Selon IDC, il y aura plus de 210 milliards d’objets connectés en circulation d’ici à 2020. Cette masse d’appareils intelligent devrait produire un véritable déluge de données informatiques, générées par les véhicules connectés, les appareils électroménagers intelligents, les jouets connectés (etc.) en communiquant avec des applications mobiles ou des services web via internet et des API publiques.
Pour se préparer à cette avalanche de données, l’IETF, l’autorité en charge de la standardisation d’Internet, vient de proposer l’adoption du 6LowPAN, un protocole de communication qui permet à l’IPv6 d’interagir avec de nombreux appareils contenants des capteurs, dont les objets connectés. Cette évolution devrait permettre aux fabricants de créer des objets connectés interopérables, peu onéreux et dont la consommation d’énergie reste mesurée. Pour dépasser les 200 milliards d’objets connectés, le passage à l’IPv6 est obligatoire puisque la version actuelle (IPv4) ne permet pas de gérer plus de 4,3 milliards d’adresses.
Comprendre l’utilité du 6LoWPAN :
Plutôt que du M2M, ce protocole concerne avant tout les échanges de données entre les objets connectés et le Cloud. De plus en plus de plateformes permettent en effet de stocker les données issues de vos accessoires afin de les stocker et de les restituer sous la forme de graphiques au sein de votre application mobile ou sur ordinateur. Mais l’Internet Protocol (IP) n’est pas sans défauts : on lui reproche notamment ses lourdeurs et sa consommation d’énergie. Deux raisons qui ont poussées l’IETF à engager en 2004 une refonte des standards de l’internet. Avec l’IPv6, certains problèmes sont d’ores-et-déjà réglés mais pas ceux de l’internet des objets. C’est pourquoi le 6LoWPAN a été imaginé.
Cet acronyme désigne un nouveau schéma d’identification des appareils connectés à internet permettant de compter « 340 milliards de milliards de milliards de milliards« . Cependant, supporter le système d’encodage à 128 bits requis par IPv6 (32 bits pour l’IPv4) oblige à posséder plus de puissance de calcul et de mémoire que les capteurs ne possèdent pas encore tous. Si le « 6 » fait référence à l’IPv6, le « Lo » signifie « Low Energy » pour désigner l’attention portée à la faible consommation d’énergie. Le « WPAN » est l’acronyme de Wireless Personal Area Network et fait référence au bouquet de protocoles supportés par ce cette nouvelle technologie.
A quoi ça sert?
Les capteurs connectés utilisant le 6LoWPAN pourront être de toutes sortes, et interagir au sein d’un réseau connecté pour acheminer les images d’une caméra vidéo ou les consignes d’une machine à laver connectée. Si la norme est suffisamment souple, certains objets connectés pourraient être en mesure de faire plus que simplement envoyer des informations, tandis que d’autres seront paramètres pour être en sommeil et ne s’éveiller que quelques secondes pour transmettre des données.
source : GigaOM
Bonjour,
N’est-ce pas plutôt SCHC, la dernière génération de compression standardisée par l’IETF (RFC 8724, avril 2020), l’objet de l’article ? 6LoWPAN, standard de 2007, n’est pas utilisables sur les LPWAN (LoRa, Sigfox, NB-IoT, …) qui sont les connectivités sur lesquelles reposent les déploiements de l’IoT.
N’hésitez pas à me contacter pour plus d’infos.