L’Apple Vision Pro est sorti le 2 février 2024 aux États-Unis et a déjà pu être testé par de nombreux journalistes. Verdict : le casque possède d’immenses qualités, mais également des défauts majeurs à prendre en considération avant de passer à la caisse.
Si les testeurs du casque Apple ont pu mettre en évidence sa très grande praticité et son aspect révolutionnaire, ils ont également pu mettre en exergue les quelques – rares, mais importants – points faibles de « l’ordinateur spatial » à 3500$.
Le prix excessif de la nouveauté
Il s’agit du premier frein évident tant pour le consommateur que pour Apple : les 3500$ nécessaires pour s’offrir le casque…
Ce prix n’est en plus de cela pas le seul coût à compter, car si vous avez le malheur de porter des lunettes, vous devrez équiper votre Apple Vision Pro de lentilles adaptées à votre vue et pourrez rajouter 150$ à votre panier. Mais aussi :
- 199$ pour une boîte de transport,
- 199$ pour une batterie additionnelle (et vous en aurez besoin si vous ne voulez pas être constamment branché à une prise de courant).
L’addition commence vite à être salée et pourrait rebuter plus d’un client avant de passer à l’achat.
Un appareil imparfait qui appelle une deuxième version
L’appareil en lui-même est déjà ciblé pour quelques défauts majeurs comme son poids et son autonomie.
Côté poids, le casque pèse entre 600 et 650 grammes (en fonction des sangles choisies) auxquels il faut ajouter 350 de batteries (à la ceinture) pour une utilisation sans fil ou l’inconfort sur câble pour utilisation filaire…
Quant à elle, l’autonomie oscille entre 2 et 3 heures, ce qui pour un « ordinateur spatial » est assez faible et a poussé bon nombre de testeurs à rester branchés sur le secteur.
Ces deux défauts pourront être améliorés dans une seconde version du produit : d’où l’intérêt de ne pas céder immédiatement à la tentation du Vision Pro.
« Toutes les démos qu’ils ont montrées étaient des personnes assises sur un canapé. »
Mark Zuckerberg à propos du Vision Pro pour The Verge
Un marché frileux et des logiciels imparfaits
Des applications importantes mais absentes
Les concepteurs d’applications restent frileux à l’idée d’investir de fortes sommes pour développer un logiciel dédié aux casques VR.
« Nous devons veiller à ne pas investir dans des domaines qui ne sont pas vraiment rentables, et je dirais que nous verrons comment les choses évoluent avec Vision Pro. Il est certain que nous sommes toujours en discussion avec Apple pour essayer de trouver une solution, mais pour l’instant, l’appareil est si petit qu’il n’est pas vraiment pertinent pour la plupart de nos membres. »
Greg Peters co-PDG de Netflix pour Stratechery
Aujourd’hui, ni Netflix, ni YouTube n’ont souhaité franchir le pas et pour les utiliser, il sera nécessaire de passer par la version web… Le casque ne compte d’ailleurs que 150 applications optimisées.
Des fonctionnalités encore en développement
Le casque Vision Pro est vendu comme un « ordinateur spatial » sur lequel les utilisateurs pourraient travailler au quotidien. Problème ? Le clavier virtuel n’est pas du tout pratique… À l’heure actuelle, il est nécessaire de taper chaque lettre une par une : autant dire qu’il est inenvisageable de taper de longs textes dessus.
Il sera alors nécessaire d’ajouter un véritable clavier physique : dommage pour un casque qui devait permettre de ne plus rien avoir devant soi.
Autre point en développement : les personas. Que ce soit l’avatar complet ou juste la bannière avec les yeux, les retours sont unanimes : c’est effrayant.
Un casque révolutionnaire
Ceci étant dit, l’Apple Vision Pro n’a pas que des points négatifs et a su séduire de nombreux testeurs.
- Les contrôles à la main semblent être extrêmement intuitifs et fonctionnels.
- Les applications optimisées et les rendus 3D sont bluffants,
- La praticité d’afficher ses applications dans son environnement réel et de gérer la taille de ses écrans à volonté est souvent mise en avant : le tout à la main (ou avec très peu de touches).
Avec ce casque, Apple pourrait bien avoir ouvert la voie à d’autres marques pour se lancer dans la réalité mixte et ainsi relancer l’intérêt de ce type de casque pour le grand public.