Depuis le rachat de Twitter par Elon Musk (maintenant X), le réseau-social a beaucoup changé et de nombreux utilisateurs sont en quête d’une nouvelle plateforme pour s’exprimer et suivre les tendances. Après Threads et Mastodon, c’est bel et bien Bluesky qui fait parler de lui : mais à quoi faut-il s’attendre ?
X va devenir payant ? Il y a de plus en plus de Fake News ? Elon Musk fait apparaitre ses tweets dans votre fil d’actualité même si vous ne le suivez pas ? Les raisons pour quitter le réseau-social se multiplient de jour en jour et de nouveaux acteurs émergent pour remplacer (feu) l’oiseau bleu.
Si des propositions comme Threads et Mastodon peinent à séduire, Bluesky pourrait bien être le véritable remplaçant de X car son créateur n’est autre que Jack Dorsey : l’un des cofondateurs de Twitter (le vrai).
Nostalgie du passé ou véritable alternative : regardons ensemble pourquoi Bluesky pourrait bel et bien éclipser le réseau-social d’Elon Musk.
Vous choisissez l’algorithme sur Bluesky
Il s’agit sans doute d’un point crucial pour Bluesky. Sur ce nouveau réseau-social, ce n’est pas l’algorithme qui vous dicte quoi voir, mais bel et bien vous qui choisissez ce qui vous sera proposé en choisissant par exemple :
- De voir ce qui est populaire chez vos amis,
- De ne voir que les publications des gens que vous suivez
Les plus doués en informatique pourront également personnaliser leur flux comme bon leur semble et certains ont d’ores et déjà créé un SkyFeed : une copie du Tweetdeck qui permettait de gérer différents onglets et de faire remonter plus facilement les informations ciblées.
Comment accéder à Bluesky ?
C’est pour l’instant le point noir de l’application, mais aussi ce qui en fait un lieu sûr. Il n’y a pour l’instant que 1,8 million de personnes utilisant Bluesky (bien loin des 564 millions d’utilisateurs mensuels de X) mais cela s’explique aisément par la difficulté d’accéder au réseau-social.
En effet, il ne suffit pas d’entrer une adresse mail pour tester Bluesky, mais vous devrez passer par au moins l’une des deux conditions :
- Être personnellement invité (n’y comptez pas trop),
- S’inscrire sur une liste d’attente.
Le but de Bluesky est de ne pas laisser rentrer n’importe qui sur son réseau-social et de s’assurer de la qualité des personnes qui sont dessus. Ne vous inquiétez pas, il ne s’agit pas là d’un jugement de classe, de style, etc. mais comme l’application est toujours dans une phase de bêta, Bluesky tient à ne pas saturer immédiatement ses équipes avec un trop grand nombre d’utilisateurs.
Une modération plus efficace que sur X
Il s’agit d’un point crucial pour Bluesky :
« Notre objectif est de créer un meilleur espace public pour les conversations. Peut-être même un espace heureux, sain et surtout agréable. »
Blog Bluesky
En effet, il ne faut pas négliger l’importance des interactions sur les réseaux-sociaux et X est particulièrement un mauvais élève en la matière… Nature révélait par exemple que sur 9200 journalistes interrogés, 47% avaient supprimé leur compte X et migré vers d’autres plateformes.
Pourquoi les scientifiques partent de X ?
La raison ? X mettait de plus en plus en avant des fakes news et donnait de la visibilité à leurs auteurs au détriment des scientifiques et de leurs analyses… Malheureusement, ce constat est encore d’actualité et il n’est pas rare de voir des fausses vidéos du conflit israélo-palestinien pulluler sur X…
Pire encore, on pourrait même argumenter que X incite à ce genre de pratique en rémunérant les tweets en fonction du nombre d’interactions et de vues… En effet, les fakes news font autant réagir les gens qui y croient que ceux qui les combattent : générant ainsi de juteux profits à leurs auteurs.
X a depuis mis en place un système d’annotations pour préciser si un tweet comporte des mauvaises informations, mais le temps que le message correctif s’affiche, il s’écoule parfois plusieurs heures durant lesquelles la fake news aura été visible par de très nombreuses personnes…
Vous l’aurez compris, dans les intentions, Bluesky ressemble à l’ancien Twitter et possède exactement le même fonctionnement avec des posts limités à 300 caractères, des retweets, des likes, etc. le tout sans les changements d’Elon Musk et avec une politique de modération sur le papier plus efficace.
Nous attendrons de pouvoir le tester réellement avant de se faire un avis définitif sur la question, mais Bluesky pourrait vite devenir, si ce n’est le remplaçant, un concurrent sérieux pour X.