Apple se déciderait-elle enfin à lâcher du lest sur ses applications par défaut avec iOS 14 après de nombreux reproches ? C’est la possibilité entrevue par un journaliste de Bloomberg. L’arrivée d’applications concurrentes et l’intégration de services musicaux tiers dans le HomePod seraient donc envisagées par le constructeur.
Le système d’exploitation iOS a fait le succès des appareils Apple avec une interface fluide et la plus ergonomique possible. Mais est-elle parfaite pour autant ? La question se pose pour nombre d’utilisateurs et développeurs qui regrettent la rigidité d’Apple vis-à-vis de ses applications natives.
Du changement pour les applications par défaut Mail et Safari sur iOS 14 ?
Cette nouvelle va ravir un grand nombre de personnes frustrées d’être limitées par le système d’exploitation fidèle à Apple sur leur iPhone. En effet, choisir ses applications préférées par défaut sur iOS 14 deviendrait possible à la place de Mail et Safari. Ce changement ne concernerait pour le moment que ces deux applications.
Par crainte d’une réglementation antitrust, Apple prendrait les devants lors de la sortie du nouvel iOS 14 pour faire évoluer son système. La firme profiterait de sa conférence WWDC au mois de juin pour faire l’annonce de ce grand bouleversement. Cette mise à jour attendue permettrait de switcher les applications par défaut Mail et Safari pour des applications externes à l’écosystème Apple. Pour l’instant, on ignore si ce changement pourrait s’étendre à d’autres apps natives de iOS comme Plans ou Messages.
Un écosystème fermé chez Apple avec les applications par défaut
Il va sans dire que la marque à la pomme a toujours protégé son écosystème de la présence d’applications extérieures. Et c’est là un défaut pointé constamment par ses utilisateurs même les plus fidèles que ce soit sur smartphone ou sur tablette (dont vous trouverez par ailleurs les meilleurs modèles sur notre comparatif tablettes tactiles). Contrairement aux appareils Android qui permettent eux d’installer des apps tierces comme apps par défaut. Ce manque de flexibilité peut nuire à iOS au profit du système d’exploitation Android. On se souvient d’un cas début 2019, lorsque Apple avait été accusée de supprimer des applications de contrôle parental tierces de l’App Store. En réaction Apple avait fait référence à la sécurité de ses utilisateurs. C’est loin d’être le seul cas de la firme. À maintes reprises, la marque high-tech s’est faite épinglée pour ses agissements « anticoncurrentiels ».
Une année 2019 difficile pour Apple
Déjà en mars 2019, la firme avait dû faire face à des critiques. À quelle occasion ? Spotify l’accusait de concurrence déloyale en privilégiant son application de streaming musical Apple Music sur son système d’exploitation iOS. L’application Spotify lui reprochait des taxes élevées concernant les paiements sur l’application iOS dédiée. Une accusation très vite balayée par Apple.
L’année 2019 fût une année remplie d’embûches pour la firme de Cupertino sur le plan légal avec la Commission européenne sur ses talons. À la fin de l’année, Apple était scrutée de près dans une affaire de concurrence cette fois au sujet de Apple Pay. Accusée cette fois-ci de favoriser sa propre app de paiement au détriment des apps concurrentes.
Suite aux affaires rencontrées, Apple a proposé fin 2019 des nouveautés du côté de Siri. En effet, l’application était connectée par défaut à l’application Messages de la marque. Mais avec ce changement, Siri utilise l’application préférée de l’utilisateur et non forcément Messages suite à une requête.
Spotify maintenant disponible sur HomePod ?
Outre plus de liberté pour le choix des applications Mail et Safari. La firme serait prête à intégrer l’application Spotify, grande rivale de Apple Music, sur son enceinte connectée. Et elle ne serait pas la seule puisque d’autres applications musicales tierces seraient intégrées à leur tour. Les utilisateurs pourraient donc utiliser la commande vocale pour jouer des musiques de leur bibliothèque musicale Spotify ou autres. Tous ces changements ne sont pas assurés d’aboutir mais c’est un premier pas vers plus de liberté pour les utilisateurs. À voir comment cela va se dérouler dans les mois à venir.
Longtemps connue pour sa réticence à mettre en avant d’autres apps que celles par défaut, le temps des concessions serait-il arrivé pour la firme américaine ?