisant le capital naturel, carbonABLE permet aux entreprises, aux institutions et aux particuliers de participer à la lutte contre le changement climatique.
Quel est le coût écologique d’un NFT ?
Un NFT représente selon l’artiste et ingénieur Memo Akten :
– 100 Kg de CO2 lors du mint (cela représente 1 à 2 heures de vol, par exemple Londres-Francfort)
– 200+ Kg de CO2 pour une vente avec quelques offres (cela représente 3 heures de vol, par exemple Londres-Rome)